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Caroline Domanine

Caroline Domanine

Entrepreneur, coach et trader…

…autodidacte et fière de l'être!

Je pense que chacun peut avoir sa chance s'il est prêt à y mettre le prix. Convaincue du pouvoir que nous avons tous sur notre vie, je me lance avec toujours plus d'énergie et de joie vers de nouveaux défis.

Trader par amour pour la liberté, coach par passion du partage, entrepreneur par besoin de créer; je crois que c'est notre comportement qui sera seul maître de nos performances. Parce que nos compétences techniques ne suffiront  pour gagner, développons nos compétences comportementales avec des questions et des outils simples à mettre en place !

Mon Blog : http://psychotrade.fr/


La célébration de la vie

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Bonjour,

En ce lundi 16 novembre 2015, je me suis demandé s’il était judicieux ou normal d’écrire. Après tout, Neuro-trading ne traite pas de politique ou d’économie ; Neuro-trading n’est pas un blog de développement personnel qui viserait à vous aider à réussir votre vie au sens large ; Neuro-trading a l’identité vacillante et incertaine de ceux qui se positionnent à la croisée des mondes, alors le doute s’installe et malgré l’envie, je me disais qu’un article sur les évènements tragiques de ce week-end n’avait pas sa place ici.

Et puis, j’ai envoyé valser les doutes parce qu’au fond, je ne souhaite pas attirer le plus grand nombre, mais seulement ceux qui partagent une vision du monde, l’envie sincère et profonde d’évoluer et la motivation pour se mettre en marche.

Alors me voilà pour cet article « hors-série » et j’avoue qu’au moment où je tape ces lignes, je n’ai ni plan clair ni concept réfléchi de ce qui va suivre, les mots coulent comme une évidence, on verra bien…

Ce week-end, en rencontrant des amis et connaissances de région parisienne, en traînant sur les réseaux sociaux, j’ai vu de la peine, de la colère et de la peur ; moi, je ne ressentais que du vide. Un vide laissé par l’abandon d’une sécurité que je savais pourtant illusoire, un vide laissé par la fatigue anticipée des difficultés à venir, un vide face à l’ampleur tragique des réactions de défenses individuelles basées sur le catastrophisme ou sur l’appel à la guerre.

Dans les yeux de gens, un fatalisme résigné ou placide, une révolte brûlante qui tend à faire des généralités dangereuses, un constat d’échec : « nous sommes pourtant les gentils de l’histoire, pourquoi nous attaquer ? »

Passons le deuil des familles, passons le djihad ou les détails sordides d’un massacre et concentrons-nous sur les motivations réelles des kamikazes, sur la facilité avec laquelle ils sont recrutés. Dans une société en mal de repères, que ce soit familial, religieux ou idéologique, certains se retrouvent sur le bas-côté, sans aucun but et sans identité. Cette jeunesse sans visage est le terreau de notre perte, on ne peut pas lutter contre ceux qui n’ont rien à perdre…

Hier encore, les individus payaient cher le poids de leur appartenance. On se mariait dans sa rue, on reprenait le métier du père, on se pliait aux exigences communautaires et si dans notre vision moderne, cela manquait de liberté de choix et d’opportunités réelles, force est de constater que cela donnait un ensemble solide, les laissés pour compte étaient rares.

En deux ou trois générations, toutes ces contraintes se sont évaporées et nous voilà avec une liberté parfois bien encombrante : certains ne savent pas la gérer et peinent à s’adapter. Ils sont désorientés et la liberté d’être, de construire et de trouver sa voix devient un labyrinthe obscur et menaçant. Alors, quand quelques fous viennent apporter des réponses stables à cette jeunesse perdue, elle les suit, ne voyant pas en eux des grands méchants loups, mais la lumière d’un haut delà riche de ses dix milles vierges, la promesse évidente qu’en participant à la guerre sainte, ils auront une place et ils obtiendront reconnaissance.

Une solution à tout cela ? À court terme, il n’y en a pas. J’avais déjà écrit cette phrase : «  Les arnaqueurs ont toujours une longueur d’avance sur les experts, c’est qu’ils n’ont pas besoin de devenir compétents avant d’agir. » On retrouve un peu cette idée. La solution, je crois, passe par l’éducation, celle des candidats au djihad qui doivent trouver leur place et leur identité dans cette société de libertés individuelles ;  celle de ceux qui se sentent meurtris et qui répondent par la colère. Demain, dans les urnes, ils vont se ruer sur le front national qui thésaurise l’idée d’exclusion et de clivage dans une France par définition métissée.

C’est drôle comme cette phrase antique revient comme la seule solution que je crois universelle : «Connais-toi toi-même ! »

En attendant, Français de souches ou Mélangés, chetiens, juifs, muslims, athées; je vous donne une phrase qui me poursuit depuis hier:  » La meilleur réponse à l’idéologie de mort et la célébration de la vie », au travail!
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