La Cropbox, c’est le nom de ce container, peut produire la même quantité de laitue d’une ferme d’un acre de terre. On peut limiter son encombrement, et mieux aménager l’espace en superposant jusqu’à 5 de ces containers les uns sur les autres.
Selon Ben Greene, un des créateurs (avec Williamson Serres), « le plus grand avantage est de pouvoir louer tout un système capable de produire ». Greene est également co-fondateur de l’Farmery, une petite ferme à Durham, en Caroline du Nord qui est également basé sur ce concept, à partir de conteneurs maritimes.
D’autres avantages s’ajoutent à ceux cités précédemment
Il y a celui de l’investissement. En temps normal, acheter une serre reviendrait à 50 000 $ pour l’agriculteur, ce qui est une somme non négligeable. Ensuite, vient le problème de rentabiliser son investissement. Si la clientèle est insuffisante, on risque de tout perdre. De plus, il existe d’autres variables comme les compétences à acquérir. En effet, produire, cultiver, nécessite un savoir faire qui souvent s’acquiert avec le temps. Il faut plusieurs années pour arriver à optimiser ces paramètres.
Sur ce plan là, la CropBox a vraiment encore assuré. Elle a été conçue pour fonctionner plus ou moins automatiquement. A l'intérieur, les plantes poussent sur plusieurs étages sur des tablettes avec éclairage intégré, des systèmes d’irrigation apportent de l'eau ainsi que différents nutriments indispensables à la croissance des plantes. Des capteurs mesurent tout, notamment la température des racines des végétaux, les niveaux de dioxyde de carbone et l'intensité lumineuse. La CropBox comprend même une webcam, de sorte que les utilisateurs puissent regarder les plantes pousser depuis chez eux.
Le côté novateur est aussi de pouvoir contrôler et paramétrer tous les éléments à partir d'un smartphone
L'appli smartphone comporte également des tableaux avec les changements et les évolutions, on bénéficie d’un suivi permanant. On peut revenir, voir si on a certains problèmes, comme un excès de nutriments, ou une modification du Ph. Cela permet d'optimiser sans cesse, d’anticiper les cycles futurs ou de comparer les données avec d'autres producteurs. Une ferme traditionnelle est limitée à une récolte ou deux par an. Les serres sont réputées pour être souvent trop aseptisées ou chaudes, et ne peuvent prétendre à une cadence de production importante.
La CropBox grâce à sa conception peut arriver à huit cycles de culture. La société proposera bientôt de louer ce container avec option d’achat. Elle offre également la possibilité d'acheter les plantes « en kit de production ». Selon les estimations, quelqu’un quelqu'un qui investirait dans « un kit de production de basilic », pourrait rentabiliser son kit en 7 mois. Les kits de production utilisent un peu d'électricité, l'éclairage LED fait baisser la note énergétique. Il est possible d’installer des panneaux solaires pour au moins une partie de l'alimentation électrique. Le système hydroponique utilise 90% moins d'eau et 80% moins de pesticides que l'agriculture conventionnelle. Plus besoin de se déplacer pour acheter ces engrais et autres substances chimiques.
Si quelqu'un loue la CropBox et change d’avis, la société accepte les retours. Le container est facile à expédier et peut se faire vers les destinations du monde entier à partir de Caroline du Nord ! Et encore une fois s’il y a le moindre problème, un dysfonctionnement, la société prend ses responsabilités, la CropBox est reprise sans soucis.
Etendu du concept
L’associé de Greene dans ce projet est Williamson Serres, le fils du fondateur de Williamson Greenhouses, une entreprise qui a lancé l'agriculture à effet de serre dans le tabac. Il a hérité de l'entreprise de son père, qui a inventé la façon dont le tabac est cultivé dans des serres selon ce même Greene. Maintenant, il travaille pour voir si les exploitations de tabac peuvent s’adapter à la technologie des CropBox avec des exploitants.
Petite présentation de la Cropbox en vidéo