Tsipras avait fait naître l’espoir de renverser la table et il ne s’est rien passé. Au contraire il a tout accepté.
Mais, il faut reconnaître une chose. Les grecs semblent préférer rester dans l’euro à tout prix que de prendre le risque de leur libération.
Il s’agit au moins de l’expression d’un choix. Je pense et maintient qu’à terme la Grèce sera contrainte de sortir del a zone euro. Elle aura perdu 10 ans pour rien car sa sortie est inéluctable à moins que les créanciers ne finissent par annuler une grosse partie de la dette grecque.
Charles SANNAT
Pari gagné pour Syriza, qui remporte avec une avance confortable les élections de dimanche. Mais de nombreux défis attendent désormais le nouveau gouvernement.
La coalition de gauche radicale grecque Syriza a remporté les législatives anticipées du 20 septembre avec 35,47% des suffrages, a annoncé le ministère grec de l’Intérieur après dépouillement de 98,25% des bulletins de vote.« Dès demain, nous nous retrousserons les manches pour travailler dur », a lancé dimanche soir M. Tsipras à ses sympathisants au centre d’Athènes.
Le parti de centre-droit Nouvelle démocratie (ND) a recueilli 28,09% des votes. Le dirigeant de ND Vangelis Meïmarakis a déjà reconnu sa défaite. « Il apparaît que Syriza et M.Tsipras sont premiers, je les félicite », a déclaré M.Meïmarakis, cité par l’AFP.Syriza devrait obtenir 145 des 300 sièges au parlement du pays et le parti Nouvelle démocratie en aurait 75.
Coalition renouvelée
Alexis Tsipras a annoncé qu’il allait de nouveau s’allier avec le parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel) de Panos Kammenos pour former un gouvernement de coalition. »Nous allons unir nos forces, (…), nous allons continuer ensemble », a lancé Alexis Tsipras, cité par l’AFP, dans un discours devant les sympathisants du Syriza rassemblés sur une place du centre d’Athènes, avant d’être rejoint sur la tribune par M. Kammenos.
Selon les résultats, Syriza, avec 145 sièges sur les 300 du parlement, disposera d’une majorité absolue de 155 sièges avec le renfort d’Anel.
Purge à gauche
Autre réussite pour Tsipras, Unité populaire, qui rassemble les députés dissidents du Syriza, n’a pas réussi à trouver assez d’électeurs pour entrer au parlement. Ces frondeurs étaient opposés à l’accord européen du 13 juillet.
M. Tsipras est ainsi débarrassé de personnalités aussi fortes que l’ancien ministre de l’Energie Panayiotis Lafazanis, favorable à un retour à la drachme, ou l’ex-présidente du Parlement, la pasionaria Zoé Konstantopoulou, qui prônait de ne pas rembourser la dette du pays.
Réaliser les réformes
Selon la porte-parole de Syriza, Olga Gerovassilin le nouveau gouvernement mettra en œuvre les ententes conclues auparavant avec les créanciers. « Ce sera un gouvernement de quatre ans avec une forte majorité parlementaire, qui mettra en œuvre le programme promis [lors de l’accord avec les créanciers du pays], a indiqué la porte-parole. Il va continuer de négocier âprement avec les créanciers, car il s’agit là du début d’une bataille ».
Félicitations des leaders européens
Le patron de l’Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro Jeroen Dijsselbloem s’est d’ailleurs fendu d’un tweet de félicitations au futur chef de l’exécutif, ajoutant attendre la « formation rapide d’un nouveau gouvernement » pour « continuer le processus de réforme », a indiqué l’AFP.Dès l’annonce des premiers résultats, M. Tsipras s’est entretenu au téléphone avec Martin Schulz, le président du Parlement européen, le président français François Hollande et le chancelier autrichien Werner Faymann.
M. Hollande a même annoncé une visite à Athènes « sans doute dans les prochaines semaines ».
Source Sputnik ici