La passion du cheval de course est une fièvre qui gagne désormais tout l'Hexagone. Si votre budget est limité pour vous constituer une écurie de haute compétition, rassurez-vous !
Plus de 4 600 courses de plat et environ 2 200 courses d'obstacles ont lieu en France chaque année. Cela représente 4 200 propriétaires actifs et plus de quelques 160 millions d'euros de prix. La prudence doit rester cependant de mise, car investir dans un cheval ne veut pas toujours dire gagner de l'argent.
Intrinsèquement, quelles sont les raisons qui peuvent pousser un investisseur à placer son argent dans un cheval de course ?
Selon le magazine France Galop, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Une étude a conclu que :
89 % des investisseurs sont motivés par l'ambiance de la course
72 % d'entre eux se déclarent animés par l'esprit de compétition
68 % avouent aimer l'aspect familial et social de l'élevage de chevaux de course
Comment acheter ? Quelles sont les différentes façons d’investir ?
Le statut de propriétaire non intervenant :
Il s'agit de la catégorie qui regroupe la grande majorité des propriétaires. Dans ce cas, le propriétaire a délégué l'explicitation de ses chevaux à un entraîneur sans intervenir au quotidien.
Le statut de propriétaire intervenant non professionnel :
C'est celui qui confie ses chevaux à un entraîneur et exerce des diligences sur son entraînement ou ses courses.
Le statut de propriétaire professionnel :
C’est celui qui exerce son activité à titre habituel et constant et dans un but lucratif
Nous le verrons dans notre partie sur la fiscalité, ces statuts ont une incidence sur les régimes d’imposition, donc les revenus dégagés peuvent varier. Il est idéal de se renseigner auprès d’un professionnel de gestion de patrimoine pour déterminer ce qui vous conviendrait le mieux.
Vous êtes paré, vous avez optez pour un des trois statuts ci-dessus. Ce n’est pas encore fini, car il existe 6 types de propriétaires envisageables quant à la possession d'un cheval de course. Grâce à France Galop, nous avons pu les réunir !
On a donc :
1. Le propriétaire unique : vous jouissez dans ce cas de la pleine propriété du cheval. Pour devenir propriétaire unique, prenez le soin de solliciter auprès de la SECF l'enregistrement de vos couleurs et votre agrément
2. Le propriétaire en association : il s'agit d'un contrat passé entre plusieurs copropriétaires pour exploiter la carrière d'un cheval. la SECF propose des statuts types d'association de 6 copropriétaires maximum en indivision, cette première expérience vous permettra de vous familiariser avec le monde du cheval de course avant de franchir le cap et devenir propriétaire unique. Le cheval courra sous les couleurs d'une seule de ces personnes " l'associé dirigeant " qui représente les intérêts des autres membres de l'association et assume la gestion de la carrière de l'animal.
3. Le propriétaire en syndicat : à titre exceptionnel, un cheval peut être mis en indivision temporaire pour une durée déterminée sous forme de syndicat en un nombre de parts égales. Ce type de regroupement peut rassembler au maximum 45 personnes physiques. Un responsable doit être désigné.
4. Le cheval mis en location par le propriétaire pour sa carrière de courses, ou bien cheval pris en location par le propriétaire.
5. Le propriétaire associé : vous dans une Société Civile, une Eurl, une Snc ou une Sarl transparente, ou une Scea.(maximum 15 Associés)
6. Le propriétaire actionnaire d'une SA ou d'une SAS, ou associé d'une EURL ou d'une SARL, soumise à l'Impôt sur les sociétés (maximum 100 Actionnaires ou Associés).
Pour ces deux derniers types d'écurie de groupe, c'est la société de personnes ou de capitaux exploite la carrière d'un ou plusieurs chevaux. Le mandataire de la société peut faire courir sous son nom et ses couleurs ou sous ceux de la société, et représente les intérêts des actionnaires.
Quelle rentabilité ?
À moins d'être soi-même entraîneur, le propriétaire doit s'adjuger les services d'un entraîneur professionnel, et surtout d'un bon jockey. Plus ils sont compétents, plus il faudra les rémunérer :
On verse en moyenne une commission de 16 % des gains à l'entraîneur, 5,5 % environ reviennent au jockey.
Dans une course, la valeur des prix dépend du montant des paris engagés :
Le 1er perçoit 50% du prix
Le 2e (25%)
Le 3e (15%)
Le 4e (6%)
Le 5e (4%)
Les frais d’entretien n’étant couverts en moyenne qu’à 40% par les gains, un cheval de course vous coûtera probablement plus cher qu’il ne vous rapportera. Après si vous gagnez souvent, tout est relatif !
Une fiscalité variable selon le statut
Fiscalement, la plus-value réalisée sur la revente du cheval de course est soumise à l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 15 % par année de détention.
Tout dépend donc du statut :
Fiscalité selon le statut du propriétaire |
Assujetti au régime des bénéfices non commerciaux |
Imposable sur vos gains de courses |
Possibilité de déduire les pertes de vos revenus imposables |
Propriétaire intervenant à titre professionnel |
Oui |
Oui |
Oui |
Propriétaire intervenant à titre non professionnel |
Oui |
Oui |
Seulement sur une activité similaire |
Non propriétaire |
Non |
Non |
Non |