A partir de 2007, les investisseurs ne voyaient plus l'immobilier comme un investissement en tant que tel qui permet de gagner de l'argent comme un job. A cette époque les américains n'avaient pas beaucoup d'épargne, malgré cela les prêts accordés par les banques étaient à leur paroxysme. Les gains potentiels sur le prix des maisons étaient colossaux. Cet environnement alléchant poussa les investisseurs à se ruer sur l'immobilier.
Malheureusement, tout cela n'était qu'un château de cartes comme on le sait. Lorsque la demande artificielle alimentée par les nombreux prêts explosa, les prix entamèrent une descente aux enfers. Beaucoup d'américains perdirent une grande part de leur patrimoine. D'autres se sont vu carrément exproprier ou déposséder de leur bien par les banques, laissant derrière eux des dettes considérables ou se mettant en faillite personnelle. Par conséquent, le marché a fortement souffert et les investisseurs lambdas ont mis du temps à regagner confiance dans la pierre. Par ailleurs, la croissance économique faible a participé à la lente et douloureuse reprise du secteur immobilier.
Fini le temps où les conseils judicieux était de terminer l'école, se marier, acheter une maison et avoir des enfants. Aujourd'hui, les parents suggèrent que leurs enfants soient locataires un certain temps, afin de pouvoir disposer des apports financiers nécessaires quant à l'achat de leur maison.
Deux autres facteurs animent la crainte des parents américains :
1. L'absence de croissance, le chômage, la faible création d'emplois qui créent un environnement instable
En 2015, pour la première fois nous avons un nombre d'acheteurs bien en dessous des niveaux moyens normaux à cause de la précarité et du manque d'emplois. Les propriétaires immobiliers actuels ne sont pas favorable à la négociation car ils sont nombreux à être victime d'une baisse ou d'une stagnation de leurs revenus. Le potentiel de négociation pour les acheteurs s'en trouve fortement réduit. Il est aussi évident que les propriétaires en période de turbulences économiques préfèrent assurer leurs arrières et garder leur bien comme gage de sécurité.
Chez les personnes âgées, il y a ceux couverts de dettes suite aux emprunts contractés lors de la phase euphorique du boom immobilier et il y a ceux qui restent hermétiques à l'idée de vendre leur bien en raison de la crise. Ils préfèrent de ce fait conserver leur maison.
Résultat le marché de l'immobilier américain est atone, les acteurs campent sur leurs positions et adoptent désormais un comportement beaucoup plus prudent qu'auparavant.
Quelques chiffres pour illustrer l'évolution des mentalités
En 2004, 50,6% des propriétaires de maison ont possédé leur bien pendant 5 ans au moins avant de déménager. En 2014, ce pourcentage avait chuté à seulement 26,6%.
Les raisons
A partir de 2007, ceux qui gardaient leur maison 5 ans minimum étaient souvent des personnes victimes de l'éclatement de la bulle immobilière et qui se sont fait piéger. Elles étaient donc obligé de revendre ou hypothéquer leur bien.
Fannie Mae et le gouvernement américain ont soutenu un grand nombre de prêts immobiliers. Ils ont réalisé une étude révélant le changement d'attitude de la part des investisseurs, acheteurs, vendeurs, en matière de logement.
Les chiffres des sondages effectués ont permis de déterminer l'évolution des comportements de la population américaine
En Juillet 2010, l'attente d'appréciation annuel pour les prix des maisons était de 0,5%. En Juillet de 2015, le ratio a augmenté à 3%. Cela démontre une confiance accrue des acteurs en ce qui concerne la valorisation de l'immobilier. En outre, la croissance de 3% des prix des maisons est la moyenne historique, indiquant un retour à la normale probable.
En 2010, 38% des sondés ont estimé que les prix des maisons va augmenter. En 2014, ce pourcentage était passé à 54%, montrant à nouveau l'avenir avec optimisme.
Acheter ou louer ?
En 2010, 67% des personnes voulaient acheter leur logement. En 2014, elles sont 65%, à vouloir acheter.
Cela indique que la plupart des américains sont semblent imperturbables aux cycles économiques. Ils achètent sur le long terme, pensant tirer des bénéfices financiers avec le temps. La plupart continuent de croire au rêve américain de la propriété privée. Mais ils sont découragés par la fluctuation des prix et de la valeur des biens.
L'étude nous apprend aussi qu'en juillet 2015 :
61% des américains pensent qu'il est encore le bon moment pour acheter. Et que 45% pensent qu'il est au contraire le bon moment pour vendre !
Aujourd'hui, même si le marché immobilier peut sembler favorable aux acheteurs grâce notamment aux faibles taux d'intérêts, l'acquisition d'un bien est toujours limitée par la capacité du pouvoir d'achat. Il faut aussi tenir compte du nombre de logements disponibles à la vente. Or actuellement, beaucoup de personnes aux Etats-Unis ne disposent pas des moyens financiers pour acheter un bien immobilier, et le nombre de logements disponibles sur le marché est restreint.
Enfin, un des plus grand obstacles à la reprise du secteur immobilier est la conjoncture économique, les perspectives et ce qu'en pensent les américains. Actuellement, seulement 37% d'entre eux croient que la situation économique va s'améliorer. Au contraire une grande majorité, c'est à dire 54% pensent qu'on est sur la mauvaise pente. Avec ce degré d'incertitude, malgré les taux bas, il est difficile de se lancer dans l'achat d'une maison. D'autant que les propriétaires ne sont souvent pas prêts pour vendre et ont tendance à maintenir des prix élevés.