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Tanguy CARADEC

Tanguy CARADEC

Je suis investisseur et blogueur, à la fois passionné de l’investissement et curieux du fonctionnement de notre monde moderne.  A l’age de 16 ans, j’ouvre mon premier PEA au Credit Mutuel, placé sur un fonds indiciel CAC 40. Coup de chance, en 1 an le gain est de près de 50%. Depuis, je sais que l’on peut gagner en bourse… j’apprendrai plus tard que l’on peut aussi perdre.

4 ans plus tard, je commence des études en école de commerce, à l’ESSEC et je cherche un investissement pour financer en partie mes études (qui coutent cher à mes parents). Le rendement des actions est depuis plusieurs années supérieur à 10% par an (nous sommes en 1999) et je réfléchis à faire un prêt étudiant à 4% pour le placer sur les marchés actions. Au même moment, je tombe sur une offre de la Société Générale proposant un produit garantissant (croyais je à l’époque, en fait un produit structuré), sauf accident exceptionnel, un rendement de 40% sur 3 ans. Ni une, ni deux, je vais ouvrir un compte à la Société Générale, emprunte le maximum possible et soucrit au placement en récupérant au passage la différence sur mon compte. Le placement devant à échéance rembourser 100% de mon prêt et de ses intérêts. Mais je comprends plus tard que je parie au pire moment, nous sommes en pleine bulle internet et le placement soi-disant garanti sera en fait une grosse perte étant investi entièrement en actions.

A la sortie de l’école, mes premiers salaires contribuent à rembourser mon prêt étudiant et je fais une pause dans mes investissements. Puis le prêt soldé, je m’intéresse de nouveau à la bourse en particulier à l’analyse technique, mais aussi aux turbos, sans grand succès. je dois remettre en question l’enseignement que j’ai reçu et décide d’apprendre à investir. A force de lire et d’apprendre auprès de mes mentors, je finis par comprendre plusieurs lecons essentielles pour réussir ses investissements. J’ ai diversifié mes investissements avec l’ immobilier et l’ or, et je peux envisager à présent de devenir libre financièrement sans travailler jusqu’à 65 ans.

Mon objectif est de continuer à développer mon patrimoine ainsi que de partager mon expérience pour vous aidez à vous aussi investir et devenir libre.

Tanguy Caradec

Les derniers faits et gestes des mentors (Janvier – Février 2015) Bruce Berkowitz

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Je reviens sur l’actualité de mes mentors en début d’année. Et une fois n’est pas coutume, parlons de Bruce Berkowitz que j’avais présenté dans cet article.

A l’occasion de la dernière conférence téléphonique de son fonds Fairholme (pour consulter l’intégralité du transcript, c’est ici),

Bruce Berkowitz est revenu sur sa stratégie d’investissement

Je le cite, en anglais dans le texte.

We continue to do what we promised: focus on best ideas, invest in companies whose security prices are below what we believe to be underlying values. Today, fund positions have large gaps between price and value, maybe as large as at any
time that I’ve seen. And the two will eventually meet.

Day-to-day market prices can tell you as much, if not more, about market buyers and sellers than about underlying values. Over my career, it is clear that an understanding of psychology has been as important as a degree in accounting.

On any given day, price is a perception of long-term value – at times, right…sometimes, very wrong. And this is when Fairholme buys, when we believe securities are priced far below their values with a large margin of safety.

However, there is no free lunch. Buying hated companies requires patience and courage of conviction based on independent thought and verification, and based on trying to kill our most cherished ideas. And we will look wrong until markets believe we are right. We are confident answering if we will be right; however, given the human condition, we are much less comfortable answering when the crowd will agree with us. But we do believe patience pays.

Ensuite Bruce Berkowitz a répondu a plusieurs questions sur Sears, le distributeur en déroute, l’une de ses plus grosses positions.

J’avais parlé ici de Sears comme l’une des plus grosses décote du marché US. C’est également la plus grosse position de mon portefeuille .
A la question de savoir pourquoi le marché n’était pas d’accord avec lui (Sears cote $32 alors que Berkowitz valorise le holding à $150), Bruce Berkowitz répond qu’il s’agit d’une action pricée comme devant faire faillite mais que selon lui (et ses milliers d’heures de recherche) cela n’arrivera pas. Ce qu’il ne sait pas, c’est quand le marché sera d’accord avec sa thèse et revalorisera ainsi le cours de l’action. Puis il cite à propos Benjamin Graham

 Patience and courage are needed, and Ben Graham was right when he said that, in the short term, Mr. Market represents a voting machine, and in the long term he represents a weighing machine. We avoid predicting and, instead, put our efforts into valuing. We believe that in the long term, our estimates of values will be realized. And we have proven over many years that our estimates have turned out to be relatively good over the course of the period of our investments.
Et lorsqu’il parle de patience, c’est bien le problème de certains de ses actionnaires. En effet le cours de l’action Sears est déprimé depuis plusieurs années et tarde à converger vers sa valeur intrinsèque. A la question de savoir si l’investissement en vaut la chandelle, Bruce Berkowitz est affirmatif et énonce plusieurs arguments:

  • Il existe un écart important entre la valeur intrinsèque de Sears et son prix sur le marché.
  • Les pertes actuelles de Sears sont en passe de se résorber et sont faibles comparativement à la valeur de Sears
  • Sears est composé de nombreux actifs de valeur au-delà de l’immobilier. Par exemple Lands’ End dont la valeur depuis son spin-off avoisine la capitalisation de Sears.(Introduit en bourse à $21,5 en avril 2015, la valeur est rapidement montée ce qui m’a permis de solder ma ligne à $36 à peine 6 mois plus tard)
  • L’immobilier représente la plus grande partie des actifs à ce jour: Sears possède le plus grand ensemble commercial des USA, environ 200 million de pieds carrés soit 18 millions de metres carrés !

Enfin, il défend la performance de son fond et sa capacité à surperformer le marché

It’s my belief that a dollar buys much more in the Fairholme Funds than in an S&P 500 Index. When you look through to the companies in our portfolio and in the Index – their net assets, their profit potential, capital employed – our history has been to buy more value than the S&P. And that is why, over the long term, since inception, we have done better than the S&P. We believe that we can still produce such results.
Si vous souhaitez investir en bourse, vous pouvez en effet soit investir sur le marché via un tracker, soit rechercher une performance plus élevée en investissant dans la valeur

Voici donc ce que dit l’un des meilleurs gérants du monde sur Sears. Je maintiens ma position sur cette valeur et comme lui, j’ai hâte que le prix de l’action converge avec sa valeur (mais il faut être patient)

Warren Buffett

Warren Buffett n’est pas resté inactif de son côté. Il vient notamment de solder sa position sur Exxon Mobil dont j’avais parlé dans cet article.
Je viens également solder ma ligne avec une sympathique plus-value de 15% ce qui me permet de dégager quelques liquidités utiles (surtout pour les travaux de ma résidence principale…)

Bons investissements
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