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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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Est-ce la fin de l’Occident tel qu’on le connaît ?

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C’est une interrogation assez intéressante mais aussi pleine d’espoir que nous livre malgré lui le Washington Post qui se demande si nous assistons “à la fin de l’Occident tel que nous le connaissons”.

Le questionnement métaphysique porte aussi bien sur l’avenir de l’Union européenne que de l’Otan.

Dans tous les cas, il est admis entre les lignes que l’Otan et l’Europe sont les deux structures essentielles à l’empire occidental.

Leur remise en cause profonde signerait effectivement la fin d’un modèle et aussi la fin d’une volonté d’hégémonie mondiale qui n’est pas forcément, depuis une vingtaine d’années, synonyme de bonheur pour les peuples.

Il est une évidence : l’Otan comme l’Europe sont devenus pour notre pays des problèmes profonds. Ils ne sont en aucun cas la solution. C’est la réalité des faits qui est en train de fracasser les mythes.

Charles SANNAT



Présidentielles en France et aux USA : vers la “fin de l’Occident”?

L’effondrement de l’Otan et de l’UE ainsi que l’éclatement de l”ordre mondial libéral”, constituent trois moments clés qui pourraient provoquer la fin de l’Occident tel que nous le connaissons, estime The Washington Post.

Anne Applebaum, journaliste du Washington Post, repère trois points menaçant l’unité de l’Occident, à savoir la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, la victoire éventuelle de Marine Le Pen à la présidentielle en France et le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’UE, ndlr). Selon la journaliste, M.Trump ne s’intéresse pas du tout aux “valeurs communes” si chères aux derniers présidents américains. L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan lui est égale, tout comme la sécurité de l’Alliance dans son ensemble. En outre, Donald Trump estime que les États-Unis ne devraient pas se mêler des conflits dans lesquels l’Europe est impliquée, ce qui permettrait à Washington d'”économiser des millions de dollars”.

Une situation similaire pourrait survenir en France, si le leader du Front national Marine Le Pen remportait la présidentielle de 2017. Selon la journaliste, Mme Le Pen avait par le passé promis de faire sortir le pays de l’UE et de l’Otan, de nationaliser les entreprises françaises et de limiter la participation des investisseurs étrangers.

Au moment où les promesses de Marine Le Pen pourraient être mises en œuvre, le Royaume-Uni sera en voie de quitter l’Union européenne. Si plus de 50 % des habitants du Royaume-Uni se prononcent lors du référendum de juin prochain pour la sortie de leur pays de l’UE, il sera alors inutile de se perdre en conjectures sur l’avenir de l’Occident, estime la journaliste du Washington Post.Il est très probable que d’autres pays européens soient tentés d’organiser des référendums similaires. En outre, il ne faut pas exclure que le Royaume-Uni souhaite quitter l’Otan.

“Qu’est-ce qui se passera après ? Le marché européen commun s’effondra sans la France. Et il est difficile d’imaginer que l’Otan puisse exister longtemps sans Royaume-Uni”, conclut Mme Applebaum en précisant pourtant que “tout le monde” ne regrettera pas une telle tournure des événements.

Source The Washington Post ici







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