Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Jérôme Verlaine

Jérôme Verlaine

dividendes.ch, le spécialiste des titres offrant un revenu solide et croissant sous forme de dividendes.

Inscivez-vous à ma newsletter gratuite et profitez de mon e-Book en bonus "Le chiffre magique" !

Marre de votre job ? Changez de profession en devenant rentier ! 

Participez au forum

5 clés du succès pour investir dans les dividendes

Audience de l'article : 3078 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions

En 2008 et 2009, le paysage des dividendes a été passablement chamboulé. Durant le quatrième trimestre de 2008, 288 entreprises ont réduit leurs paiements. En 2009, 804 versements de dividendes ont été coupés, coûtant aux investisseurs une somme de 58 milliards. Ces réductions et suspensions de dividendes durant ces deux  années, nous ont rappelé cinq leçons que nous pouvons utiliser aujourd’hui à notre avantage.

 

Leçon n°1: Les dividendes en actions ne sont pas un droit

 

 

La première leçon est la plus évidente : les dividendes ne sont pas garantis. Pourtant la plupart des gens l’ont ignoré dans les années qui ont précédé la crise des subprimes. Contrairement à ce qu’il se passe pour les obligations, un conseil d’administration peut choisir s’il paie ou non un dividende en espèces à ses actionnaires.

 

Il existe des incitations évidentes à maintenir ou augmenter régulièrement les paiements de dividendes : ils permettent d’attirer des investisseurs et sont un signe de solidité financière. Mais en temps de graves incertitudes, en particulier dans une panique alimentée par le crédit, couper le dividende pour augmenter ou préserver ses liquidités devient une option plus attrayante pour les entreprises. C’est exactement ce que Pfizer (NYSE: PFE) a fait, quand elle a réduit son dividende de moitié pour financer son acquisition de Wyeth.

 

Lorsqu’une entreprise réduit son dividende, cela signale habituellement une incapacité à gérer ses finances. C’est un signal d’alarme

 

Leçon n°2: Méfiez-vous des rendements élevés

 

 

Les taux d’intérêt et la rentabilité faible du marché qui prévalent depuis une dizaine d’années ont forcé les investisseurs en quête de revenus d’aller plus loin sur l’échelle du risque. Malheureusement pour eux beaucoup en ont payé le prix.

 

On a vécu cela lors du boom immobilier américain, avec des sociétés qui payaient grassement leurs actionnaires. Lorsque les propriétés ont cesser de générer autant d’argent, à cause des retards de loyers ou de l’incapacité à payer les intérêts de la dette suite à l’augmentation des taux d’intérêt,  les dividendes ont encaissé le coup. 

 

Une bonne règle est d’être sceptique sur tout rendement de dividende supérieur à 2.5 fois la moyenne du marché (actuellement 2%, donc se méfier de 5% et plus). Tout ce qui dépasse ce montant suppose que soit le marché a des préoccupations quant à la capacité de l’entreprise de progresser, ou que le cours a fortement chuté (pour une bonne raison).

 

Rendement historique du S&P 500

 

S&P 500 Dividend Yield Chart

 

En Juin 2008, par exemple, la Bank of America (NYSE: BAC) affichait un rendement supérieur à 10%, à un moment où la moyenne du marché était d’environ 2% à 3% – une bonne indication que le dividende était loin d’être assuré. Effectivement, il ne l’était pas …

 

Dividende de BAC

Date  Dividende   
Nov 30, 2011 0.01 Dividend
Aug 31, 2011 0.01 Dividend
Jun 1, 2011 0.01 Dividend
Mar 2, 2011 0.01 Dividend
Dec 1, 2010 0.01 Dividend
Sep 1, 2010 0.01 Dividend
Jun 2, 2010 0.01 Dividend
Mar 3, 2010 0.01 Dividend
Dec 2, 2009 0.01 Dividend
Sep 2, 2009 0.01 Dividend
Jun 3, 2009 0.01 Dividend
Mar 4, 2009 0.01 Dividend
Dec 3, 2008 0.32 Dividend
Sep 3, 2008 0.64 Dividend
Jun 4, 2008 0.64 Dividend
Mar 5, 2008 0.64 Dividend

 

Celui qui a acheté BAC en juin 2008 pour son rendement généreux s’est donc retrouvé avec un titre qui non seulement ne payait presque plus aucun dividende 9 mois plus tard, mais dont le cours a de surcroît complètement dévissé durant la même période :

 

Bank of America

 

Leçon n°3: Focus sur la trésorerie, pas sur la rémunération

 

 

Sans argent réel suffisant, la société doit financer son dividende soit par la dette soit par la vente d’actions, ce qui n’est pas un gage de pérennité. Afin de déterminer si oui ou non un dividende est durable, regardez d’abord les flux de trésorerie provenant de ses activités durant les cinq dernières années. Puis, soustrayez les dépenses d’investissement de capital pour chacune de ces années. Ce qui reste est considéré comme les  «flux de trésorerie libre», que la société peut utiliser pour payer des dividendes ou racheter des actions. Ensuite, regardez combien l’entreprise a versé de dividendes en espèces chaque année. Si ce chiffre est toujours inférieur au cash-flow libre, c’est un bon signe que l’entreprise dispose de suffisamment de trésorerie pour maintenir son dividende actuel.

 

Si l’entreprise veut payer régulièrement et faire croître son dividende, elle doit avoir un modèle d’entreprise dynamique qui génère un niveau de plus en plus de trésorerie. Malheureusement, la plupart des entreprises disposent d’un degré de variabilité dans laquelle les gains de trésorerie ne progressent pas régulièrement. La manière dont une entreprise parvient à absorber ces hauts et ces bas se reflète dans sa distribution du cash flow libre. Le cash flow libre vous indique combien d’argent il reste à la société après le paiement des dépenses de fonctionnement normales. C’est l’argent utilisé pour payer les acquisitions, les obligations de la dette et les dividendes ! Si le cash flow libre est trop faible, vous pourriez remettre en question les capacités de paiement du dividende.

 

Leçon n°4: Diversification encore et toujours

 

 

Alors que de nombreux secteurs ont connu des réductions de dividendes durant la dernière décennie, aucun n’a été atteint autant que le secteur financier, qui constituait à un moment donné 30% de tous les revenus de dividendes du S&P 500. Ce n’est désormais plus que 9%, selon l’analyste de S&P Howard Silverblatt. En dépit de la morosité dans les services financiers, 33 des 34 sociétés de biens de consommation du S&P 500 payant des dividendes en 2009 ont connu une performance positive.

 

Leçon n°5: La sélectivité est primordiale

 

 

Sélectionnez manuellement un groupe diversifié de payeurs de dividendes solides, plutôt que d’investir sur un indice de dividendes, via un ETF. En décembre 2008, l’ETF WisdomTree Equity Income Fund (DHS) a massivement investi dans General Electric (NYSE: GE), US Bancorp (NYSE: USB) et Wells Fargo (NYSE: WFC). Ceux-ci ont réduit leurs gains les mois suivants. Pour aggraver les choses, puisque l’ETF est seulement autorisé à rééquilibrer une fois par an, les propriétaires de l’ETF ont été forcés de détenir des titres de nombreuses sociétés qui ont soit cessé de payer leurs dividendes soit fortement réduit leurs paiements.

 

C’est dans la poche

 

 

Les cinq clés du succès pour investir dans les dividendes vous aideront à construire un portefeuille diversifié de payeurs de dividendes sélectionnés manuellement avec des rendements supérieurs à la moyenne, mais modestes et bien couverts par l’abondance des flux de trésorerie disponibles. Avec quelques obligations de haute qualité et une poignée de sociétés de placement immobilier, vous aurez construit un portefeuille de revenu qui peut vous aider à réaliser des bénéfices solides sans risque excessif.

 

Sources :
http://www.fool.com/investing/general/2010/11/03/5-keys-to-successful-dividend-investing.aspx
http://www.dividend-growth-stocks.com/2011/10/13-higher-yielding-lower-debt-dividend.html
http://www.multpl.com/s-p-500-dividend-yield/
 

 

Poster un commentaire