Du prix rêvé au prix de vente
Quel enseignement retenir de notre dernier baromètre ? Il révèle notamment un écart significatif entre le prix souhaité par le vendeur et le prix réel de vente. Ainsi, au premier semestre 2012, si en moyenne, un vendeur espérait obtenir 265 000 euros de sa maison, le prix réel de vente, lui, s’établissait à 247 000 euros. Soit un delta de 18 000 euros ! De même pour les appartements, avec un prix initial moyen de 201 000 euros contre un prix de vente de 188 000 euros. Des chiffres révélateurs du fossé qui se creuse actuellement entre le prix souhaité par le vendeur et le prix réel de vente.
Mon analyse
Alors que le marché est au point mort et que les délais de vente s’allongent et dépasseront bientôt les 100 jours, les vendeurs campent sur des prix utopiques en vigueur il y a 18 mois et plus. Mais si les vendeurs n’ont jamais autant rêvé, les acquéreurs eux, sur la même période, ont été rattrapés par la réalité. Du fait de la disparition du PTZ dans l’ancien fin 2011 et des nouvelles exigences des banques (apport personnel minimum, limitation des durées d’emprunt à moins de vingt ans), leur pouvoir d’achat immobilier s’est contracté.
Les vendeurs doivent s’adapter
Face à un tel constat, mon message aux vendeurs est clair : il faut être pragmatique et s’adapter à la nouvelle donne pour vendre.C’est-à-dire proposer des prix conformes au marché, au besoin en acceptant de revoir ses prétentions à la baisse. C’est justement notre rôle en tant qu’agent immobilier : favoriser la rencontre de l’offre et de la demande. Car, rappelons-le ici, suivre le prix conseillé par un agent immobilier ORPI est incontestablement le meilleur moyen pour un vendeur de voir son projet aboutir.
Interview vidéo : Des vendeurs déconnectés du marché
