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Michel de Poncins

Michel de Poncins

Ancien directeur de société, Michel de Poncins est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et docteur en Économie.

Il est fondateur et président de l'association Catholiques pour les Libertés Économiques (CLE), qui organise régulièrement à Paris des conférences sur des sujets de société.

Il est administrateur du Cercle Renaissance

Dans ses livres, articles et conférences, il analyse principalement le dirigisme étatique qui est, à ses yeux, le phénomène économique le plus significatif de notre époque.

Michel de Poncins anime aussi deux magazines catholiques sur Internet : Tocqueville Magazine et Radio Silence. Il pourchasse le gaspillage des deniers publics, qui est pour lui une destruction pure et simple des ressources produites par les gens qui travaillent. Il a écrit un certain nombre d'ouvrages sur ce thème, donnant des exemples de dilapidations montrant les maux que cette dilapidation entraîne, ou montrant la voie d'un redressement possible.

PRIVATISER L'ECOLE

Audience de l'article : 2417 lectures
Nombre de commentaires : 2 réactions
Il y a toujours du neuf au niveau de la prétendue éducation prétendue nationale. Certains disent que le super mammouths est la dernière armée soviétique du monde.

Il se révêle qu'il y a de plus en plus de faux boursiers qui encombrent certaines universités. L'administration, en fait, ne les contrôle pas. Certes la bourse n'est pas suffisante pour vivre, mais il peut s'ajouter de petits boulots. C'est un triste exemple pour les étudiants sérieux qui existent tout de même.

Cela se traduit au moment des examens. Les faux boursiers étant de faux étudiants n'ont rien à faire de l'examen. De la sorte, dès le début de la séance un flot continu sort de la salle en remettant des pages blanches, l'essentiel étant d'avoir fait acte de présence pour justifier la bourse. Lors d'un examen récent 60 copies blanches sur 360 ont été rendues aux professeurs écoeurés.

La récente accélération est sans doute corrélée au chômage. La bourse joue le rôle d'assurance-chômage et assure la couverture sociale que les boulots complémentaires parfois bien payés ne donnent pas. L'université devient un parking à chômeurs : c'est vraiment odieux.

LA LOI DE REFONDATION DE L'ECOLE

Sous un angle plus vaste, un fait nouveau est la loi sur la refondation de l'école de la république promulguée le 8 juillet. Si l'on veut refonder, c'esst bien qu'auparavant, cela ne fonctionnait pas d'une façon satisfaisante. J'ai souvent informé mes lecteurs du retard de la France dans le système éducatif avec des jeunes en sortant sans qualifictation véritable. La nouvelle loi ne fera pas mieux ; pour palier la calamité elle prévoie un grand nombre de création de postes : c'est ridicule car le budget du mammouth est déjà ruineux. Des organismes nouveaux sont aussi annonçés avec la promesse de juteux fromages pour les camarades.

La privatisation de l'enseignement avec vente des un)versités et écoles seraient le seul moyen de refonder. Elle ne saurait, toutefois, être envisagée par le pouvoir provisoirement en place car les syndicats, seuls propriétaire réels du mamouth, s'y opposent férocement.

LES CONSEQUENCES DE LA NATIONALISATION

Les résultats, indépendamment de l'effet de ruine évoqué plus haut, sont fortement négatifs. Sur le plan de la réussite scolaire et de l'apprentissage des fondamentaux, la France n'est pas dans les meilleurs. Parallèlement la qualité s’est écroulée non seulement par développement de l’illettrisme mais aussi par baisse générale de tous les niveaux. En première année d’Université et indépendamment des faux étudiants signalés plus haut, certains présumés vrais étudiants ne savent pas vraiment lire, à savoir comprendre ce qu'ils lisent.

La fausse idéologie du « bac plus  tant» joue un rôle formidablement destructeur dans tout le corps social. Pourquoi ne pas aller à un bac plus vingt pour ensuite faire valoir des droits acquis à une pré-retraite ?

L'obligation scolaire prolongée abusivement après treize ans décourage des élèves imperméables aux études abstraites et les empêche d'aller vers les enseignements professionnels où ils auraient trouver leur avenir.

Force est enfin de constater que sous l'influence de gauchistes et même sous des gouvernements de la supposée droite, les manipulateurs du Mammouth ont diffusé des idéologies délétères, comme la théorie du genre, nouvelle fausse idole du monde contemporain.

VENDRE LES ECOLES

Ce sous titre n'est ni un gros mot ni une galéjade et en évoquant l'école nous couvrons évidemment tout l'ensemble éducatif français. Il rassemble 15 millions d'élèves et étudiants ainsi que 1 million d'enseignants. Un objectif raisonnable pour un gouvernement soucieux du bien commun serait de privatiser ce Mammouth. A se limiter aux aspects économiques les avantages seraient immenses. J'ai souvent montré que toute privatisation diminue les dépenses de moitié avec en sus l’amélioration de la qualité des services rendus. Plus la fonction à privatiser est importante plus il s'impose de la faire.

Le budget de l'Education Nationale est de 60 milliards d'euros et l'importance de l'enjeu est immense. Vu l'énormité du Mammouth des étapes seraient nécessaires, les bienfaits suivant chaque étape.

SE LIBERER PROGRESSIVEMENT DU MAMMOUTH

Quel serait le chemin  pour nous libérer du Mammouth par étapes ? La privatisation pourrait commencer par le bon scolaire qui permettrait aux parents de s’adresser à l’école de leur choix ceci dans une saine concurrence. L'absence du bon scolaire est une véritable punition infligée aux parents qui choisissent l'éducation de leurs enfants et qui doivent payer deux fois : une fois par les impôts et ensuite en payant sur ieurs deniers l'école de leur choix.

La mise en vente des universités serait relativement facile à faire. L'incroyable prospérité des universités américaines indépendantes avec la grande qualité de leur formation est bien connue. Les universités françaises vendues trouveraient les capitaux nécessaires pour se développer et retrouver le chemin de l'excellence. La vente de certains lycées célèbres pourrait suivre et la suite s'enchainerait par étapes successives.

Si ce rêve ne se réalise pas le Mammouth risque de mourir à petit feu dans sa mauvaise graisse ;

Les principales visctimes seront les moins favorisés qui ne savent pas ou ne peuvent pas échapper à son emprise.

Les plus fortunés, les plus chanceux et les plus talentueux trouveront des solutions.

MICHEL de PONCINS
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2 commentaires

  • Lien vers le commentaire lebobclefeu mercredi, 14 août 2013 10:28 Posté par lebobclefeu

    Merci pour votre article,
    Dans l'enseignement supérieur il y a de nombreuses écoles privées. Si les universités privées étaient viables, il y en aurait déjà. A part les facs de médecine, à supposer qu'on conserve le numerus clausus, il n'y a pas grand chose à privatiser.
    Dans le primaire et le secondaire il y a un enseignement privé sous contrat très présent. Dans certaines régions il est même majoritaire. Je crois que sa performance vaut celle du public, en tout cas n'attendons pas de miracles de la privatisation ici.

    Enfin, et à mon sens c'est le plus important, les enseignants en France sont pour ainsi dire bénévoles. Qu'ils travaillent ou pas ne change rien pour eux, et en majorité ils travaillent beaucoup pour un salaire faible. Je trouve ça noble, je les admire profondément, et je remercie mes anciens professeurs. La privatisation, selon ses modalités, pourrait changer ce rapport des enseignants à l'argent, et cela ne serait pas une source d'économie ni d'amélioration de la performance.

  • Lien vers le commentaire apothica mardi, 13 août 2013 12:21 Posté par apothica

    M de Poncins,
    Votre article a le mérite d'ouvrir le débat mais vous oubliez quelques notions.
    La première des réformes est de réduire la natalité sur une période donnée afin de l'ajuster au besoin du marché du travail (ou GPEC).
    La seconde n'est pas de privatiser et ceux qui connaissent les USA vous le diront : le prof cherche plus à plaire qu'à enseigner pour ne pas se faire virer.
    La troisieme est que la majorité des bons enseignants veulent une réforme et voir les incompétents disparaitre. Remettons en place l'école normale par exemple et de vrais directeurs d'école avec pouvoir de sanction.
    La quatrieme est que le mammouth est cher car combien d'actif pour combien d'"inactif" (rectorat, assemblée nationale,...) sont retribués sur le budget de l'education nationale.
    La solution est une certification des ecoles comme les hopitaux avec disparition de la carte scolaire. L'un mettant un cadre de pré requis sanctionné par l'autre.
    Enfin, mettre autour d'une table des enseignants réputés (avec des psy, des ce que vous voulez) qui définiraient les acquis obligatoires par tranche de classe.
    derniere réforme, réduire considérablement le sport a l'ecole et supprimer le budget photocopieurs. Reintroduire le rabachage et la semaine de cinq matinées.
    Ces solutions sont si simples qu'en un mois maxi tout est règlé.