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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

« L'inflation négative grâce à une croissance négative et un gouvernement à la majorité minoritaire ! »

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Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Bienvenue dans cette France étouffante et écœurante de 2015, cette France dont la langue est d’une richesse incontestée, d’une subtilité, d’une précision permettant l’expression de toutes les pensées et de toutes les imaginations, la conceptualisation de tous les rêves, oui, nous avons une langue extraordinaire, une langue que l’on peut faire chanter et rimer, une langue qui sait faire rire ou pleurer, une langue à la délicatesse exquise, mais une langue permettant aussi le langage populaire et fleuri, une langue des terroirs et de nos diversités régionales, une langue millénaire, une langue des lumières et des littéraires, une langue d’écrivains mais une langue aussi du quotidien, le français est une langue magique, totalement, indéniablement.

Et pourtant, dans cette France étouffante de 2015, pour mieux euthanasier les pensées il faut tuer notre si belle langue. Et nous assistons à un phénomène qui s’amplifie, celui de l’attentat à la signification, au massacre du sens.

Dans notre France de 2015, les mots ne doivent plus avoir de sens pour ne plus être capables de décrire nos maux. Gare à celui qui désigne avec le mot juste les justes maux dont nous souffrons ! Il sera un « phobe » de quelque chose, il aura commis un terrible « dérapage », il aura eu l’outrecuidance de tenir des propos « nauséabonds », pourtant les mots ne sentent pas contrairement aux maux, tenez, prenez donc la gangrène ! Il parait qu’une jambe infectée pue sacrément !!

Penser fait forcément de vous l’enfant de la « bête immonde au ventre toujours fécond » et nous renvoie fatalement aux heures les plus sombres de notre histoire.

Penser avec des mots fait de vous un « apologiste » du terrorisme sémantique.

La France de 2015 est donc dirigée par un Premier ministre à la majorité minoritaire (sinon on utiliserait pas le 49.3) !

La France de 2015 est un pays qui vit une période de croissance négative.

La France de 2015 c’est la France du vivre-ensemble inversement proportionnel au syndrome « Mc Cain » (celui qui en parle le moins qui en mange le plus, en l’espèce on parle de frites).

La France de 2015 c’est la France de l’euthanasie de la pensée collective et du droit à penser par l’étouffement des mots et de notre si belle langue. Alors on change le sens des mots pour distordre la perception de la réalité.

Désormais la France de 2015 a une inflation négative !

Sauf que l’inflation négative cela n’existe pas plus que la croissance négative ou inversée, ou encore qu’une note de math positivement négative papa… Je n’aurais même pas osé sortir une telle ineptie à mon père même adolescent ! « Papa au dernier contrôle j’ai eu une excellente note négative, du coup je peux bénéficier d’un passage décalé dans le temps au niveau supérieur ». Le paternel, plein de ce bon sens, m’aurait regardé l’air mauvais levant la paupière de son œil gauche me signifiant silencieusement de cesser immédiatement de le prendre pour un demeuré. Pardon, dans la France de 2015 on doit parler de personne à capacités cérébrales réduites.

Oui les prix baissent même si vous ne le percevez pas encore, et oui c’est la déflation !

Et oui tout cela est parfaitement logique. Tout d’abord je ne suis pas en train de vous dire que avez tort si pour vous les prix augmentent, mais la réalité c’est que ce n’est plus vrai et que tout dépend de quoi on parle !

Ceux qui prennent le train ou la RATP savent que les prix montent, de même que les taxes et les impôts, de même que tous les prix issus des machins plus ou moins publics ou para-publics qui ne savent pas faire un budget annuel sans nous offrir une augmentation annuelle d’au moins 3 % !!

D’accord au supermarché vous ne voyez pas encore la baisse, mais objectivement… il n’y a plus de hausse, et les baisses en réalité arrivent et elles seront le résultat des négociations en cours entre les supermarchés et les fabricants.

Vous pouvez négocier un rabais sur votre voiture, votre plein d’essence vous coûte moins cher même si depuis quelques jours il est plus cher qu’au moins cher mais reste moins cher qu’au plus cher (relisez lentement ;) ) et même les loyers et le prix de l’immobilier sont orientés à la baisse… et c’est logique et cela va durer !

Tant qu’il y aura croissance négative, il y aura inflation négative !

Comme nous vivons dans un monde sémantique de fou, reprenons avec les principes économiques en novlangue.

Tan ke la kroissance est négative alors l’inflation é négative ossi mé c pas grave passque le gouvernment à la majorité minoritaire a dit que l’on ne dit plus état islamique mé « Daesh deux en un », ça fait plus lessive et c’est donc moins inquiétant pour le petit peuple…

En clair, quand on est en récession, eh bien la conséquence logique c’est la déflation (là on parle économie à l’ancienne, ce sont des principes qui datent de l’époque où nous avions encore notre monnaie que l’on appelait le franc).

Bon, pour les plus courageux, vous vous farcirez ci-dessous le résumé de l’INSEE sur les prix négatifs qui baissent dans la hausse parce que les prix sautent par-dessus le marché en raison d’une volatilité non maîtrisée dans le cadre d’une croissance économique dont vous n’avez pas encore vu la couleur…

Pour mes camarades contrariens paresseux, ou pour les vilains qui osent lire ce texte au bureau en prenant ce temps précieux sur le temps de labeur qu’ils doivent au grand patronat, contentez-vous de l’image entre inflation et inflation sous-jacente, et la corrélation presque parfaite entre les deux inflations… L’argument crétin qui consiste à dire que l’inflation est négative parce que l’inflation sous-jacente est encore positive, eh bien c’est crétin car dans le temps l’inflation sous-jacente rejoint la tendance de la réalité… D’ailleurs je me demande en français quelle est la définition de l’expressions « sous-jacent »… Excusez-moi, on me dit dans l’oreillette que je n’ai pas le droit de parler du « français », cela pourrait heurter la sensibilité de certains lecteurs, de certaines communautés, de certaines convictions politiques, religieuses ou personnelles, cela pourrait rappeler que la bête immonde a toujours le ventre aussi fécond que dans les années 30 de l’apologie au terrorisme sémantique qui me fait penser aux heures les plus sombres et blablablablablabla et moi j’emmerde les bien-pensants à la con capables de me pondre « l’inflation négative » en essayant de me faire passer pour un abruti de facho… Si cela ne tenait qu’à moi, je leur souhaiterais une belle déflation dans leur tête, le problème c’est que ce n’est pas ceux qui font les maux et nos mots qui en souffriront mais nos concitoyens, alors je ne peux pas souhaiter la déflation, mais oser parler de déflation négative c’est comme l’hyper-fellation de Rachida Dati, c’est très drôle, mais cela n’existe pas en économie…

Indice des prix à la consommation – Janvier 2015

Évolution mensuelle : -1,0 % ; variation sur un an : -0,4 %

En janvier 2015, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 1,0 % après une hausse de 0,1 % en décembre 2014. Corrigé des variations saisonnières, il diminue de 0,3 % après -0,2 % en décembre. Pour la première fois depuis octobre 2009, les prix à la consommation baissent sur un an (-0,4 %). Pour l’essentiel, la baisse des prix à la consommation en janvier 2015, en particulier ceux des produits manufacturés, s’explique par les soldes d’hiver. S’y ajoutent le repli saisonnier des tarifs des services liés au tourisme et le nouveau recul des prix des produits pétroliers. En revanche, les prix des produits alimentaires augmentent légèrement du fait du rebond des prix des produits frais.

Les soldes contribuent fortement à la baisse saisonnière des prix des produits manufacturés

Les prix des produits manufacturés baissent de manière saisonnière en janvier (-3,2 % en 2015 contre -3,0 % en 2014 ; -1,4 % sur un an) en raison des soldes d’hiver. En particulier, les prix chutent pour l’habillement et les chaussures (-16,5 % en janvier 2015 contre -15,4 % en janvier 2014 ; -1,0 % sur un an). Les soldes font également baisser les prix d’autres produits manufacturés en janvier, notamment les articles de ménages en textiles (-5,2 % ; +0,2 % sur un an), les effets personnels (-2,7 % ; +0,3 % sur un an), les meubles (-2,6 % ; +0,1 % sur un an) et les appareils ménagers (-1,4 % ; -2,4 % sur un an). Les prix des équipements audiovisuels, photographiques et informatiques, également soumis aux soldes en janvier, continuent de baisser (-1,2 % ; -7,0 % sur un an). En outre, le recul des prix des produits de santé se poursuit (-0,4 % ; -2,8 % sur un an)À l’inverse, les prix des automobiles neuves augmentent de manière saisonnière en janvier (+2,4 % ; -0,2 % sur un an).

Variations des indices de prix détaillés
base 100 : année 1998
Source : Insee – indices des prix à la consommation
RegroupementsPondé-IndicesVariations (en %) au cours
conjoncturelsrations 2015janv. 2015du dernier moisdes 12 derniers mois
a) Ensemble des ménages – France
ENSEMBLE (00 E) 10000 126,45 –1,0 –0,4
Ensemble CVS (00 C) 10000 127,28 –0,3 –0,3
ALIMENTATION (4000 E) 1662 131,82 0,1 –0,2
Produits frais (4001 E) 211 141,03 0,9 1,6
Alimentation hors produits frais (4002 E) 1451 130,51 0,0 –0,5
TABAC (4034 E) 199 258,61 0,0 1,4
PRODUITS MANUFACTURÉS (4003 E) 2584 97,19 –3,2 –1,4
Habillement et chaussures (4004 E) 437 93,99 –16,5 –1,0
Produits de santé (4005 E) 427 77,36 –0,4 –2,8
Autres produits manufacturés (4006 E) 1720 102,76 –0,5 –1,2
ÉNERGIE (4007 E) 815 167,10 –2,1 –7,1
dont Produits pétroliers (4008 E) 418 171,41 –6,0 –15,9
SERVICES (4009 E) 4740 136,51 –0,1 1,3
Loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères (4010 E) 767 143,19 0,1 1,2
Services de santé (4011 E) 568 122,85 0,1 0,8
Transports et communications (4012 E) 510 95,85 –1,4 0,3
Autres services (4013 E) 2895 147,22 0,1 1,6
ENSEMBLE HORS LOYERS ET HORS TABAC (5000 E) 9192 123,76 –1,1 –0,5
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 E) 9801 124,53 –1,0 –0,4
b) Ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé – France
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 D) 9714 124,42 –1,0 –0,4
ENSEMBLE (00 D) 10000 127,23 –0,9 –0,3
c) Ménages du 1er quintile de la distribution des niveaux de vie – France
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 Q) 9687 125,60 –1,0 –0,5
Évolution des indices d’inflation sous-jacente* et de l’IPCH**
*Les indices d’inflation sous-jacente excluent les tarifs publics et les produits à prix volatils, et sont corrigés des mesures fiscales et des variations saisonnières. Base 100 en 1998, ils sont calculés pour l’ensemble des ménages et pour la France métropolitaine.
**IPCH : indice des prix à la consommation harmonisé, utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne. Base 100 en 2005, il est calculé pour tous les ménages, France entière.
Source : Insee – indices des prix à la consommation
RegroupementsPondé-IndicesVariations (en %) au cours
conjoncturelsrations 2015janv. 2015du dernier moisdes 12 derniers mois
ENSEMBLE « sous-jacent » (4022 S) 6042 122,41 0,0 0,2
I.A.A. hors viandes, produits laitiers et exotiques (4019 S) 715 124,82 0,3 –0,8
Produits manufacturés (4020 S) 2103 103,05 –1,1 –1,1
Services y compris loyers et eau (4021 S) 3224 140,38 0,5 1,3
Ensemble IPCH (00 H)   114,17 –1,1 –0,4
Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC) et de l’inflation sous-jacente (ISJ)

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

Les prix de l’énergie de nouveau en baisse

En janvier 2015, les prix de l’énergie baissent pour le sixième mois consécutif (-2,1 % après -2,6 % en décembre). Sur un an, ils reculent de 7,1 %. Plusieurs taxes sur les produits énergétiques ont été relevées en janvier 2015, mais, pour les produits pétroliers, la chute des cours a plus que compensé ces mesures fiscales : leurs prix baissent de nouveau (-6,0 % en janvier, -15,9 % sur un an), plus fortement pour le fioul domestique (-8,7 % ; -23,4 % sur un an) que pour les carburants (-5,7 % ; -15,0 % sur un an).

En revanche, les prix du gaz de ville augmentent en janvier (+1,6 % ; +2,1 % sur un an) ainsi que ceux de l’électricité (+2,4 % ; +4,3 % sur un an) en raison des hausses de taxes.

Les prix des services en léger repli

Les prix des services sont en très léger repli sur un mois (-0,1 % ; +1,3 % sur un an), les hausses et les baisses saisonnières s’étant pratiquement compensées. De nombreux tarifs ont été fortement revalorisés en janvier 2015. La hausse des prix des services postaux est particulièrement marquée (+8,8 % ; +9,3 % sur un an). Elle est plus contenue pour d’autres services, notamment les assurances (+1,5 % ; +2,9 % sur un an) et les péages et parkings (+1,0 % ; +2,1 % sur un an). De même, les tarifs des transports routiers de voyageurs (+1,1 % ; +2,3 % sur un an), ceux des transports combinés (+2,2 % ; +2,6 % sur un an) et ferroviaires (+2,3 %) ont sensiblement augmenté en janvier 2015. A contrario, après les vacances de fin d’année, les prix des services liés au tourisme se replient de manière saisonnière en janvier, notamment les transports aériens (-11,7 % ; +0,0 % sur un an), les services d’hébergement (-4,0 % ; +1,8 % sur un an) et les voyages touristiques tout compris (-12,9 % ; +3,1 % sur un an).

Légère hausse des prix de l’alimentation

Les prix de l’alimentation augmentent légèrement en janvier 2015 (+0,1 % ; -0,2 % sur un an) du fait d’un rebond des prix des produits frais (+0,9 % ; +1,6 % sur un an après -0,6 % en décembre 2014), notamment des légumes frais (+5,7 % ; +2,5 % sur un an après -2,9 % en décembre 2014) et des poissons et des crustacés frais (+5,1 % ; +3,0 % sur un an après +1,2 % en décembre 2014). À l’inverse, les prix des fruits frais se replient de manière saisonnière (-5,5 % ; -0,3 % sur un an). Hors produits frais, les prix de l’alimentation sont globalement stables en janvier 2015 et diminuent de 0,5 % sur un an (après -0,4 % en décembre 2014). Sur un an, seuls les prix des viandes (+0,2 %) et ceux des boissons alcoolisées (+1,0 %) sont en hausse.

Légère hausse de l’inflation sous-jacente

L’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) est stable entre décembre 2014 et janvier 2015. Sur un an, il augmente légèrement (+0,2 %). En janvier 2015, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) baisse de 1,1 % et recule de 0,4 % sur un an (après +0,1 % sur un an en décembre et +0,4 % en novembre 2014).

Charles SANNAT
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