Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
L'Entrepreneur, ce percepteur bénévole, battu, volé , violé, dont la parole ne se libère pas...
Audience de l'article : 1395 lecturesIl y a ensuite les économiquement inactifs : enfants, vieillards, malades et chômeurs.
Puis il y a les fonctionnaires, qui ne sont ni actifs ni inactifs, quelquefois économiquement utiles, d’autres fois inutilement à charge.
Les trois premières catégories portent le poids financier de tout le reste.
Pour gérer cela, Bercy est à la manœuvre. Manœuvre qui consiste à prélever le plus possible en laissant le moins de traces possibles.
En premier lieu, les économiquement inactifs sont sanctifiés, quasiment déifiés.
C’est en leur nom que la pression fiscale est légitimée. Alors qu’initialement le contrat constitutionnel prévoit l’impôt pour les besoins communs — laissant les démunis aux bons soins de la charité — Bercy a déplacé ce motif de l’impôt en privilégiant — exclusivement au niveau de la propagande et de l’émotion – l’assistance aux français démunis, catégorie excessivement élastique.
Ensuite, il s’agit pour Bercy de dissimuler l’impôt aux yeux du plus grand nombre et, au contraire, de mettre en exposition le prélèvement sur les plus riches. Cela pour donner une impression de justice fiscale permettant tous les excès de prélèvement.
Mais ce n’est qu’une impression.
En effet, chaque travailleur économique à une valeur brute correspondant à sa participation au marché. Cette valeur est ce que coûte le travailleur à son entreprise, inclus dans la marge, donc supportable par rapport à la valeur de marché du produit fourni par l’entreprise. C’est cette valeur brute qui est imposée.
Le premier impôt est la cotisation sociale, simple cotisation d’assurance, paradoxalement fixée en fonction du salaire et non du risque, tragique anomalie. Environ 50% du salaire.
Le deuxième impôt est la TVA, d’abord sur le salaire qui — n’engendrant pas de TVA déductible — supporte celle que paie l’entrepreneur sur son chiffre d’affaires sans droit à déduction, puis sur toutes les consommations personnelles du salarié. Mettons 15% du salaire en tenant compte des taux inégaux de cette taxe.
Puis les taxes diverses qui vont de l’habitat à l’essence, qui représentent encore 15% du salaire.
Evidemment dans le cas d’un salaire important le pourcentage se réduit, mais alors l’impôt sur le revenu se charge d’égaliser le pourcentage global.
En clair le salarié du secteur économique voit 80% de la valeur marché de son salaire prélevé par Bercy. Il lui reste net, au plus, 20 % de la valeur de son travail.
Dans ces conditions, face à un tel vol, que ne va-t-il mettre le feu dans les affaires de son voleur ? Pourquoi ne se révolte-t-il pas ?
Par ailleurs, en ce qui concerne l’entrepreneur lui-même la situation est pire.
A tel point que la plupart du temps il déguise sa société en un autre lui-même dont il serait le salarié, pour pouvoir limiter les prélèvements aux fameux 80%, laissant cet autre lui-même, perclus de crédits, face à l’administration fiscale et aux risques démesurés de faillite. Une fiction incroyable….
Bercy se marre.
Mais il y a pire
L’entrepreneur, pour un motif mystérieux, accepte de percevoir, anciennement les charges sociales, aujourd’hui en plus l’impôt sur le revenu, de ses salariés pour le compte de Bercy.
Ce faisant, il devient directement le débiteur de Bercy pour le compte de ses salariés.
Tant et si bien que si son entreprise rencontre une difficulté soudaine de trésorerie, par exemple à la suite de la défaillance d’un de ses clients, sa situation est rapidement mortelle puisque alors, ne pouvant honorer la dette fiscale de ses salariés dont il a gardé une part du salaire à cet effet, il devient débiteur de mauvaise foi de Bercy. Terrible.
Terrible et absurde. Que fait-il dans cette galère ? Pour quel bénéfice ?
Car le risque couru par l’entrepreneur n’est compensé par aucun avantage.
Au contraire, seul le salaire net versé par lui est pris en considération par ses salariés, qui trouvent que le compte n’y est pas.
Bercy laisse salariés et entrepreneurs face à face, chacun avec une vision de l’autre déformée. L’un trouvant son salaire médiocre, l’autre trouvant la charge du salaire à la limite du supportable, le responsable “Bercy” faisant pendant ce temps la roue du paon face à la misère, qu’il entretient pour faire mine de s’en occuper.
Entrepreneurs et salariés du monde économique sont battus, violés, volés, mais leur parole n’est pas libérée, qui les écouterait ?
Ils souffrent sans bruit et culpabilisent gravement.
L’absurdité de cette situation est telle que sa sortie ne peut qu’égaler cette absurdité. Or, il faudra bien sortir de vice mortel, de gré ou de force. Cette sortie ne peut qu’être absurde, probablement faite de violence gratuite, réponse habituelle à l’ignorance et à l’incompréhension.
Il n’y a pas de solution possible. Bercy, c’est Machiavel façon Fantomas, en pire.
Bien à vous. H. Dumas
1 Commentaire
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vendredi, 07 février 2020 18:47
Posté par
hftrade
Bercy c'est une saloperie, les entrepreneurs payent plein pot.
Bercy accorde des rulings fiscaux aux multinationales (imposition fortement minorée au cas par cas), comme le monde entier, mais de facon discrete.
Les salopards de ministres francais, eux crachent sur les "paradis fiscaux". L'enfer, ce serait pas plutot la republique francaise, actuellement sommet OCDE en terme de pression fiscale, la moitié du PIB part en taxes ? tondre le peuple pour engraisser les fonctionnaires tout un programme, deja d'application sous Louis XIV