Que retenir?
Le dollar est en forte hausse donc logiquement les exportations US ne seront plus rentables. Bonne nouvelle a priori. Sauf que si l’euro baisse il baisse nettement moins vite que le rouble russe par exemple qui a pris une vraie claque. On peut donc voir déferler le blé russe en particulier en Europe paradoxalement puisque c’est bien en Europe qu’il sera le plus facilement “livrable”.
Ensuite le cours du pétrole qui reste très bas n’incite pas à l’optimisme concernant la reprise des cours des matières premières. Pourtant, avec la chute des bourses, les banques centrales pourraient réinjecter de la monnaie initiant ainsi un nouveau cycle “inflationniste” et permettant aux matières premières de retrouver des sommets.
Je pense que cela sera beaucoup plus clair au mois de juin vers le début de l’été. D’ici là nos camarades agriculteurs peuvent se pencher sur les prix des ventes à terme et sécuriser une partie de leurs récoltes car il se pourrait qu’en Europe nous soyons encore les victimes collatérales d’un affrontement géopolitique entre la Russie et les Etats-Unis. La volonté des Turcs de rentrer en Syrie pour aller “défendre Alep”, comme vient de le déclarer le premier ministre turc, contre l’armée de Bachard el Assad, revient à confirmer officiellement que la Turquie membre de l’Otan envisage sérieusement de rentrer en guerre contre la Russie en Syrie… inutile de vous dire que les rétorsions russes seront réelles.
Accrochez-vous donc et surtout jouez la prudence, sécurisez votre année, vous ferez des gains une autre fois, essayez de ne pas perdre!!
Charles SANNAT
L’augmentation du cours du dollar rend les produits agricoles américains chers et non compétitifs, alors que les agriculteurs russes vont être aux avant-postes sur le marché.
Le marché international des produits agricoles va fortement changer cette année sur fond d’appréciation de la devise américaine, de baisse des prix du pétrole et d’augmentation des récoltes. Par conséquence, les principaux pays exportateurs céderont la place à de nouveaux acteurs, écrit le journal américain Wall Street Journal.Le Canada et les États-Unis, les plus grands exportateurs de produits agricoles du monde, sont depuis peu dépassés par la Russie en termes de production de blé. En 2016, la Russie est prête à exporter 23,5 millions de tonnes de céréales, alors que le Canada n’est en mesure d’exporter que 20,5 millions de tonnes, et les Etats-Unis seulement 21,8 millions de tonnes. Les anciens leaders sont à leur plus bas niveau d’exportations de ces 44 dernières années.“Si les devises des pays en développement restent faibles, les États-Unis perdront une part énorme du marché des exportations, alors que les Américains eux-mêmes achèteront plus de produits étrangers”, note le journal.
Le dollar fort a fait passer l’envie aux clients d’autres pays d’acheter des céréales américaines, d’autant plus que la concurrence féroce sur le marché mondial des produits alimentaires a considérablement réduit le coût des produits en général.Contrairement aux États-Unis, la Russie, dans le contexte de l’affaiblissement du rouble, a réussi à équilibrer les prix et à entrer dans les marchés porteurs, comme celui de l’Egypte.
Selon les prévisions, la faible demande et la baisse des prix vont frapper les agriculteurs américains. L’appréciation du dollar devient un problème très grave pour l’agriculture américaine, et menace de dommages réels l’industrie américaine, conclut l’édition.
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