Henri Dumas
(Accéder à la liste de tous mes articles)
Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Souvenirs, souvenirs
Audience de l'article : 1897 lecturesC’est de cela que le fisc, “leur escadron de la mort”, veut me déposséder.
Le reste c’est déjà fait, ils me l’ont pris.
Une journée en mer, sans terre à l’horizon, pas une vague, le soleil s’est levé d’abord sous la forme d’une ventouse refusant de quitter l’horizon, rouge de colère, puis disque de feu sévère et tout puissant. Deux cannes à l’eau, le broyeur de sardines en activité, le thon va peut-être mordre, une fois ou deux dans la saison, alors il tirera 100 ou 200 mètres de fil, la lutte durera une petite heure, il se rendra, peut-être, splendide, héros vaincu mais noble, d’une beauté utile fracassante. En attendant cet obus des mers, un cassoulet partagé avec deux ou trois amis sur une table de camping dressée dans le cockpit du modeste bateau Boston Whaler
Une Jaguar huit cylindres de 420 CV. Une tenue de route exceptionnelle, des reprises de folie, 250 Km à l’heure en un clin d’œil. Une beauté emblématique, un confort à damner. Un jeu de pneus arrière tous les 20.000 Kms. Un PV par mois.
Des fêtes avec des amis, d’enfance ou ultérieurs, débordantes de rire et de bonheur, accompagnées d’un gigot à la broche, au barbecue, avec un capucin à remontée mécanique, et une assiette de haricots frais de Pont l’Abbé, un petit Bordeaux. Peut-être des tranches de thon frais, juste péché, crues ou à peine cuites, bleues.
Tout ça c’est du passé, volé à tout jamais.
Ces salopards du fisc m’ont tout pris, tout.
Il me reste l’amour que je porte à mon épouse depuis bientôt cinquante ans, nous avons tout vécu ensemble. Aussi l’amour que je porte à mes enfants depuis toujours, qu’ils ont la bonté de me rendre au centuple.
Pourtant, je peux l’affirmer, je n’avais rien volé, ni à mes clients pour qui je me suis donné totalement, que j’ai servi et enrichi consciencieusement, ni à l’Etat à qui j’ai payé mon dû sans faillir et sans jamais tricher.
Où était le problème ? Je me le demande encore tous les jours. Je n’ai rien vu venir.
Et pourtant ils ont débarqué chez moi. Ils étaient sept, en plusieurs vagues.
Ils ont menti, triché, ils m’ont tout pris, me laissant ruiné, miséreux, indigent, à la charge morale de mes enfants, qui de leur côté, malgré un parcours studieux et un travail harassant, ne peuvent ni vivre correctement, ni évidemment envisager de m’aider à finir ma vie décemment. Un carnage.
Alors que j’avais accumulé un petit capital pour ne pas dépendre des autres, ils me l’ont pris intégralement. Ce sont des fumiers de lapin.
Voilà leurs arguments:
– Je dépeuplais la mer
– Je trouais la couche d’ozone
– Je ne donnais pas assez aux pauvres qui les élisent. Eux ne peuvent pas, leurs frais personnels dépassent largement ce qu’ils collectent légalement. Il leur faut plus pour conserver ces votes. Ils appellent ce racket la lutte contre la “fraude fiscale”, alors qu’il ne s’agit que d’un racket mafieux ordinaire, perpétré à l’aide de la force de l’Etat que nous avons eu la bêtise de leur confier pour “nous protéger”.
J’étais un accroc dans leur propagande d’une apparence égalitaire pour calmer ceux qu’ils maintiennent en esclavage, en dépendance, sans autre espoir pour eux que leur devoir leur vie : les “pauvres” des banlieues ou d’ailleurs.
Peu porté à dénoncer les autres, je me suis longtemps demandé en quoi j’étais responsable de la situation. Après quinze ans de lutte et de réflexion profonde, la réponse est claire : en rien.
Je suis une, parmi tant d’autres, des victimes de la folie communiste d’une société qui a perdu tout ses repères, qui va se jeter, comme l’Allemagne en 1930, dans les bras du premier fou venu, parce qu’elle-même est devenue folle.
Ce qui me tue, ce n’est pas l’activisme des quelques cinglés qui croient encore à cette utopie, ou qui, machiavéliques, savent en réalité son inconsistance, son irréalité, mais qui s’activent simplement pour prendre le pouvoir et en profiter.
Ce qui me tue, c’est de voir qu’une majorité, dite silencieuse, par lâcheté et par égoïsme, croit pouvoir tirer son épingle du jeu de cette organisation sociale.
Leur jalousie chronique les aveugle au point d’imaginer que ce qui est pris à d’autres leur sera donné à eux, ou qu’ils pourront subrepticement le prendre. Ils sont comme ces boutiquiers qui, en leur temps, pensaient faire une affaire en dénonçant leurs concurrents juifs.
J’ai mal à notre collectivité nationale, une souffrance qui va bien au-delà de mes propres douleurs.
Ils détruisent consciencieusement le capital, tout le capital, même infime comme l’était le mien. Lorsque cela sera fait, d’autres qui pendant ce temps l’auront fait fructifier leur apprendront, à leur dépens, combien le capital est indispensable. Combien le détruire, par jalousie morbide ou par inconséquence prodigue, est suicidaire pour l’économie du groupe social.
Bercy et ses kapos ne paieront jamais assez cher, s’ils paient un jour, pour s’être prêtés à ces manœuvres, en plus avec joie et zèle.
Bien cordialement. H. Dumas