Alors que l’année 2011 aura été une bonne année pour le secteur Santé aux vues des marchés difficiles (c’est le seul secteur positif cette année, avec +10,42% en moyenne d’après le dernier relevé d’EuroStoxx), 2012 devrait s’inscrire dans la continuité.
Après Standard & Poor’s qui a donné un « Avis fondamental positif » sur le secteur de la biotechnologie pour les 12 prochains mois (voir mon Article du 16/12), Credit Suisse vient d’annoncer qu’il était positif sur la Pharma en 2012. De son côté, la firme Ernst & Young entrevoit une croissance dans les Fusions Acquisitions qui sera de nature à soutenir le secteur en y ajoutant une prime supplémentaire.
Credit Suisse est à Surpondérer sur le secteur Santé
Dans une Note parue le 16 Décembre, l’équipe de stratégie du Crédit Suisse a relevé son opinion de "Neutre" à "Surpondérer" sur le secteur pharmaceutique.
Le courtier précise que « la spécialité figure tout en haut, ex aequo, dans le classement sectoriel maison de la banque, fondé sur la qualité du bilan, la rentabilité et la croissance, et au second rang de son classement macro-économique ».
Selon l'équipe de stratégie de Crédit Suisse le secteur recèle de trois atouts :
-d'une part des anticipations conservatrices de résultats pour 2012, et une dynamique de bénéfices plutôt positive contrairement à pas mal d'autres secteurs.
-d'autre part, une exposition aux États-Unis importante,
-enfin le statut de secteur défensif ultime dont jouit la spécialité ».
Ernst & Young voit une accélération des Fusions acquisitions dans les 12 prochains mois
Dans le secteur Santé, 2011 aura été marquée par des rachats avec de belles primes aussi bien en Europe (Ipsogen rachetée par Qiagen avec une prime de 72%, voir mon article du 22/06/2011) et aux Etats-Unis (Pharmasset racheté par Gilead avec une prime de +90%, Anadys Pharma rachetée par roche avec une prime de +250% ; voir mon article du 17/10/2011).
Dans un communiqué publié le 7 Décembre, l’équipe d’Ernst & Young LLP Transaction Advisory Services (la branche Fusions-Acquisitions de E&Y) entrevoit « des fondamentaux solides, appuyés par un recentrage sur la croissance, qui devrait générer une hausse des ventes en 2012 ».
Ernst & Young justifie une poursuite des fusions acquisitions grâce aux « positions de trésorerie robuste, au renforcement des bilans des sociétés combiné à une pression continue de la croissance externe dans un environnement de croissance organique faible, qui se traduira par une hausse importante dans les transactions au cours des 12 prochains mois ».
Sacha Pouget
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