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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

Le second réassureur mondial achète de l’or pour contrer les effets des taux négatifs

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Je vous propose aujourd’hui la traduction de cet article de ZeroHedge qui nous explique que finalement, l’or qui ne sert à rien pourrait être bien utile en cas de taux d’intérêt négatifs !! Vous commencez donc je suppose à comprendre encore une fois que l’or est neutre comme n’importe quelle monnaie “cash”.

Il ne rapporte rien MAIS ne coûte rien ! C’est ce que l’on en fait qui produit ou non.

Charles SANNAT

lingot et pièces d'or

Alors que la Fed a opté pour le statu quo concernant son taux directeur, ce qui a permis à l’or d’effacer les baisses successives des jours précédents, les taux négatifs continuent de convaincre les particuliers mais surtout  les entités financières de taille, directement impactées, de se tourner vers l’or. Il s’agit cette fois au tour de German Munich Re, le second réassureur mondial, d’annoncer des achats d’or en tant que mesure de protection. Article de ZeroHedge, publié le 16 mars 2016 :

« Le second réassureur du monde, German Munich Re qui représente environ le double de Berkshire Hathaway Re, a décidé d’augmenter ses réserves d’or en achetant du métal en raison des taux négatifs punitifs de la Banque centrale européenne, d’après un communiqué publié aujourd’hui.

Comme rapporté par Mark O’Byrne de GoldCore et plus tard par Thomson Reuters, la société de réassurance est loin d’être la seule à chercher des stratégies d’investissement alternatives afin de contrer les taux zéro ou négatifs qui réduisent les montants que les assureurs doivent payer sur leurs contrats.

Munich Re possède depuis quelque temps déjà dans ses coffres du métal jaune. Elle vient d’en acheter pour une somme à 2 chiffres en millions d’euros, d’après les déclarations en conférence de presse de son CEO Nikolaus von Bomhard.

« Il s’agit d’un simple essai, mais il montre à quel point la situation est sérieuse » a déclaré von Bomhard.

La semaine dernière, la BCE a baissé son taux directeur à zéro ainsi que le taux « offert » sur les dépôts qui lui sont confiés de -0,3 – 0,4 %, augmentant ainsi les montants que les banques doivent débourser pour parquer de l’argent à la BCE.

Munich Re est l’une des plus grosses sociétés de réassurance du monde. Elle veille sur 231 milliards d’euros d’investissements. Une allocation modeste de 3 % en faveur de l’or équivaudrait à des achats de métal jaune pour 8,19 milliards de dollars. Au cours actuel de 1 130 € l’once, cela correspondrait à 7,2 millions d’onces, ou 225,4 tonnes de lingots d’or.

Cette nouvelle est intéressante. Nous pensons que d’autres institutions lui emboîteront le pas en se diversifiant avec l’or afin de se protéger contre les taux négatifs. À ce jour, cette société est la seule à avoir pris une telle décision mais on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’un petit pourcentage d’autres entreprises imitent German Munich Re.

Mais cette diversification ne concerne pas que l’or. La société allemande a confirmé qu’en cas de taux encore plus négatifs, l’argent physique deviendra de plus en plus précieux. Comme l’a rapporté Bloomberg, German Munich Re va conserver environ 10 millions d’euros en 2 devises afin de ne pas devoir payer pour pouvoir accéder rapidement à son argent. von Bomhard a ajouté : « Nous observerons ce que les autres font afin d’éviter de devoir payer des taux d’intérêt. » (…)

« Cela pourrait devenir un phénomène de masse si les taux continuent de descendre en territoire négatif, la seule question est de savoir quel est le niveau qui le déclenchera, » a déclaré Christoph Kaserer, professeur de finance à l’université technique de Munich. « Pour les grosses institutions, ce moment fatidique devrait arriver plus vite. La BCE réagira alors avec des contre-mesures, par exemple en limitant l’argent liquide. »

La Bavière est décidément le bastion de la fronde anti-BCE. Il y a quelques semaines déjà, l’association bavaroise des banques avait conseillé à ses membres de commencer à accumuler de l’argent liquide pour se prémunir des taux négatifs de la BCE…

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