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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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TESTER-ALERTER-PROTEGER : un roman qui a raté de peu le Goncourt

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A la troisième pandémie, en 2025, la population fut vaccinée avant le déclanchement de l’épidémie. En réalité, peu le surent mais le vaccin était prêt avant que le virus finalisé soit lâché dans la nature, toujours en Chine.

Cette fois le virus était costaud, il allait éradiquer les derniers opposants à la vaccination, en général aussi opposants politiques.

Apeurée, bousculée, désorientée depuis cinq ans, la population fût objectivement soulagée d’une telle maîtrise de la situation de la part des hommes de l’Etat, au point de ne pas percevoir cette étrange inversion, qui n’était pas une première puisque depuis de nombreuses années les grippes hivernales faisaient l’objet de vaccinations anticipées.

A 48 ans le Président Macron était à deux ans du terme de son deuxième mandat.

Séparée de son épouse qui avait souhaité se reposer en EHPAD, intime avec Poutine, dont il venait d’épouser la nièce — une mannequin russe, de toute beauté –, il avait en vue une modification de la constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat.

Poutine et lui trouvaient légendairement historique l’idée d’un président de la France dont les décennies personnelles coïncidaient avec ses décennies de mandat. Le défi étant d’en accumuler le plus possible. 40-50 en train de s’achever, il préparait 50-60, puis 60-70 et probablement 70-80.

Le premier mandat avait été difficile, un pays de veaux avait dit De Gaulle, plutôt un pays de vaches landaises, cornées et vivaces, avait constaté Macron. Il avait dû affronter plusieurs jacqueries, le gout des français pour les ragots de complots – pas toujours faux –, et l’effondrement total de l’économie.

La première réélection avait demandé disons… une bonne organisation, Poutine y avait aidé. La Russie, ce pays immense aux habitants si attachants mais particuliers, avait les meilleurs hackers du monde…

La reprise en main de l’économie n’avait pas été possible, Macron avait dû en faire oublier les vertus aux français.

Dans le fond, la crise économique, couplée aux crises sanitaires dues aux virus qui se suivaient comme les tempêtes en Bretagne l’hiver, avait provoqué le départ des plus toniques, des plus individualistes, des plus exigeants, il n’était resté que les bons français moyens, toujours d’accord avec l’Etat, qui sont ou rêvent d’être fonctionnaires, donc entièrement dépendants de l’Etat, de moi pensait Macron.

Les français, en 2025, restaient calfeutrés chez eux s’ils avaient plus de 60 ans, ils avaient donc accepté facilement les diminutions de leur retraite coïncidant avec leur confinement aujourd’hui volontaire, naturel.

Les actifs ne travaillaient plus que quelques jours par mois, eux aussi avait trouvé normal de moins gagner. L’atmosphère n’était pas aux revendications, les réunions de plus de dix personnes étaient toujours interdites, les bars et les restaurants avaient fini par tous fermer, certains servaient à domicile.

Tous masqués, petits et grands, les français ne se disaient plus bonjour, ils ne se reconnaissaient pas ou gardaient leurs distances, y compris dans les queues qui commençaient à se multiplier face aux pénuries qui touchaient un peu tous les produits. Cette distanciation avait été un bonheur politique, cassant les proximités populistes qui dérapent si facilement.

L’électroencéphalogramme de la France était plat. Macron en profitait pour courir le monde, revenant chaque fois avec un peu d’argent qu’il empruntait en échange de connivences inconnues, dont nul ne savait si elles étaient correctes ou limites, voire indélicates.

C’est dans ces conditions qu’il préparait son troisième mandat, passant par une modification constitutionnelle qu’il comptait soumettre à référendum.

Il avait repris, et en était fort satisfait, la trilogie de la COVID de 2020 :  Tester, alerter, protéger.

Il s’agissait de casser la transmission du virus de l’opposition systématique, sachant que l’opposition est toujours systématique.

Tester : “DépistagePenséPolitique” de Macron.fr était une carte géolocalisée des lieux de prélèvement des tests de pensée qui facilitait l’accès au dépistage de l’opposition systématique près de chez soi. Les utilisateurs y trouvaient les coordonnées de chaque point de prélèvement, des informations sur les spécificités du lieu (horaires, créneaux pour personnes prioritaires, temps d’attente au test, publics concernés, etc…) et, s’ils le souhaitaient, pouvaient participer au renseignement des délais de rendez-vous (attente faible, moyenne, forte).

Alerter : “#Tousavecmacron” était une application basée sur le Bluetooth qui informait les personnes ayant été à proximité d’une personne diagnostiquée positive au virus de l’opposition afin qu’elles puissent être prises en charge le plus tôt possible. L’objectif était de stopper au plus vite les chaînes de contamination de l’opposition.

Protéger : “MesConseilsMacron” fournissait des conseils officiels personnalisés en fonction de la situation familiale, professionnelle et l’état de santé de l’utilisateur pour faire face au virus. Il permettait d’orienter une personne en fonction de ses besoins et de ses éventuels symptômes. Il permettait également de réaliser le suivie de ses symptômes si l’on était contaminé.

Une nouvelle fonctionnalité permettait à un patient testé positif à l’opposition de surveiller l’évolution de ces symptômes pendant sa quatorzaine. Le service avait été construit par une équipe associant des experts techniques, des professionnels de santé et des associations de patients, avec une attention toute particulière à la simplicité et à la clarté du contenu de la propagande, et des usagers ont permis de faire évoluer le service au fur et à mesure.

A deux ans des élections la situation était favorable. Les sondages publiés donnaient 85% de oui.

L’affaire paraissait dans le sac, même pas besoin de Poutine sans doute.

Nous étions en 2025. C’est un beau roman… c’est une moche histoire (air connu).

Bien à vous. H. Dumas
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