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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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A la ville comme à la scène

Audience de l'article : 1387 lectures
Nombre de commentaires : 1 réaction
Je ne sais pas vous, mais moi je suis interpellé par la violence des anti-Trump.

Je ne suis ni pour ni contre Trump que je ne connais pas. Cependant je trouve ridicule de le comparer à Hitler le national-socialiste insignifiant ou à Mussolini le fasciste qui prétendait que tout devait être fait pour et par l’Etat. Je ne vois pas ici de point commun avec Trump.

Certes Trump est populiste, cajoleur et séducteur de ce peuple que la gauche met constamment en avant en pensant qu’il lui est acquis — c’est le même peuple que les opposants à Trump prétendent représenter, parlant eux aussi en son nom —

Essayons d’y voir clair.

La surprise tient au fait que l’ensemble du monde culturel prend fait et cause pour le lynchage de Trump. C’est incontestable.

A-t-on bien la mesure de ce qu’est le monde culturel ?

Il ne faut pas perdre de vue que c’est le monde de l’apparence, du rêve, de l’hypothèse, du déguisement, de l’imaginaire. Tout cela peut participer quelques fois à l’action, au progrès, mais le plus souvent il ne s’agit que de divertir ou d’amener à réfléchir.

Les intellectuels du monde culturel connaissent le fossé qu’il y a entre la pensée et l’action. Entre leurs rêves, leurs analyses et le pragmatisme de la vie, notamment économique.

Pour faire bref, disons qu’objectivement le monde culturel est aux antipodes de la vraie vie et du monde économique, de leurs nécessités pragmatiques, de leurs contraintes matérielles sans cesse présentes et du hasard qui les conduit.

L’objectif du monde culturel n’est-il pas justement de faire semblant de s’affranchir des contraintes matérielles ? Comme le danseur classique qui fait mine de ne pas subir la pesanteur. Si, évidemment.

Alors une question se pose. Comment deux mondes aussi différents peuvent-ils se haïr ainsi ? La sagesse voudrait que chacun puise dans sa différence pour compléter l’autre. Ils devraient s’entendre comme les doigts de la main, tant ils sont également nécessaires aux hommes.

Le point de conflit

Il se situe dans la récompense qui crée la hiérarchie sociale. Le pragmatique, l’économiste rationnel et compétent sont récompensés par la richesse. L’acteur culturel de talent est récompensé par la notoriété.

C’est le point de friction : la confusion entre la richesse et la notoriété.

Ces deux statuts sont une forme de pouvoir, un confort indéniable, un outil de sécurité, un moyen de se hisser encore plus haut.

Mais en réalité tout les sépare. La notoriété ouvre les portes, flatte l’égo, mais n’enrichit pas. La richesse procure le confort et une certaine forme de pouvoir, mais au prix de l’isolement, de l’envie des autres si dure à affronter.

Le peuple, qui n’a accès ni à l’une ni à l’autre, n’en voit que les apparences. Il pense, à tort probablement, qu’il doit donner sa confiance à ceux qui sont riches ou célèbres.

Le peuple n’a pas conscience de la part de hasard qui détermine l’accès à la richesse ou à la notoriété pour les compétiteurs qui s’y risquent. Il leur imagine des qualités d’exception, il pense que ces qualités seront à son service s’il en fait ses chefs.

Naguère le peuple reconnaissait à la richesse une qualité susceptible de faire de bons chefs. Il a changé d’avis, il pense aujourd’hui que la notoriété est la qualité nécessaire à celui à qui il confit son destin. Que cela résulte d’un défaut ou d’un avantage lié à la démocratie peu importe, c’est ainsi.

Un peu partout dans le monde occidental, tout particulièrement aux Etats-Unis, les peuples ont confié le pouvoir à des politiques dont le moteur est l’apparence. Ces derniers se sont naturellement rapprochés du monde culturel dont ils partagent la mesure étalon : la notoriété, méprisant ensemble l’autre jauge sociale : la richesse.

Evidemment, tout ce petit monde en symbiose a embarqué les peuples, sans doute de bonne foi, dans leurs rêves, leur théâtre culturel, leurs pensées absconses, bien loin des réalités pragmatiques de la vraie vie.

Sans rechigner, les peuples ont payé la facture pendant que leurs élus ont partagé entre eux la notoriété la confondant avec la richesse.

Soudain, les peuples sont susceptibles de changer de référent, de se mettre à détester la notoriété et de s’amouracher de la richesse, espérant évidemment la partager, le partage de la notoriété à grand renfort de télé-réalité ou autres signes extérieurs de notoriété les ayant déçus.

Trump serait censé représenter ce changement.

Mais alors, serait-il celui qui ferait vaciller le pouvoir de la notoriété au profit de la réhabilitation du pouvoir de la richesse ?

Dans ce cas, tous ceux qui vivent de la notoriété serait obligés de se reconvertir pour garder le pouvoir. Artistes, intellectuels, journalistes devraient devenir pragmatiques, efficaces, même riches, pour que le peuple les adoube.

C’est sans doute ce qui se passerait si Trump réussissait, d’où leur angoisse et leur violence, ils jouent leur peau.

Pour autant le peuple, lui,  serait sans doute une nouvelle fois cocu. Pas plus qu’il n’a été invité à partager la notoriété il ne serait invité à partager la richesse. Mais cela importe peu, en démocratie il reste le juge, le faiseur de roi.

De mon point de vue c’est donc là que se situe le clivage et la violence qui en découle entre Trump et le monde culturel.

Les faiseurs de rêves, cultureux de tout poil, sont paniqués à l’idée de perdre leur référence de réussite sociale qui est la notoriété et de se retrouver face à l’autre référence qu’ils pensent inaccessible pour eux : la richesse.

Quant aux peuples ont-ils intérêt à être globalement célèbres ou riches face à la dure loi de la jungle mondiale ? Désolé, je ne veux pas prendre partie, j’aurais tendance à dire : les deux mon général, mais cela n’a pas l’air possible.

Bien cordialement. H. Dumas
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire zoulou2 lundi, 23 janvier 2017 05:29 Posté par zoulou2

    Effectivement, ils sont casse couilles les socialo-communiste-globaliste, liberaux bisounours anti-trump, ils sont en train de realiser qu'il va falloir serieuseument travailler et pas vivre des alloc et subventions de l'etat.

    Suffit d'aller sur les reseaux sociaux, et etre abonnes aux sites de re-information, pour avoir le moins possible, la merde communiste.