Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
INCROYABLE : Louis Martino ou le mensonge et le meurtre fiscal comme ascenseur social
Audience de l'article : 1847 lecturesL’histoire
Louis Martino, Inspecteur des Impôts, est venu, fin 2007, visiter ma petite entreprise alors sans activité, à l’exclusion d’une participation modeste de 19% dans une société exploitant un seul hôtel dans l’île de Ré.
A cette époque, Louis Martino était attaché à un service prestigieux : la DNVSF.
Ce service, aux compétences particulières, est consacré au contrôle des très grosses entreprises, des artistes ou sportifs richissimes.
Que venait-il faire chez moi ? C’est la question qui venait immédiatement à l’esprit. Cette visite était louche, elle cachait évidemment des intentions sans rapport avec l’activité et les revenus de mon entreprise.
Louis Martino est arrivé en avion de Paris accompagné d’un collègue.
J’ai refusé de lui donner accès à ma comptabilité, disposée sur le bureau où je l’ai reçu, tant qu’il ne m’aurait pas de son côté donné mon dossier fiscal. J’espérais dans ce dossier fiscal trouver des indices sur le vrai motif de ce contrôle, qui ne pouvait pas être comptable.
Ce faisant, j’ai effectivement commis la faute de non présentation de comptabilité, qui est sanctionnée par une amende de 1.500 €.
Mais, en refusant de me donner mon dossier fiscal Louis Martino a de son côté commis une faute, confirmée par un avis de la CADA (Commission d’Accès aux Actes Administratifs).
Jusque là tout cela n’est pas bien grave.
La suite est plus corsée.
En effet, au lieu de m’appliquer l’amende de 1.500€ pour non présentation de comptabilité, Louis Martino a constaté une opposition à contrôle fiscal.
Il a donc menti sous serment, puisqu’il est assermenté. J’ai fourni la preuve vidéo que je ne m’étais pas opposé au contrôle fiscal. Sans succès.
Jusqu’à ce jour, ce mensonge est resté impuni. Il a même été relayé officiellement par les Tribunaux Administratifs qui l’ont soit ignoré (affaire Bertinchant) soit appuyé (affaire Normand).
Dernièrement, le Rapporteur Public devant le Conseil d’Etat n’a pas hésité à lui-même mentir pour couvrir le mensonge de Martino. Je vais le faire citer à ce sujet (vous imaginez ce que sera mon succès…).
Les actions engagées contre ce mensonge sont de deux ordres :
– Légales devant les Tribunaux où jusqu’à ce jour toutes ont été perdues par moi.
– Publiques à travers ce blog. Face à ces publications et financé par Bercy, Martino a couvert son mensonge à l’aide soit de procédures prétendant à la protection de son image soit de procédures m’accusant de diffamation
Les actions engagées par lui contre moi pour couvrir son mensonge ont toutes prospéré, celles engagées par moi contre lui pour faire juger son mensonge ont toutes échoué.
Finalement, du fait de cette fausse accusation d’opposition à contrôle fiscal, mon entreprise a été totalement ruinée, elle est en voie de disparition.
Moralité
Louis Martino, lorsqu’il est venu chez moi était un gros poisson. Encore plus gros que ce que je pouvais imaginer, ou dont je me doutais.
Ceux qui me l’ont adressé, que je ne connaitrai donc jamais, devaient avoir des raisons personnelles insensées pour prendre de tels risques.
Sont-elles politiques, personnelles de service, je l’ignore sincèrement. J’en subis évidemment les conséquences, ce n’est pas drôle.
Mais, parce que la lutte n’est jamais vaine, j’ai quand même des satisfactions, ne serait-ce que de voir le mur de la honte de ces gens s’effriter gravement.
Un trou récent dans ce mur permet de contempler le sordide
Le gros poisson Louis Martino a été grassement récompensé pour son sacrifice, son don au mensonge.
Il est aujourd’hui un personnage considérable de La République.
Légèrement agacé d’avoir été débouté par La Cour d’Appel de Paris dans une procédure où, encore une fois, il était au service de Bercy, au service de la censure dont rêve cet établissement, il (enfin Bercy) se pourvoit en Cassation.
En fait, il m’avait poursuivi en diffamation (encore une fois) en prétextant qu’un lien que j’avais inséré dans un billet, qui amenait à un ancien article qui le chagrinait, valait nouvelle publication et rupture de prescription.
Suivi par le Tribunal de première instance, il a été débouté par La Cour d’appel de Paris qui ne pouvait pas laisser s’installer une telle censure, source inépuisable de conflits.
Et bien Bercy se pourvoi en Cassation.
Je n’irai pas me défendre, l’avocat est obligatoire et je n’ai pas les moyens d’en payer un. La Cour de Cassation est assez grande pour savoir ce qu’elle a à faire. Il semble qu’elle ait pris le dossier, c’est déjà grave pour la liberté d’expression…..
Mais, et c’est là que je voulais en venir, l’avocat de Bercy-Martino m’a adressé son mémoire.
Et là, surprise, on peut lire :
“Depuis le mois d’Avril 2014, il (Martino) est détaché auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique où il est chef du pôle de contrôle des déclarations”. Le lien.
Il en peut plus l’avocat de Bercy-Martino.
Le menteur Martino est donc aujourd’hui un des hommes les plus puissants de France. C’est lui qui épluche les déclarations de patrimoine de tous nos sénateurs, nos députés, nos ministres, etc… Trop fort.
Bercy, ça beigne, ce n’est pas comme le Ministère de l’Intérieur.
Si un flic donne une baffe à un gamin : sanction, justifiée d’ailleurs.
Mais, si un employé de Bercy ment et assassine fiscalement un français ordinaire : promotion.
Ce n’est pas le même monde, pas les mêmes valeurs.
Quand on vous dit que le contrôle fiscal est une zone de non droit, on est très largement en dessous de la réalité.
En réalité Bercy réclame et obtient, de l’Etat et de la justice, l’immunité pour toutes ses dévastations et l’impunité pour ses agents. Vous avez dit Bercy ou vous avez dit Stasi, avec l’âge je deviens un peu sourd.
Bien cordialement. H. Dumas
2 commentaires
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lundi, 04 avril 2016 00:36
Posté par
alex6
"J’ai refusé de lui donner accès à ma comptabilité, disposée sur le bureau où je l’ai reçu, tant qu’il ne m’aurait pas de son côté donné mon dossier fiscal. J’espérais dans ce dossier fiscal trouver des indices sur le vrai motif de ce contrôle, qui ne pouvait pas être comptable".
En imaginant que le motif ait ete different que celui d'un "simple" controle, est-ce que ca aurait pu deboucher sur une situation pire que l'actuelle pour vous?
Votre histoire donne tout de meme l'impression que la cooperation eu ete preferable, en tout cas au tout debut pour eviter de se mettre le systeme a dos.
Parceque meme si le system est injuste et incoherent, c'est malgre tout celui avec lequel il faut faire en France. L'alternative etant l'expatriation, sans doute preferable a une lutte contre le systeme, lutte forcement epuisante.