Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

Moody’s abaisse la note du Brésil à spéculative

Audience de l'article : 1693 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions
Comme nous le montre cet article, Moody’s est devenue mercredi la troisième grande agence de notation à reléguer… la note du Brésil à spéculative ! Et quand on est noté en spéculatif, c’est un euphémisme élégant pour dire “très très pourri, avec un risque de faillite majeur”.

Pour Moody’s, les problèmes majeurs du Brésil sont une dette croissante et une instabilité politique de plus en plus importante. Il faut dire que le ratio dette sur PIB du Brésil atteint le record de 80 %… Oui 80 %, enfin 80 % pas aujourd’hui, d’ici trois ans, ce qui nous laisse encore une bonne marge tout de même.

Je ne vous dirai pas que la France est encore bien notée malgré un ratio dette sur PIB de presque 100 %, le Japon également avec un bon 250 % ou encore les USA qui avancent allègrement vers les 110 %…

Bon, évidemment, l’avantage pour les banques c’est que dans un contexte de taux très bas, voire négatifs, partout dans le monde des gentils (USA, Europe, Japon), dégrader la note souveraine des autres, cela permet d’augmenter les taux de prêts… Donc les banques vont pouvoir prêter au Brésil mais plus cher… et augmenter ainsi leur rendement.

Logiquement, nous devrions voir de plus en plus de pays dits “secondaires” se faire dégrader alors que nos ratios sont évidemment bien plus préoccupants avec un potentiel de croissance d’ailleurs bien moindre.

L’objectif final ? Aller créer du rendement presque sans risque sur des pays qui ne peuvent pas s’y opposer.

Je vous rappelle que nous, nous sommes les gentils. L’axe du bien.

Charles SANNAT

Source ici
Poster un commentaire