H16
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Je suis naturellement grand, beau, j’ai le teint buriné par le soleil et le sourire enjôleur et des mocassins à gland, un très gros zizi et une absence totale de lucidité sur mes qualités et mes défauts !
J'ai un blog sur lequel j'aime enquiquiner le monde : Petites chroniques désabusées d'un pays en lente décomposition...
Inévitablement, le socialisme tourne au vinaigre
Audience de l'article : 2343 lecturesPour commencer, prenons le cas de plus en plus dramatique de l’Argentine. Je dis « dramatique » à raison, puisqu’on parle ici d’un pays qui avait réussi à se hisser, au début du 20ème siècle, parmi les pays les plus riches de la planète (7ème rang mondial en 1930) et s’était forgé une réputation telle qu’on avait vu, en France par exemple, l’émergence d’une expression telle que « riche comme un Argentin », et qui dégringole doucement dans les classements, pendant que sa population s’appauvrit, au point qu’on voit maintenant plutôt fleurir les blogs comme celui de Ferfal qui explique plutôt comment survivre à l’effondrement en cours.
Et depuis les années 2000 et l’arrivée de Nestor Kirchner, le pays aura résolument décidé de s’orienter vers un socialisme de plus en plus pur (ou dur, selon l’opinion), politique d’ailleurs suivie avec entrain (et une main lourde contre les manifestations d’opposants) par sa femme, Christina. Assez rapidement et en conformité avec l’idéologie collectiviste, le marché libre a été relégué à la partie congrue de l’économie, soi-disant pour favoriser une justice sociale qui s’est traduite par une plus grande injustice, une plus grande pauvreté, et, comme systématiquement dans les pays socialistes, la concentration croissante des richesses et du pouvoir dans les mains d’un petit nombre d’apparatchiks et leurs amis.
De façon fort intéressante, le déclin argentin observé sous les Kirchner s’accompagne d’une inflation galopante, d’une joyeuse impression de papier monnaie et d’un effondrement progressif des mécanismes de marché.
Ce qui devait arriver arriva : le 4 février, dans l’indifférence des médias occidentaux qui avaient d’autres chats à fouetter, Kirchner a décidé de fixer purement et simplement les prix des biens vendus en supermarchés pour une période de deux mois. Comme on peut d’ores et déjà s’en douter, les consommateurs un peu avisés vont se ruer sur les produits dont ils vont avoir besoin pendant les deux prochains mois, sachant que lorsque la fixation tombera, le 1er avril prochain, les prix vont bondir pour rattraper l’inflation.
Bien évidemment, cette fixation autoritaire des prix intervient après des mesures coercitives fortes sur les mouvements de capitaux, une restriction de l’accès au dollar américain (utilisé par le peuple pour se prémunir de l’inflation du peso argentin) et une augmentation subite des Credit Default Swaps sur la dette argentine. Et pour compléter le tableau de la montée en puissance de l’interventionnisme d’état, le gouvernement argentin vient d’interdire les publicités des supermarchés et des revendeurs d’électronique dans les principaux journaux du pays. L’idée derrière cette interdiction est d’empêcher les journalistes du cru de récolter les prix à la consommation et d’établir ainsi un indice des prix plus solide que celui produit par le gouvernement, largement sous-évaluée (sous-évaluation qui a d’ailleurs valu des mesures de sanction par le FMI).
Pas de doute, le socialisme argentin est en train, comme tous ses précédents avatars historiques de par le monde, de tourner dictatorial, avec un effondrement économique complet à la clef, hyperinflation comprise.
Dans le même temps, l’autre grand pays joyeusement socialiste d’Amérique Latine, le Venezuela, continue de s’enfoncer dans un marasme dans une trajectoire descendante que même la provisoire sortie de crise de 2010 (qui a plutôt bien profité à l’Argentine ou d’autres pays voisins) n’a pas réussi à redresser. Depuis l’avènement de Chavez au pouvoir, le pays, pourtant fort riche en pétrole, n’enregistre aucune révolution autre que bolivarienne, une inflation à deux chiffres et une gestion de sa monnaie particulièrement complexe.
Là encore, ce qui devait arriver arriva : samedi dernier, le bolivar a dévissé de plus de 30%. Concrètement, cela signifie que les Vénézuéliens viennent de s’appauvrir un bon coup, à savoir … 46% (le bolivar perd 32% de sa valeur face au dollar, ce qui veut dire que tous les biens d’importation cotés en USD deviennent 46% plus chers)
Tout ceci ne doit, malheureusement, rien au hasard. Il faut bien comprendre que ces petites manipulations honteuses sur la monnaie ne sont que le résultat parfaitement prévisible et prévu d’une incompréhension compacte de l’économie par les dirigeants socialistes de ces pays. Et ce qui est à l’œuvre en Argentine et au Venezuela n’est que l’illustration de ce qui va inévitablement arriver dans les autres pays qui tentent les mêmes recettes idiotes. Ainsi, les efforts colossaux de la BCE pour créer une inflation durable, pour le moment contrés par le désir du secteur privé d’apurer aussi vite que possible sa situation (d’où la faible création de crédit actuelle), aboutiront inévitablement à réduire la valeur de l’Euro dans des proportions énormes. De la même façon, les bidouillages monétaristes spasmodiques de Ben Bernanke à la Fed américaine affaiblissent tous les jours un peu plus le dollar qui ne doit sa survie actuelle qu’à la position américaine dominante et à l’intérêt bien compris des principaux opérateurs du système actuel à faire tenir le rêve éveillé aussi longtemps que possible.
Parallèlement à ces expériences socialistes calamiteuses en Argentine et au Venezuela, il est ironique de constater que l’expérience chilienne, même modérément libérale, aura apporté à ce pays (qui ne dispose pas des ressources pétrolières de Chavez, par exemple) des bénéfices constants que les actuels sociaux-démocrates au pouvoir ne veulent surtout pas remettre en question. Il faut dire que l’expérience socialiste chilienne a montré là encore sans ambiguïté que la catastrophe est toujours au bout.
Chaque jour, les expériences qui sont en cours dans tous les pays du monde pointent dans la même direction : les gouvernements qui savent tenir un budget (sans déficits), qui laissent le marché aussi libre que possible et qui limitent les interventions de l’État aux stricts domaines régaliens (armée, diplomatie, police, justice) sont les pays qui cumulent à la fois les indices de liberté, de développement humain et économiques les plus élevés. Chaque gouvernement qui introduit, même à petites doses, des principes libéraux de gestion publique, de libéralisation, de subsidiarité et de moindre interventionnisme, obtiennent de façon systématique des effets positifs et bénéfiques documentés. Inversement, chaque gouvernement qui s’entête dans des politiques keynésiennes dépensières, qui fait fi de l’équilibre budgétaire, chaque gouvernement qui assoit sa légitimité démocratique sur la distribution de prébendes, d’avantages sociaux de plus en plus éloignés du régalien, chaque gouvernement qui intervient sur tous les marchés pour orienter les comportements des consommateurs, en bon constructiviste, chaque gouvernement qui empile ces habitudes collectivistes et socialistes finit systématiquement par conduire le pays à sa ruine.
La France et plus généralement l’Europe ou les États-Unis ont ouvertement choisi ces voies socialistes. Tout comme le Venezuela et l’Argentine, la ruine sera au bout, inévitable.
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