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De plus en plus de riches quittent la France - les statistiques ont été publiées

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C'est un fait indéniable, le rythme des départs s'est accéléré depuis 2011. Le bouclier fiscal a été supprimé cette année là alors que la droite était encore au pouvoir. C'est à cette époque aussi que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus a été mise en place.

Puis en 2012, la création d'une tranche d'impôt à 45% et l'annonce de la taxe à 75% par le candidat Hollande ont fait explosé le taux de départs hors de l'Hexagone.

Résultat, 3 fois plus d'expatriés fortunés en l'espace de seulement 3 ans !

Dorénavant, le phénomène est moins brutal mais il reste constant. C'est sans doute cela le plus inquiétant. Les riches quittent la France petit à petit. Selon les derniers chiffres qui nous sont parvenus des Echos, les départs à l’étranger de contribuables aisés seraient en hausse de 40% et celui des redevables à l’ISF auraient augmenté de 15%.

L'impôt sur le revenu est concentré sur les plus fortunés en France

En effet, seulement les 10% les plus riches paient 70% du total. Et 1% les plus riches paient 45% du total.

La pression fiscale s'exerce de manière importante sur cette classe d'actif. Le ras le bol fiscal encourage quelques milliers de départs chaque année.

C'est aussi un manque à gagner pour l'Etat, les recettes fiscales s'amenuisent au fur et à mesure.

Rappelons que chez les classes moyennes, l'impôt sur le revenu est payé par plus ou moins 50% de la population.


Des catégories d'exilés fiscaux bien distinctes et un phénomène qui prend de l'ampleur et pas uniquement chez les riches !

Il y a ceux qui pratiquent l’exode professionnel. Ce sont avant tout les jeunes qui partent au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Chine, en Allemagne… D’autres, plus âgées pratiquent l’exode patrimonial. C’est avant tout les dirigeants d’entreprise, de PME qui cèdent leurs parts ou qui transfèrent le siège social dans un pays plus clément fiscalement. Enfin, il y a l’exode de commodités ou de loisirs. Cela concerne essentiellement les retraités qui partent dans des pays ensoleillés pouvant offrir un climat fiscal sympathique.

Les jeunes sont certainement majoritaires mais leur nombre n’est pas facilement évaluable. Il est certain que les mesures prises en 2012 en ce qui concerne le régime fiscal des plus-values et l’assujettissement des dividendes aux cotisations sociales ont incité de nombreux dirigeants de PME de partir.

L’augmentation du nombre de départs est sans nul doute la conséquence de la mondialisation, mais ce facteur n’explique qu’une partie du phénomène. Les Français bougent de plus en plus. Il y a un effet crise. Face au risque du chômage, les jeunes actifs partent de plus en plus. 
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