Bienvenue dans notre cauchemar. Europa. Mais avant, parlons un peu de Globalia.
« La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au « minimum prospérité » à vie, la liberté d’expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d’un éternel présent et d’une jeunesse éternelle. Évitez cependant d’en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux. Évitez aussi d’être, comme Baïkal, atteint d’une funeste « pathologie de la liberté » , vous deviendriez vite l’ennemi public numéro un pour servir les objectifs d’une oligarchie vieillissante dont l’une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d’une société équilibrée. » Un grand roman d’aventures et d’amour où Rufin, tout en s’interrogeant sur le sens d’une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent.Dans Globalia, cette société qui correspond en tout point à l’incarnation de ce que pourrait être ce nouvel ordre mondial rêvé par certains, la liberté d’expression est totale… avec quelques limites évidemment, car vous devez comprendre que « la plus grande menace sur la liberté, c’est la liberté elle-même. Comment défendre la liberté contre elle-même ?
En garantissant à tous la sécurité. La sécurité, c’est la liberté. La sécurité c’est la protection. La protection c’est la surveillance. La surveillance, c’est la liberté. La protection ce sont les limites. Les limites, c’est la liberté ».
Globalia est un livre assez excellent écrit par l’académicien Jean-Christophe Rufin, un livre disponible en format poche et pas cher dont je vous conseille la lecture.
En fait, si je vous reparle de Globalia c’est parce que l’idée de l’Europa que tente de nous vendre l’ancien mamamouchi en chef à la retraite VGE me fait furieusement penser à Globalia. Je me trompe sans doute et comme dirait ma femme « tu vois le mal partout »… Non, je ne vois pas le mal partout, il est partout ou presque et lorsque l’on nous vend un truc, je ne sais pas pour vous mais généralement c’est plus le vendeur qui est gagnant que l’acheteur. Au mieux, l’acheteur en a « besoin » mais celui qui gagne de l’argent c’est toujours le vendeur. D’ailleurs, je ne sais pas si l’on peut dire que l’on ait besoin « d’Europa » car objectivement, factuellement, l’Europe et l’euro sont vendus aux peuples depuis des décennies en nous affirmant que l’Europe c’est la paix et la prospérité pourtant, c’est la crise économique, la paupérisation et la guerre en Ukraine, l’Europe se comportant comme un empire voulant augmenter son emprise sur les territoires avoisinants. L’euro c’était la prospérité donc la richesse pour tous et, évidemment, la baisse du chômage… Et pourtant, la réalité est parfaitement totalement en tout point inverse à la promesse. Alors je voudrais bien ne pas voir le mal partout, mais j’ai objectivement du mal.Du mal également à croire qu’en faisant plus d’un truc qui ne fonctionne pas on obtiendra un résultat qui marche. C’était l’argument de l’URSS. Si le communisme ne marche pas, c’est que nous ne sommes pas allés assez loin dans son application. Dramatique fuite en avant. Folie intellectuelle. Et pourtant, que nous propose l’UE devenue l’UERSS ? La même chose.
Si vous refusez l’Europe vous serez tous Grecs… Tremblez mougeons de tous les pays !
Que nous propose Giscard ? Encore plus d’Europe, créons même un nouveau pays (dont il serait sans doute le premier président, lui, l’homme à la modestie proverbiale et légendaire) pour régler tous nos problèmes d’un coup de baguette magique évidemment ! Pourtant, le Giscard oublie de nous préciser que la Grèce est dans l’Europe et que c’est bien l’Europe qui impose à la Grèce une cure d’austérité totalement inique et le massacre d’un pays tout entier au nom de quoi ? De la doxa libérale ? De l’idéologie de nos europathes ? Au nom de la protection de nos banques ? Et pour quel résultat ? Au bout de 7 ans, le peuple grec en est réduit à l’état d’esclaves modernes, plongé dans une misère noire, et il faudrait plus de cette Europe-là ? Franchement, non merci, et j’ai l’impression qu’il y a comme un problème dans l’énoncé de la solution proposée par VGE.Selon Valéry Giscard d’Estaing, la France risque de se retrouver dans la situation de la Grèce
D’après cet article de 20 Minutes, voici l’essentiel du message de l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing qui estime que la France « risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce » et de devoir « demander l’aide du FMI », dans une interview publiée ce samedi dans Le Figaro…Nous y sommes déjà mon pauvre, et tu retardes tu ne sais pas à quel point… Tout cela ne réglera rien si ce n’est son sort à ce qu’il reste d’une idée nommée « démocratie » et possible uniquement dans un cadre national et en aucun cas dans un cadre supranational…. Mais j’y reviendrai plus tard. Laissons la parole à VGE.
« Celui qui fut chef de l’État de 1974 à 1981, propose, avec le soutien d’Helmut Schmidt, chancelier allemand à la même époque, de former autour de l’euro un «ensemble homogène» d’une douzaine de pays dotés des mêmes règles budgétaires et fiscales, qu’il appelle «Europa».
Malgré une dette élevée, explique-t-il, «aujourd’hui nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas, mais c’est provisoire. La FED (banque centrale américaine, ndlr) a annoncé son intention de relever ses taux d’intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (…) Ce jour-là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI».
Compléter l’euro par une union budgétaire et fiscale
Selon VGE, «le mécanisme de l’Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l’attestent : une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l’euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l’opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie».Feraient partie de cette union approfondie la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, et «le moment venu la Pologne», précise-t-il, en ajoutant que «la participation de l’Irlande et de la Finlande peut être envisagée».
«Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons « Europa ». Son objectif est de compléter l’euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d’un Trésor public commun et d’un mécanisme de solidarité financière», détaille Valéry Giscard d’Estaing, qui défend cette thèse dans un livre «Europa – la dernière chance de l’Europe» (XO Editions), préfacé par Helmut Schmidt. »
Sauf que cela ne peut rien changer à ce qui nous arrive dessus ! Europe fédérale ou pas, Europa ou pas, la messe est dite !
On commence enfin dans les grands médias à vous parler de la révolution robotique. La vraie, pas celle des machines à cartes perforées des années 70. Je force le trait mais vous voyez l’idée justement. Les humanoïdes débarquent, les droits des robots aussi, les robots tueurs d’hommes également, le travail est en voie de disparition et, conséquence logique, la redistribution de richesse par le travail aussi et les rentrées fiscales basées sur la taxation du travail et des revenus également, le tout alors que nous avons atteint des niveaux de dettes effrayants.Où que vous regardiez, il n’y a plus aucune réponse possible dans les cadres établis et actuellement en vigueur.
Vous découvrirez dans cette édition du Contrarien Matin un article effrayant sur les robots tueurs, la vidéo d’une conférence donnée par le patron de Doctissimo envoyée par l’un de nos camarades et qui fait froid dans le dos, d’ailleurs chaque mot et chaque attitude de ce type font froid dans le dos. Enfin, vous verrez déjà que certains pensent à définir un cadre permettant de conférer aux robots une personnalité juridique… histoire que les citoyens humains (enfin ce qu’il en reste) ne puissent pas s’en prendre à ces jolies machines qui vont nous rendre obsolètes.Le monde qui s’annonce est en tout point effrayant, la place de l’homme est remise fondamentalement en question, de même que tous les grands équilibres qu’ils soient sociaux, économiques ou politiques. C’est la fin d’un monde véritablement et Europa ne serait qu’une composante supplémentaire à un cauchemar déjà en marche.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT