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Michel Delobel

Michel Delobel

Gestionnaire de portefeuille sous mandat via une société de gestion agréée, trader pour compte propre et formateur au trading et à l'investissement en bourse, je suis aussi fondateur du site Fenêtre sur Cours et de la société ACGest, via laquelle j'accompagne également mes clients dans la constitution et le développement de leur patrimoine, la préparation de leur retraite ou encore l'optimisation de leur fiscalité.

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Est-ce dangereux de mettre son argent en Suisse ?

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Non rassurez-vous, je ne vous parle pas d’évasion fiscale, à l’heure où de nombreux contribuables repentis montrent patte blanche et s’arrange avec le fisc pour régulariser leur situation. Je vous parle tout simplement de l’intérêt de placer en toute légalité tout ou partie de votre argent en Suisse.

Considéré comme un paradis de la gestion de fortune, la Suisse continue en tout cas d’attirer des capitaux du monde entier. Pourtant, la banque centrale de Suisse tente de dissuader les investisseurs de placer leurs liquidités en Suisse. Mais sans succès pour l’instant, puisque sur le marché obligataire, on trouve des taux négatifs jusqu’à 12 ans ! Autrement dit, certains investisseurs sont prêts à payer pour prêter de l’argent à la Suisse, considérant sans doute que c’est plus sûr que de l’investir ailleurs, espérant peut-être une remontée du franc suisse face à leur devise locale, ou craignant tout simplement pire en investissant dans d’autres pays…

Un comportement qui a de quoi pousser à réfléchir sur la si.tuation actuelle et ce qui peut apparaître comme de réelles aberrations. Difficile de savoir si ces investisseurs ont raison. Toujours est-il que cela en dit assez long sur les craintes de déflation et le manque de confiance actuelle.

On pondèrera toutefois juste cette analyse par le fait qu’une partie de ces investissements se font sans doute par défaut, de la part de gérants de fonds qui ont une somme donnée à investir en obligations, et ont le choix entre des taux négatifs mais la quasi-assurance de récupérer leurs billes, et des taux plus attractifs mais avec un risque en capital…

Toujours est-il que placer son argent en Suisse n’est pas exempt de tout risque… Je ne reviendrai pas sur l’envolée du franc suisse en début d’année, qui a certes été très bénéfique pour les étrangers qui ont eu la présence d’esprit de profiter de l’occasion pour rapatrier une partie de leurs avoirs dans leur devise, mais qui limite désormais considérablement le potentiel d’appréciation future. D’ailleurs, depuis le trou d’air du 15 janvier, qui avait vu l’euro chuter de 1.20 CHF à 0.85 CHF, avant de se stabiliser autour de la parité, le franc suisse s’est lentement déprécié, permettant un retour de l’euro autour des 1.10 CHF. Ceux qui ont placé de l’argent en Suisse au premier semestre en sont déjà pour 5% environ de pertes de change.

Mais si je vous parle aujourd’hui des dangers de mettre votre argent en Suisse, c’est qu’on a appris il y a quelques jours la faillite d’une banque Suisse ! Certes, ce n’est pas la plus connue, puisqu’il s’agit de la banque Hottinger. Une banque créée quand même au 18ème siècle, et qui vient de succomber à une dette trop importante, des pertes répétées et des contentieux non résolus. Toujours est-il que tous les clients dont le patrimoine dépassait les 100.000 francs suisses (correspondant au montant garanti) ne reverront sans doute jamais leur mise…

Alors si maintenant on ne peut plus mettre son argent en Suisse sans risquer de le perdre, où va-t-on ? Et surtout quoi en faire ? Peut-être en profiter en en dépensant une partie ? Et diversifier le reste, en respectant l’adage « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Avec un ticket d’entrée de 25k pour les comptes titres et PEA, et de 125k pour les assurances vies en titre vif, avec votre capital conservé chez des dépositaires de renom, je vous offre en tout cas une option de diversification qui mérite d’être considérée
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