En l’occurrence, les « investisseurs » attendent du gouvernement chinois qu’il fasse comme à chaque fois des annonces de mesures supplémentaires de soutien à l’économie.
Ces mesures sont forcément à base d’argent plus ou moins gratuit et plus ou moins imprimé fraîchement. Nous sommes donc bien en pleine économie Monopoly.
Dans une telle économie, seuls les actifs tangibles ont une véritable valeur, tout le reste n’est que nuage et brume!
Charles SANNAT
La croissance économique chinoise a ralenti à 6,9% en 2015, au plus bas niveau depuis un quart de siècle, a annoncé mardi le gouvernement, confirmant l’essoufflement persistant de l’activité malgré l’essor du secteur des services qui, pour la première fois, représentait l’an dernier plus de la moitié du PIB.
Le chiffre officiel du Bureau national des statistiques (BNS) pour l’an dernier s’établit bien en-deçà de la croissance de 7,3% enregistrée en 2014.Sur les trois derniers mois de 2015, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 6,8% sur un an, ralentissant par rapport au trimestre précédent, rapporte l’AFP.
Même affaibli, le géant asiatique reste l’un des principaux moteurs de la croissance planétaire, l’acteur majeur du commerce international et un colossal consommateur de matières premières.Au fil de 2015, les indicateurs sont restés largement dans le rouge: contraction de l’activité manufacturière, refroidissement de l’immobilier, plongeon du commerce extérieur: autant de piliers traditionnels de la croissance chinoise qui s’effritent.
La production industrielle chinoise a progressé de 5,9% sur un an en décembre, un ralentissement par rapport à novembre (+6,2%), plus marqué qu’anticipé par les analystes interrogés par Bloomberg.
Si elles restent robustes, les ventes de détail — un baromètre crucial de la consommation des ménages — ont elles aussi ralenti le mois dernier, contrairement aux prévisions du marché, grimpant de 11,1% sur un an.
Pékin vante « la nouvelle normalité » d’une croissance amoindrie mais plus durable, fruit de ses efforts pour rééquilibrer son modèle économique vers la consommation intérieure, l’innovation et les services, au détriment des industries lourdes, des investissements dopés par l’endettement et des exportations.Le secteur des services a d’ailleurs constitué 50,5% du PIB en 2015, représentant plus de la moitié de l’économie pour la première année, selon l’agence Chine nouvelle.
Les investissements en capital fixe, reflétant notamment les dépenses dans les infrastructures, ont pour leur part gonflé de 10% en 2015, moins que la prévision du marché (10,2%) et marquant un fort ralentissement.
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