Henri Dumas
(Accéder à la liste de tous mes articles)
Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Qui est le menteur ?
Audience de l'article : 2107 lecturesIls ajoutent que la situation créée par l’Etat est telle qu’au delà d’eux se sont les malades qui en pâtissent, et que demain sera pire.
Leurs organisations professionnelles annoncent un taux de participation à leur mouvement de plus de 80% des cabinets, ce qui est considérable.
Il s’agit là d’un vrai problème de société puisqu’il touche directement notre santé donc notre vie.
Dans le même temps, la ministre annonce que les urgences, qui normalement auraient dû être débordées par la déferlante des malades ayant trouvé porte close chez leur médecin, n’observent aucune augmentation de fréquentation.
1• mensonge
L’un des deux protagonistes ment. Soit l’action de grève des cabinets médicaux n’a pas été suivie et leurs représentants mentent en annonçant la réussite du mouvement et l’adhésion à celui-ci d’une large majorité des médecins.
Soit la Ministre ment et dissimule l’engorgement des urgences. Ce faisant elle discréditerait les médecins à deux titres :
– En affirmant qu’ils ne sont pas soudés,
– Et surtout en laissant entendre que la plus grande partie de leurs malades n’en seraient pas puisqu’en cas de fermeture des cabinets médicaux ils restent tranquillement chez eux.
Ce mensonge, s’il était avéré, serait un manque de respect pour les français les plus faibles.
Dans la foulée, la sécurité sociale nous annonce que les demandes de remboursement des soins, en cette fin d’année de grève de 80% des médecins, sont légèrement supérieures à celles des années précédentes.
2• mensonge
Soit les médecins se foutent de notre gueule, ils n’ont pas fait grève, ils sont simplement partis en vacances comme toutes les fins d’année.
Soit la sécurité sociale ment, elle aussi poursuit alors deux buts :
– Discréditer le mouvement des médecins dans la population
– Et introduire la suspicion dans cette profession libérale sur la sincérité de chacun des participants lors d’une action de groupe.
Tout cela est affligeant.
Comment peut-on mentir aussi impunément sur un sujet grave comme la santé publique ? Qui croire ?
Il est évident que, face à ces déclarations invérifiables, chacun est amené à voir la vérité du côté de ses fantasmes sociaux, libéraux ou collectivistes
C’est à dire que, sur un point qui implique chaque français, le menteur prend la responsabilité d’entraver une réflexion objective, d’opposer les français entre eux à partir de leurs croyances irraisonnées, sans respect pour la réalité sur un sujet qui pourtant demande une objectivité absolue.
Ces mensonges, particulièrement visibles ici, sont récurrents en tout.
Ils vicient notre démocratie, ils aboutissent à cette inversion du langage politique qui nous consterne et nous détruit.
Tant que le mensonge sera le moyen d’expression naturel des responsables politiques ou professionnels aucune vie en commun ne sera possible.
Ceux qui se croient très malins en usant abondamment du mensonge, en se félicitant de leurs résultats, sont des ânes bâtés, des irresponsables qui, dans une société normale, devraient être mis à l’écart, interdits de responsabilité.
Le mensonge est le poison qui ronge notre démocratie.
Certes, il est humain, il serait illusoire de vouloir l’éradiquer, mais de là à en faire un outil de pouvoir il y a une ligne qu’il ne faut pas franchir.
Contre le mensonge politique, contre la propagande, une seule défense : la presse d’investigation libre. Où est-elle ?
Bien cordialement. H. Dumas