On sent les uns prêts à frapper sur les autres, ce qui n’est vraiment pas très bisou. Certes, pas autant que des contrôleurs URSSAF qui ont
Cette feuille de route, déclinée dans tous les parfums ministériels (vanille, Justice, fraise, Défense, pistache, Éducation Nationale, etc…) représente donc une somme de petits PDF à consulter à cette adresse avec la fébrilité qui sied lorsqu’une information capitale filtre enfin de ces tours d’ivoire où de si sages décisions sont prises quotidiennement et dégoulinent sur le peuple trop heureux de se faire ainsi oindre à gros bouillons tièdes. Tout ceci fait des tas d’occasions joyeuses de communiquer : une réunion de présentation par ministère, une synthèse, un bilan par le
On notera des actions d’une rare ampleur, comme le recensement de l’ensemble des commissions consultatives ou délibératives relevant de son autorité par le ministère du Commerce Extérieur qui veillera aussi à promouvoir les femmes
Au ministère du Dressement Reproductif, on s’engage à aller bien plus loin en faisant vibrer les cœurs
- Création d’une rubrique Égalité dans l’intranet de la DGCIS en page d’accueil depuis novembre 2012. Oui. Toute une rubrique. Entière. Avec des paragraphes, plusieurs.
- Les informations relatives à l’Égalité seront également régulièrement relayées dans la palpitante lettre interne « Intermèdes », monument éditorial de référence qui soude tant de fonctionnaires consciencieux du ministère, tant en ce qui concerne les évènements ou évolutions introduites par les textes de la fonction publique ou les politiques publiques promouvant l’égalité professionnelle. La palpitance gagne ses lettres de noblesses.
- Le soutien à l’entrepreneuriat et notamment féminin constitue une action prioritaire.
- La lutte contre les stéréotypes en faveur de la mixité des métiers sera poursuivie
jusque dans les chiottes s’il le faut oh pardon. - La production de données sexuées dans le domaine économique sera continuée.
Mais au-delà de ces réjouissants projets, la production de données
(Au passage et en aparté, on peut se demander ce qui se passerait si nos ministres avaient l’idée aussi sotte que grenue d’aller s’afficher à un hypothétique Global Summit Of Men… Comme quoi, l’égalité est finalement quelque chose d’extrêmement subjectif par les temps qui courent.)
Comme on le voit, la protection des femmes avance et les place de mieux en mieux à l’abri de la violence. Si quelqu’un est contre, qu’il le dise maintenant ou se taise à jamais. Oui, vous, là-bas, au fond ? Pardon ? Oui ? Ah… Comment ça, ça ne vous arrange pas ? Hum… D’accord : notons (et veillons à inclure dans les feuilles de route de l’année prochaine) que les femmes doivent être protégées de la violence, sauf si elles sont consentantes, et encore moins si elles sont volontaires : on découvre en effet l’histoire ahurissante de deux agents de la SNCF qui ont payé deux mineurs (tout effet pervers d’un système judiciaire en pleine déliquescence étant bien entendu à écarter) pour les agresser afin d’obtenir des congés.
Notons que si elles avaient fait partie d’un syndicat, nul doute que ces congés leur auraient été accordés ; leurs motifs étaient légitimes puisqu’on apprend de l’enquête relayée par les médias que :
L’une voulait se consacrer à la danse, l’autre rejoindre sa famille en Guadeloupe.Mais tous n’ont pas la même chance. Certains, certes mal affûtés, oublient que l’agression doit être simulée ; à ce sujet, certaines femmes sont d’excellentes simulatrices et ont réussi le tour de force à faire croire qu’elles avaient un lien juridique avec la présidence de la république, voire qu’elles effectuaient un travail réel et mesurable dans l’un de ces innombrables ministères croupions que notre République s’enorgueillit de pouvoir payer avec ses fonds replets.
Et lorsque l’agression n’est pas simulée, cela devient comme un statut facebook trop genré : compliqué. Finalement, tout ceci est bien fait pour ces hommes qui, lorsqu’ils paient des syndicalistes pour les séquestrer, se font réellement séquestrer, et dans de mauvaises conditions en plus ! Pas de vacances aux frais
On le voit bien, la France est entre de bonnes mains. La cohérence d’ensemble est garantie par l’égalité variable des uns et des autres devant la loi ; l’égalité hommes-femmes est assurée, puisqu’elle a été décidée en haut lieu et sera surveillée par un comité, ce qui constitue comme chacun sait un gage de réussite ; les travailleurs sont toujours honnêtes, en particulier lorsqu’ils se sentent investis d’une mission de service public ; les patrons, ces voyous, se font gentiment séquestrer par de sympathiques syndicalistes qui reconnaissent ici implicitement que la justice a toujours su être suffisamment égale pour eux et continuera, on en est sûr, à l’être dans l’avenir.
Dormez bien, braves gens ; grâce à vos dirigeants compétents et à leurs feuilles de