Le Crédit Suisse a identifié 4 points en mesure de déclencher une nouvelle crise en Europe. La stabilité du vieux continent est mise à mal à partir de 2008, lorsque que le système financier mondial a explosé.
Depuis, les soubresauts se multiplient et s’accélèrent ; la crise de la dette souveraine, la Grèce, la crise des réfugiés, et désormais il y a peu de temps le Brexit.
Dans une note interne envoyée à ses clients, la banque suisse évoque ses inquiétudes quant aux perspectives à venir. Les analystes du Crédit Suisse sont particulièrement préoccupés par 4 événements clefs qui pourraient bien semer la panique niveau européen.
Les 27 pays membres restent exposés à des menaces consistantes.
1. Le référendum constitutionnel italien qui aura lieu en automne. Le premier ministre Matteo Renzi tente de réformer le Sénat italien, c'est-à-dire réduire l’influence de celui-ci sur la politique interne du pays. Le but étant de rendre le gouvernement moins fébrile et plus solide. Toutefois, les économistes du Crédit Suisse sont alertes. Une défaite de Renzi au référendum de cet automne, va probablement le contraindre à démissionner. Les investisseurs craignent que le premier ministre soit remplacé par une coalition dirigée par un mouvement d’extrême droite, « 5 étoiles ». Ce parti est favorable à une sortie de l’UE et prône l’abandon de l’euro. Cependant, l’hypothèse la plus plausible qui se détacherait en cas de défaite de Matteo Renzi, c’est de voir l’apparition d’une administration technocratique jusqu’aux principales prochaines élections de mai 2018.
2. L’élection présidentielle française qui aura lieu en avril et en mai 2017. Le Crédit Suisse est attentif sur le point suivant. Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite et du Front National est majoritaire selon les sondages. Elle recueillerait jusqu’à 29% des intentions de vote d’après les estimations les plus récentes. Malgré ce résultat inquiétant, Marine Le Pen perdrait au second tour contre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il faudra néanmoins suivre le dossier de près.
3. L’accord avorté sur les réfugiés entre l’UE et la Turquie. L’Union européenne pensait pourtant avoir trouvé, grâce à la Turquie, la solution miracle à son principal problème : la crise des réfugiés. L’accord, conclu le 18 mars, engageait la Turquie à contenir sur son territoire les centaines de milliers de migrants qui la traversaient vers la Grèce et l’Allemagne ; en contrepartie, l’Union promettait six milliards d’euros, la libre entrée pour les citoyens turcs, et une relance du processus d’adhésion à l’Union pour le pays. Mais depuis l’événement du putsch, la Turquie botte en touche. Cela fait croître les tensions de manière considérable.
4. La crise bancaire italienne qui est en cours actuellement. Les banques italiennes sont dans un état désastreux, avec un ratio de prêts non performants tout juste ahurissant, les valorisations de la plupart de ces banques se sont effondrées de 70% après le Brexit. L’éventuel plan de sauvetage d’urgence mis en place par le gouvernement italien et la BCE violerait les lois européennes, (qui interdisent aux Etats de renflouer les banques tombant en faillite). Le déficit s’évalue à près de 40 milliards € soit environ 2.1% du PIB national.
William Finck
4 points en mesure de déclencher une nouvelle crise en Europe
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