Résultat, l’enjeu du bras de fer entre les élus locaux et l’Etat est de faire prendre en charge le RSA par la collectivité nationale ce qui serait logique.
Raisonnons par l’absurde. Si tous les « pauvres » allaient s’installer en Creuse, le département serait incapable d’absorber évidemment de telles dépenses… or l’installation est libre dans notre pays et surtout toutes les zones géographiques ne concentrent pas les mêmes misères ou des problèmes sociaux ou d’emplois identiques.
Bref, le RSA deviendra vite une dépense de l’Etat avant que la gronde sociale ne monte trop vite.
Charles SANNAT
CAF-seine-saint-denisEn Seine-Saint-Denis, les élus mettent la pression sur l’État pour que celui-ci finance lui-même le RSA.
Une trentaine de départements menacent de ne plus verser certaines prestations sociales comme le RSA. Ces collectivités territoriales n’ont plus un sou en caisse. Elles ont même des dettes en raison des baisses des dotations de l’État et aussi parce qu’il y a de plus en plus de bénéficiaires.
Des investissements menacés
Dans la Caisse d’allocations familiales de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), chaque jour, plus d’une dizaine d’inscriptions au Revenu de solidarité active, le RSA, sont enregistrées. Le RSA est versé par le département depuis 2004. En Seine-Saint-Denis, le nombre de bénéficiaires est en constante augmentation, de 78 131 en 2010, à plus de 100 000 l’an dernier.Problème, l’enveloppe versée par l’État n’a pas évolué. Du coup le RSA pèse de plus en plus lourd dans le budget du département, c’est sa première dépense. Les autres investissements, comme la création d’un gymnase, s’en voient menacés. “Le RSA c’est une dépense de solidarité nationale, elle doit être financée sur le budget de l’État”, affirme pour sa part Stéphane Troussel, président du conseil départemental.
Source FranceTV ici