Bercy reconnait plus de 4.100 départs de France parmi les résidents fiscaux les plus aisés en 2014…
Tandis que certains s’exilent EN France, d’autres s’exilent DE France. Ce ne sont pas les mêmes.La «fuite des portefeuilles» s’accélère
Le nombre de contribuables aux revenus supérieurs à 100.000 euros par an ayant quitté la France pour s’installer à l’étranger a augmenté de 10 % en 2014, selon un rapport remis au Parlement mercredi et dont Les Echos … se sont fait l’écho. Ils ont été 4100 à quitter notre enfer fiscal contre 3744 en 2013.Cette décision, toujours difficile à prendre, de quitter son pays touche des tranches de population de plus en plus larges. En effet, si le nombre global des départs augmente considérablement, si le nombre des départs des foyers de plus de 100 000€ de revenus augmente considérablement, la tranche correspondant à ceux qui gagnent plus de 300 000€ est en légère baisse d’une centaine d’unité (590 en 2014 contre 660 en 2013). C’est donc bien que le phénomène touche désormais les Français moins riches que n’étaient ceux qui partaient les années précédentes.
L’administration socialiste se rassure comme elle peut
Bien évidemment, personne à Bercy ne vous dira que la fiscalisation confiscatoire pratiquée par l’Etat français n’est la raison de ce mouvement. Au contraire, Bercy met en avant une enquête de la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire (réalisée en 2012, ça commence à dater…), qui conclue que l’expatriation répond pour plus de la moitié des personnes interrogées à des motivations professionnelles, et, pour près de 30 %, à des raisons familiales ou personnelles. L’argument fiscal, lui, n’est évoqué que par une très faible minorité de personnes.Chacun sait que la fiscalisation personnelle n’est pas seule en cause. Il y a aussi plusieurs autre facteurs que les lecteurs de MVMA connaissent bien. Le manque de capitaux (du à la confiscation des flux qui ne peuvent se transformer en capital) amènent les entreprise françaises compétitives à faire appel à des investisseurs étrangers qui, tôt ou tard entraînent les sociétés ailleurs. Et ce d’autant plus facilement que la comparaison fiscale avec une implantation hors de France ne laisse pas le moindre doute quant à la solution la plus efficace.
Allez, rêvons! Rêvons que 2016 sera la dernière année de l’évasion des Français aux plus hauts revenus et que 2017 verra s’inverser le mouvement!