Bonjour à tous,
Installé à Varsovie depuis 2012, j’ai commercialisé il y trois mois une formations anti-terroriste à destination des civils européens désirant prendre en main leur sécurité:
http://hussard.pl/ (Site web optimisé pour ordinateur)
Voici notre dernière vidéo promotionnelle:
Je profite de ma tribune sur ObjectifEco non pas pour dresser un énième portrait noir de l’économie française, ni pour vous exposer la situation géopolitique de la Pologne, mais pour partager avec vous mon expérience entrepreneuriale.
J’ai longuement hésité à écrire cet article, en effet j’y livre des informations confidentielles mais je n’ai pas pu m’en empêcher car il cadre parfaitement avec la ligne éditoriale d’ObjectifEco: Informer de façon pragmatique et directe, ne pas se cantonner à des théories abstraites d’universitaire, donner des pistes de réflexions concrètes pour lancer des business.
D’autre part l’auto-défense et le tir sont des activités d’individus prévoyants, responsables, entreprenants, qui ne se reposent pas sur l’Etat pour assurer leur défense personnelle ni leur retraite, c’est le lectorat ObjectifEco.
J’ai simplement pris le soin de masquer le nom de certains protagonistes pour des raisons de confidentialité évidentes.
Enfin, j'ai écrit cet article car nous français, que nous le voulions ou non, que nous soyons expatriés ou pas, sommes entrés en guerre contre le terrorisme islamique. Les 130 spectateurs du Bataclan, les 84 badauds de Nice, Le père Jacques Hamel, ces attentats ont tué et mutilé des civils innocents. Cette situation est inacceptable.
L'heure n'est plus aux incantations « vivre ensemble » ou « pas d'amalgame », au slogan « je suis Charlie » à la tempête « déchéance de nationalité » dans le verre d'eau socialiste.
L'heure est venue de se préparer à répondre efficacement à cette menace, l'heure est venue d'être des guerriers.
La solution ne viendra pas d'en haut, elle ne viendra pas de la « caste », elle ne viendra pas de l'autre, elle est en nous même.
2013-2014: des échecs, des leçons
A coté de mes projets immobiliers à Varsovie qui marchent de façon très satisfaisantes (7,5 % de performance locatives sur mes quatre derniers petits studios), coté entrepreneuriat pure et dure c’est moins reluisant. J’ai échoué à deux reprises sur des projets qui avec du recul étaient irréalistes: une agences de fitness model aux motivations quelques peu « Hefnerienne » et la production/vente de protéine laitière biologique en poudre pour sportif.
J’ai analysé mes erreurs, voici les leçons que j’ai tiré:
✗ Si j’ai échoué, c’est parce que j’étais seul. Je dois m’entourer de collaborateurs si possible plus intelligents et expérimentés que moi, qui ont des compétences précieuses que je n’ai pas.
✗ Si j’ai échoué c’est parce que j’ai entrepris dans un secteur qui me passionnait: le fitness. Dorénavant j’entreprendrai dans un secteur qui m’est totalement étranger. Cela peut paraître étrange mais c’est ce qui me convient, je veux conserver une approche fraiche et enthousiaste, l’enthousiasme du débutant, la spontanéité de l’arriviste, ne pas avoir d’idée arrêtée.
✗ Si j’ai échoué c’est parce que je n’ai pas su m’appuyer sur les avantages compétitifs du pays dans lequel je vivais. La Pologne a une main d’oeuvre qualifiée peu coûteuse et une législation beaucoup moins contraignante que la législation française, je dois m’appuyer sur ces points forts.
✗ Si j’ai échoué, c’est que mon offre ne répondait pas à une demande réelle. Mon offre devra dorénavant être dictée par les besoins des consommateurs, elle devra répondre à un besoin urgent.
✗ Enfin si j’ai échoué c’est que la compétition était trop rude, le prix des matières premières (le lait me concernant) trop coûteux, mon produit final trop cher, la marge distributeur trop importante, bref ma rentabilité était trop faible. Trop de risques financiers à prendre pour trop peu de revenue généré. Je devrai dorénavant trouver un projet où je maitriserai de A à Z la production et la distribution (biens ou services), où il y a peu de concurrence et où les pertes potentielles seraient minimes.
2015: un nouveau projet, une nouvelle approche
Suite à ces revers où j’ai perdu plus de temps que d’argent, où mon ego a été plus éprouvé que mes finances, j’ai décidé de ne plus me mettre de pression, de ne rien souhaiter ou espérer. J’avais bien une nouvelle idée en tête, commercialiser des formations anti-terroristes à mes compatriotes, mais cette fois je mettrai cette idée en stand by, je ne forcerai plus la mise en route, j’attendrai qu'une opportunité se présente à moi.
Il se trouve qu’un an plus tard en 2015, je collaborais avec la « fondation X ». Je négociais, achetais et faisais don de matériel d’un certain type.
Je partais du principe que toute les économies d’impôt que je faisais en résident en Pologne: ISF, impôt foncier réduit à 8,5%, cotisation machin truc bidule…au lieu de l’épargner je pouvais l’investir pour aider les autres et leur projet.
J’ai donné au total 4000 euros à la fondation X. Ramené au pouvoir d’achat polonais (x3) et à l’efficacité de mes négociations sur le marché gris (x2), c’est comme si j’avais fait un don de 24 000 euros en France.
Notez que ces dons étaient désintéressés et que je n’attendais rien en retour, ce n’était pas un investissement stratégique.
Un jour je fus convoqué par le chef du bureau de presse de la fondation X: « Pawel ». Il m’a exposé ses projets pour récolter des fonds: visites touristiques, concerts de Chopin, etc…
C’était inespéré, je pouvais lui glisser mon idée que je gardais depuis un an au chaud faute de collaborateur: Pourquoi ne pas commercialiser des initiations au combat anti-terroriste en Pologne?
Au fil de la conversation j’ai pris conscience que je ne devais pas seulement les aider à lancer l’activité mais bien prendre le contrôle total du projet en la rattachant à ma Sp.z.o.o (S.A.R.L) monté par le cabinet Kijewski Gras il y a deux ans.
De toute les façons une fondation n’a pas le droit de se lancer dans ce type d’activité sensible.
Une semaine après notre entretien, Pawel m’introduit à des professionnels de la sécurité. L’un d’entre eux « Mr L », était un des leaders de la plus grande organisation paramilitaire polonaise. L’autre était Borys Czyhin, l’un des meilleurs instructeurs de Pologne, formé par GROM (forces spéciales polonaises) et par les experts israéliens aux techniques anti-terroristes.
Borys est aussi consultant pour une chaine de télévision polonaise.
Ainsi, seulement une semaine après avoir formulé ma demande, j’étais en relation avec de grands professionnels de la sécurité qui répondaient exactement à mes besoins.
Je l’avais déjà relevé dans mon précédent article de Janvier 2013, en Pologne contrairement en France, on rencontre des acteurs clefs de l’économie très rapidement.
Pas d’échange de CV, d’intermédiaire, de courriers fastidieux, les polonais sont des pragmatiques et sont prêts à collaborer avec vous si votre projet est solide.
En France, jamais cela ne serait arrivé. La défense est un secteur très étroitement encadré par les rentiers de la république, tout est verrouillé, rien n’est possible.
Si vous ne faites pas parti de la « caste », si vous n’avez pas fait la même école qu’eux, si vous ne fréquentez pas le bon réseau, tout est fermé.
J’ai aussi appris que les fondations de dimension internationale avaient de puisants réseaux relationnels. Quand on aide ces fondations, elles nous mettent en relation avec des acteurs clefs de l’économie locale. Je vous recommande donc vivement de vous rapprocher d'une fondation implantée dans votre pays de résidence qui porte des projets dans lesquels vous croyez et de lui apporter votre soutien financier. D’une manière ou d’une autre, elle vous renverra l’ascenseur et vous ouvrira des portes.
La suite dans le prochain article, j'y déveloperai ce qui constitue selon moi l'atout décisif entre les mains de l'expatrié voulant conquerir le marché français.
Grégory Leroy
http://hussard.pl/