Le terme génération Y désigne la génération sociologique des personnes nées entre 1980 et 1999. Les Américains utilisent également l’expression digital natives ou netgeneration pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde où l’ordinateur personnel et Internet sont devenus de plus en plus accessibles. Internet, la télévision et les réseaux sociaux ont pris le dessus sur l’armée, l’éducation, la religion et la famille.
Les Y en bref selon Wikipédia :
- Ils n’ont pas eu à subir la menace d’apocalypse de la guerre froide.
- Ils considèrent comme acquises et parfois dépassées les transformations morales des années 1960 et 1970.
- Ils n’ont pas connu le monde sans le sida.
- Ils étaient suffisamment jeunes lors de l’introduction massive de l’informatique grand-public et de l’électronique portable pour en avoir acquis une maîtrise intuitive qui dépasse généralement celle de leurs parents (d’où le nom de « digital natives »).
- Ils sont nés avec les débuts de l’intérêt du grand-public pour l’écologisme (qui était précédemment l’affaire d’une minorité, et souvent assimilée à l’extrême gauche).
- Ils sont nés alors qu’IBM avait choisi le système d’exploitation de Microsoft pour son PC.
Autant les « X » sont cyniques, autant les « Y » sont confiants dans l’avenir. Pourtant, depuis qu’ils sont sur le marché du travail, l’économie accumule récession sur récession. Les « Y » connaissent ainsi le chômage dès la sortie de l’école malgré leurs diplômes, leur curiosité et leur habileté avec les nouvelles technologies. Les crises économiques, dont la bulle internet en 2000 et la récente crise financière leur ont rendu l’accès au logement plus difficile ce qui fait qu’ils quittent le domicile familial plus tard que les générations précédentes.
Ils ont néanmoins raison d’être optimistes. D’ici 2015, la génération Y devrait représenter 15 % de la population européenne et 40 % des actifs en France. Avec le départ des boomers à la retraite, une pénurie de main d’œuvre s’annonce à l’horizon 2017. Ceci dérange d’ailleurs certains employeurs : les « Y » sont rares et savent ce qu’ils valent. Pour les membres de cette génération, l’autorité n’est pas toujours synonyme de compétence. Ils n’ont pas peur de se comparer aux autres. Ils sont autant à l’aise pour communiquer à l’aide des technologies que directement. Ils refusent de travailler durant les fêtes et week-ends et veulent des congés pour décompresser, car la santé mentale et physique s’avère être leur priorité. Ils recherchent une meilleure qualité de vie, en conciliant travail et intérêt personnel. Ils pensent à court terme et sont très mobiles.
Les « Y » aiment comprendre ce qu’il se passe, trouver un sens dans ce qu’ils font. L’origine du nom viendrait pour certains de la phonétique anglaise de l’expression « Y » (prononcer « Why »), signifiant « pourquoi ».
Si les « X » s’affichent un peu comme l’antithèse des boomers, les « Y » sont plus près d’une synthèse des deux générations précédentes. Ils sont très proches ainsi par certains côtés des « X », tout en y ajoutant une touche « boomer » qui marque leur différence. Tandis que les « X » rejettent et fuient la hiérarchie, les « Y » remettent en question leur compétence, mais sans toutefois le côté revendicateur des boomers. Les « X » et les « Y » recherchent la qualité de vie, l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Tandis que les « X » arbitreront en faveur de la vie privée, les « Y » feront en sorte de gagner sur les deux tableaux, en se basant sur leurs compétences, pour ne pas perdre le pouvoir d’achat nécessaire pour assouvir leurs besoins de consommation. Si les boomers recherchaient la réussite pour s’accomplir, les « Y » recherchent avant tout la réussite financière, lui permettant de consommer à sa guise.
Comme pour les « X », le côté relationnel, le travail en équipe, l’éthique et le développement durable sont plus importants pour les « Y » que les réussites personnelles. Pourtant cette génération est plus friande des marques, des biens de consommation, ce qui les rapproche un peu des boomers. On peut considérer les « Y » comme des « indépendants sociaux». Leurs besoins relationnels sont paradoxalement d’autant plus importants qu’ils sont indépendants. Ils se regroupent avec des gens qui ont les mêmes affinités, ils forment des communautés, ils échangent sur des plateformes virtuelles, des forums, des blogs… et tout naturellement les réseaux sociaux.
Les « Y » qui influencent le monde sont encore plus rares que les « X », étant donné leur âge. Il y a cependant fort à parier que leur recherche de réussite financière, leurs diplômes et leur côté « indépendant social » leur fasse accéder rapidement aux postes stratégiques abandonnés par les papy boomers, pour lesquels les « X » n’ont pas forcément d’intérêt.
Il y a néanmoins un exemple célébrissime d’entreprise fondée et dirigée par un « Y », Mark Zuckerberg (1984), et qui est faite sur mesure pour cette génération : 72% des utilisateurs de Facebook ont moins de 34 ans. Selon le Wall Street Journal, en mai 2009, un investisseur russe aurait proposé 200 millions de dollars afin de porter le capital de l’entreprise à 10 milliards de dollars à condition de disposer d’un siège au conseil d’administration. Mark Zuckerberg aurait refusé car il déclare n’être ouvert qu’à des propositions qui offriront davantage de latitude à son réseau social. Social, mais indépendant, un « Y » pur sang.
Mentor de Zuckerberg, Steve Jobs avait beaucoup d’admiration pour son jeune poulain et pour son refus de vendre Facebook. L’entreprise passera en IPO dès avril 2012, devrait lever 10 milliards et être évaluée à 100 milliards de capitalisation boursière le premier jour de trading.
Même si leurs objectifs sont différents, les boomers et les « Y » partagent une certaine forme d’indépendance et de soif de succès. D’après le classement Forbes 2010 des plus grosses fortunes de la planète, la fortune de Mark Zuckerberg est estimée à 6,9 milliards de dollars. Il détenait à 23 ans le titre du plus jeune milliardaire de la planète.
Les « Y » dans la blogosphère
Les « Y », étant donné leur attrait pour Internet et les réseaux sociaux, sont évidemment très nombreux sur la blogosphère. En particulier, leur orientation vers la qualité de vie et le succès financier a fait exploser le nombre de blogs dédiés à la gestion patrimoniale et l’enrichissement hors du cadre du travail. Certains blogs comme journaly et geny-finances affichent d’ailleurs ouvertement leur provenance générationnelle.
http://www.devenir-rentier.fr/
http://www.investisseurdebutant.com/
http://geny-finances.blogspot.com/
http://www.mes-finances-mode-demploi.fr
Sources : Wikipédia, dividendes.ch