Olivier Noraz
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Indépendant depuis 2000 et fondateur du cabinet de gestion de patrimoine LA FINANCIERE DU PHARE, J'ai toujours abordé la discipline sous l'angle de l'ingénierie patrimoniale plus que la vente de produits.
Construire une stratégie, la mettre en oeuvre, la suivre et la faire évoluer a été et restera ma motivation et le plaisir de ce métier.
Curieux de tout, je n'hésite pas à puiser dans d'autres matières des explications sur le comportement humain et les relations interpersonnelles.
En 2011, J'ai entrepris un cursus de formation en coaching, ce qui m'a permis de m'ouvrir à des matières telles que l'analyse transactionnelle, la sémantique générale, la sociologie, la philosophie et la communication notamment par la Process Communication Model.
Depuis 2015, je me suis lancé dans une refonte complète de mon approche professionnelle en intégrant une composante majeure : l'identité de la personne.
J'ai intitulé cette approche : le coaching patrimonial.
Là où le métier de conseil en gestion de patrimoine répond à "l'atteinte optimale de l'objectif", le coach patrimonial s'intéresse au sens que l'individu veut donner à son projet de vie et à son organisation patrimoniale. Cette réflexion sur soi permet de faire révéler les vrais projets et de mettre en conscience les vraies décisions.
Dans cet univers du coaching patrimonial, j'ai développé plusieurs concepts tels que l'écologie financière, l'homéostasie patrimoniale, la relation coopérative, l'autonomie patrimoniale, les stimulii patrimoniaux.
Pour distinguer l'ingénierie du coaching, j'exerce cette activité à part entière par la société Profil Finance Evolution.
Pour avancer dans mes recherches je me suis appuyé principalement (et encore aujourd'hui) sur les travaux de :
Eric BERN, Claude STEINER, Gisa JAOUY, Jacky Lee SCHIFF, Taïbi KAHLER, Ken MULLOR, Gregory BATESON, Alfred KORSYBSKI, Albert EINSTEIN, Bertrand RUSSELL, Henri LABORIT, Clare GRAVES, Daniel GOLEMANN ....
Ce travail n'aurait pas abouti sans quelques rencontres fantastiques avec :
Patrice DUBOURG, Gérard COLLIGNON, Pierre AGNESE, Jean-Luc AVELLA BAGUR et son équipe.
Conformisme social ou la volonté de ne pas réussir (Avec le texte cette fois-ci)
Audience de l'article : 4253 lecturesTout d'abord, je prie les lecteurs du précédent article sur ce sujet de m'excuser car hormis le titre, aucune lecture n'était accessible. Et pour être tout à fait franc, mon article était en cours de rédaction et je n'avais pas l'intention qu'il soit visible et lisible si vite. Je rétablis la situation.
"Mon fils (ou ma fille), tu dois bien travailler à l'école, bien apprendre tes leçons pour pouvoir faire des études (longues de préférence) ; PARCE QUE tu auras tes beaux diplômes, tu pourras décider de ton avenir professionnel, acheter une belle maison, une belle voiture, te marier et fonder une belle famille.
Et par extrapolation ensuite : Comme tout le monde, tu épargneras une partie de ton beau salaire pour investir dans un bel immobilier locatif (parce que l'immobilier est une valeur sûre) et un contrat d'assurance vie en Euro, pour t'assurer un beau revenu en complément de ta retraite ! Tu seras ravis de souscrire au régime de la sécurité sociale, parce que c'est bien et nécessaire !
Et bien sûr, si tu ne travailles pas à l'école tu n'auras rien de tout cela !"
Cela ne vous rappelle rien ? Certes, j'ai volontairement forcé le trait mais si vous prenez un peu de recul, n'est ce pas ce que l'on nous rabâche en permanence depuis notre plus jeune âge ?
Peut être même que c'est ainsi que vous avez éduqué vos propres enfants, dans ce conformisme social.
I - Son principe :
Le conformisme social se définit par le principe qu’une personne modifie ses convictions ou ses choix pour préférer ceux d'un groupe. En d'autres termes, c'est préférer avoir tord avec tout le monde plutôt que raison tout seul par peur d'être exclu. C'est le psychologue Salomon ASCH en 1951 qui lors de son expérience à démontrer l'influence du groupe sur une personne.
Le conformisme social est une des déclinaisons de l'influence sociale. Un des aspects centraux de l’influence sociale est que nous ne nous basons pas sur notre propre expérience seulement pour définir ce qu’est la réalité. Nous nous reposons beaucoup trop sur les idées des autres, et notamment sur les personnes ou les dogmes que nous même considérons comme influents : l'éducation parentale, l'école, les courants de pensée, la morale ou la religion et bien d'autres (la liste serait trop longue).
II - L'histoire, nous donne une partie d'explication :
Au VIè siècle avant JC., Aristote a créé une logique de pensée durant la période de l’antiquité qui est restée une référence jusqu’au XVII° siècle. Durant ces 2000 ans, Cette logique a structuré l’évolution de nos langages, nos relations humaines, nos institutions…
Aristote a basé sa logique de pensée sur trois postulats :
La loi d’identité : tout ce qui est vrai est vrai, ce qui est faux est faux...
La loi de contradiction : rien ne peut à la fois être et ne pas être…
La loi du tiers exclu : Tout doit ou bien être ou bien ne pas être : une proposition est soit vraie, soit fausse.
Cette logique de pensée est le fondement de la conception dualiste dont les conséquences sont encore visibles de nos jours. En voici quelques unes :
1- Le jugement de valeur sur :
- ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais, vrai ou faux
- sur la catégorisation des individus, des animaux et des objets en fonction de notre conception de la réalité
2 - Des représentations édifiées en valeurs absolues :
- la doctrines, les lois, l’Etat, la démocratie, la famille, etc… sont des représentations supérieures à l’homme.
- L’homme doit être catégorisé soit comme espèce supérieure pour dominer, soit comme espèce inférieure pour exécuter.
3- Une vision statique de la réalité :
- Nos pensées sur les objets ou les êtres sont figées définitivement par nos jugements.
III - Les neurosciences peuvent la compléter :
Au sein du cortex cérébral, il existe une aire appelée cortex cingulaire antérieur qui a la fonction de réguler les niveaux de récompenses souhaitées par rapport aux propositions présentées. Etant novice sur le sujet, je ne me lancerai pas sur une explication hasardeuse.
IV - En quoi je considère que le conformisme social est un échec à la réussite ?
Comme l'obéissance ou la normalisation qui sont deux autres déclinaisons de l'influence sociale, le conformisme social est négatif quand l'individu n'est plus en capacité de penser par lui même ou de se nourrir positivement de ses propres expériences et de ses propres recherches, et surtout de pouvoir les exprimer, les assumer sans que le groupe lui réserve une déferlante de pression ou de culpabilité pour que le mouton revienne dans le troupeau.
En analysant son origine, il s'avère qu'il prend systématiquement naissance chez un individu ou un groupe de personnes ayant de forts intérêts personnels à assouvir. Ces intérêts peuvent être aussi bien financiers, de pouvoirs, qu'un refus d'une remise en question voire un besoin de reconnaissance frustrée. De ce fait, il constitue la base même de la manipulation.
Cette manipulation du groupe, consciente ou inconsciente, peut générer chez l'individu une impossibilité de créer, d'imaginer ou pire devient le berceau d'une défaillance de confiance ou d'estime de soi.
Sortir de ce conformisme revient à accepter de réussir dans la mesure où l'individu s'impose une analyse accrue et objective de ses essais et de ses erreurs. Et la réussite de cet individu ne deviendrait pas elle même une forme de conformisme social si le groupe prend en compte le contexte dans laquelle la réussite a été obtenue.
V - Comment sortir de ce conformisme pour réussir ?
En se référant à l'analyse transactionnelle, ce sont les personnes qui de leur scénario positif, répondent à l'une ou l'autre des deux questions, favorablement :
1 - Suis je libre ? et comment je le sais ?
2- suis je en mesure de dépasser mes limites ? et comment je le mets en œuvre ?
Merci pour votre lecture.
- Conformisme social ou la volonté de ne pas réussir (Avec le texte cette fois-ci)
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- Son rapport à l’argent, et si tout était question de personnalité ?
5 Commentaires
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Lien vers le commentaire
samedi, 29 octobre 2016 09:24
Posté par
hftrade
C'est interessant mais on ne parle pas du formattage social, qui influe sur les individus
- formattage par famille, Education Nationale, fac etc Meme la fac plutot que debat d'idées c'est du bachotage. Les profs de fac sont eux-meme decalés par rapport aux realités actuelles (inge, ecole de commerce etc)
- controle social : pour celui qui veut sortir des clous un controle social subtil
- et pour celui qui veut vraiment sortir des clous, l'ostracisme ou a un niveau plus elevé la repression
Meme dans des conferences, meme sur des sujets trviaux, il y a parfois refus du debat. Meme en matiere financiere les gens sont tres formattés, il suffit d'aller aux conferences financieres
En matiere financiere ou economique on entend les choses suivantes
- La bourse c'est dangereux ...ou l'inverse : un niveau 0 de l'analyse financiere qui va mener au plantage a coup sur. exemple entendu dans club d'investisseurs : une action est basse donc elle va monter a coup sur. Ouais...
- en france dans la culture l'argent est mal vu ou meme parfois la reussite. Le francais moyen est jaloux de la reussite des autres plutot que de se bouger ou d'apprendre. Exhiber les symboles de la reussite en France est mal vu. experience perso
- la predominance de l'ideologie et du politique sur le pragmatisme.
Le modele francais (premier etat providence au monde avec 6 millions de fonctionnaires) est completement naze en ce moment mais il est interdit de le discuter et ceux qui ne sont pas contents n'ont qu' a partir. sympa non ?