Il est de notre responsabilité de choisir les personnes que nous côtoyons, les sujets de conversation que nous développons, les émissions que nous regardons, les activités que nous pratiquons, les pensées que nous développons, etc. Trop souvent, je vois des personnes qui se sentent victimes de leur environnement et qui ne prennent pas « le taureau par les cornes ». Ces personnes ne sont ni mauvaises, ni faibles, ni déficientes en aucune manière: elles agissent en pilote automatique, par habitude ou par devoir.
Les habitudes ont en effet la vie dure. Pour illustrer cette idée, je vais vous partager mon exemple: pendant longtemps, j’étais une râleuse compulsive: « il ne va pas bouger lui avec sa caisse?!! » » Et voilà, le train est encore en retard, mais ce n’est pas possible! », etc. Des journées entières passées à râler et à être de mauvaise humeur. Lorsque vous arrivez devant votre station de trading avec cet état d’esprit, vous ne faites pas de miracles, évidemment!
Parfois, des influences sont « imposées » par notre situation ou par notre devoir. Je pense à une amie qui a pris sa mère à domicile pendant 2 mois, après que cette dernière se soit cassé la jambe. La relation entre les 2 femmes était particulièrement tendue et mon amie était insupportable pendant toute cette période. Que pouvait-elle faire? Laisser sa mère seule était inenvisageable et personne d’autre ne pouvait l’accueillir. La marge de responsabilité et de liberté de mon amie était donc dans la part d’influence qu’elle acceptait de recevoir: » Ma mère est aigrie, mesquine et revancharde, suis-je obligée d’être lourdement affectée par son attitude? »
Nous ne sommes pas obligés de subir les situations désagréables où nous sommes embourbés, nous restons pleinement responsables de la manière dont nous les gérons. S’il est naturel et légitime de mal réagir, sachez que c’est votre pilote automatique qui parle et que vous avez la possibilité de refuser que cette situation vous influence négativement: « Oui, cette situation est pourrie; oui, il serait normal que je sois triste ou en colère; et pourtant, je refuse de me laisser ainsi influencer. »
Se départir de certaines habitudes ou influences néfastes demande une prise de conscience, un réel effort personnel et une forte vigilance. Aujourd’hui, je ne râle que rarement, mais je sais que le naturel peut revenir en un claquement de doigts et je reste vigilante.
Nos perceptions rationalisent notre jugement et viennent légitimer nos influences, souvent pour de mauvaises raisons. Mon amie perçoit l’attitude détestable de sa mère à son égard : » Elle m’énerve, donc je suis énervée! ». L’attitude de sa mère ne lui appartient pas, mais elle reste responsable de ce que cela éveille en elle.
Outre l’aspect psychologique et comportemental, venons-en au trading de manière pratique. Vous choisissez un certain nombre d’indicateurs qui vont influencer directement vos perceptions, votre jugement et vos performances. Les indicateurs sont la sphère d’influence que vous choisissez de suivre dans votre analyse.
D’où les questions de base :
- Le nombre d’indicateurs que vous avez choisis est-il optimal? (rapport équilibré entre le temps de réflexion, le temps d’action et l’échelle de temps choisis)
- Ces indicateurs répondent-ils exactement au besoin informatif de votre politique d’entrée?
- Ces indicateurs sont-ils une influence utile et positive dans votre manière d’opérer.
Reste donc la notion de responsabilité:
- Comment installer des influences porteuses?
- Comment je choisir de gérer les influences néfastes dont je ne peux pas me départir?