Tout d’abord merci à toutes et tous pour vos très nombreux messages d’encouragements et de sympathie.
La diffusion de l’interview du ministre grec des Finances a fait surgir quelques difficultés qui vont probablement nous contraindre à faire évoluer Le Contrarien Matin. Pour le moment, toutes les options « sont sur la table » comme diraient les « Zaméricains » avant d’apporter la démocratie dans un pays sous forme de bombardements massifs (je m’excuse par avance auprès de la NSA, de la CIA, de l’ambassade des USA en France, du Quai d’Orsay, etc., etc.). Nous vous tiendrons évidemment informés au fil de l’eau mais rassurez-vous, la police de la pensée ne m’a point embastillée (pour le moment) et comme dirait ma mère (imitant les paroles célèbres de celle de Napoléon)… « pourvou qué ça doure ».
Bref, revenons à l’essentiel.
Les stress tests bancaires c’est fini !! Vive les exercices de transparence !
C’est un petit article du 3 mars (qui date donc un peu) mais qui n’a rien perdu de son importance et qui revient sur la dernière décision de l’ABE, l’Autorité bancaire européenne, dans un papier assez surréaliste où d’un côté on nous explique doctement que désormais, en Europe, il n’y aura plus de stress tests mais des exercices de transparence – en ce qui me concerne, je m’en roule encore par terre de rire et franchement sur ce coup-là, nous pouvons nominer l’ABE pour l’oscar de la meilleure blague 2015 et nous ne sommes qu’en mars !! – et de l’autre côté, La Tribune, dans une tentative remarquable pour dire la vérité, explique que les banques européennes… « vont échouer aux stress tests américains » !!Comprenne qui pourra…
En réalité, les choses sont simples à comprendre. Il ne s’agit pas de vous dire si votre banque est solide ou pas, d’ailleurs si on vous disait qu’elle était fragile vous iriez récupérer vos sous tout de suite… Résultat ? Tous les clients faisant la même chose, votre banque serait très fragile très vite, tellement fragile qu’elle ferait faillite. Conclusion, les tests de résistance ne servent à rien… autant les supprimer !
L’Autriche en pleine faillite bancaire qui risque de coûter 5 % du PIB de l’Autriche !!
Le problème vient de la banque nationalisée, Hypo Groupe Alpe Adria (HGAA), « synonyme du plus grand désastre financier en Autriche depuis 1945 », comme nous l’apprend cet article du Monde qui nous explique que cette banque a pour presque 18 milliards de créances douteuses et que l’État autrichien a déjà dépensé presque 5 milliards d’euros… soit un total de plus de 20 milliards pour un PIB de l’Autriche d’environ 480 milliards d’euros… soit 5 % du PIB de l’Autriche !Alors ce 5 % du PIB, cela peut sembler énorme, et c’est effectivement « significatif » comme dirait un expert-comptable, mais en réalité nous parlons ici d’une toute petite banque par rapport à un pays ayant un tout petit PIB !
Regardez, en France, avec notre PIB de plus de 2 000 milliards d’euros, le nombre de banques ayant un bilan représentant entre 50 à 100 % de notre PIB ! Eh bien c’est le cas de presque toutes nos grandes banques et ce sont ces banques là que l’on appelle pudiquement des banques « systémiques », c’est-à-dire capables de faire tomber le système.
La bonne nouvelle dans tout cela c’est que pour le moment, les marchés restent convaincus que la BCE, la Banque centrale européenne, imprimera autant de billets que nécessaire pour éviter justement tout risque systémique, et même si économiquement le QE ne sert à rien pour relancer la croissance… il sert au moins à faire croire en la solidité illusoire du système.
Cela nous permet de gagner du temps collectivement. Profitons-en !
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT
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