Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Quand la violence nous tombe dessus
Audience de l'article : 1894 lecturesTous ces philosophes à la petite semaine qui revendiquent la recette de l’accès au bonheur, qui prétendent connaître la solution pour repousser le malheur, me font doucement rigoler.
La vie de l’homme, du premier au dernier jour, est une longue douleur entrecoupée, pour les privilégiés, de quelques espaces de répit qui peuvent pour les optimistes passer pour le bonheur et pour les prétentieux pour la réussite.
Tout cela n’est qu’illusion.
En fait seule compte la situation dans laquelle nous sommes projetés. C’est ici que peut-être nous avons une infime part d’intervention personnelle possible.
Nous pouvons — pas toujours — décider de la direction à prendre. Une fois cela fait, les conséquences s’enchainent de façon quasi inexorable.
Cela vaut pour un homme ou pour un groupe d’hommes.
Pour imager mon propos :
J’ai raté l’embranchement scolaire. A mon époque cela n’avait aucune conséquence. L’Education Nationale n’avait pas mis encore le marché du travail en coupe réglée. Un peu de bonne volonté, beaucoup de disponibilité et de travail, une intelligence moyenne suffisaient largement pour intégrer la cohorte de ceux qui pouvaient un peu respirer, qui croyaient pouvoir accéder ainsi au bonheur, à la réussite.
On pourrait dire que l’époque était alors libérale, si l’on imagine que ce mot désignerait le fait de faire librement ce que l’on pense pouvoir ou savoir faire.
Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais, je n’étais pas seul dans ce meilleur des mondes…
D’autres, pendant ce temps, observaient qu’il était possible de ne rien faire, qu’il suffisait pour cela de se prétendre serviteur de l’état, détenteur du bien et de la morale publics, ordonnateur de la solidarité.
Parallèlement ils s’étaient mis en tête l’idée que ne rien faire serait la clef du bonheur. Une stupidité collective hors du commun, que l’histoire du monde retiendra comme la plus invraisemblable folie de tous les temps.
C’est ainsi que la plus grande partie du monde auquel je suis rattaché s’est engagée dans la voie de l’inaction, donc de l’irresponsabilité.
Très vite les ressources vinrent à manquer. L’emprunt fut d’abord sollicité à outrance, puis aujourd’hui la fausse monnaie qui le remplace.
Voilà donc où nous en sommes.
Un groupe d’hommes transpercés par la souffrance naturelle de la vie, incapables de l’assumer, voire simplement de la comprendre, en rejetant la cause sur les autres.
Notre destin suit le cours des décisions prises, inexorablement.
Les conséquences individuelles
Ceux qui ont encore ou qui pourraient avoir trois francs six sous sont pillés.
C’est ainsi que, personnellement, j’ai vu arriver chez moi des escrocs voleurs patentés de l’Etat pour inventer des histoires à dormir debout, puis les faire entériner par une justice qui usurpe son nom, et me déposséder totalement de ce que j’avais gagné en simulant une tricherie fiscale de ma part.
Qu’importe. Que croient-ils obtenir ainsi ces imbéciles ? Ne voient-ils pas que les biens que je possède ou non n’ont aucune influence sur ma courte trajectoire d’homme ? Mais eux, qu’espèrent-ils en mentant et volant ainsi chaque jour qui passe, avec pour seul objectif de déposséder Pierre en prétendant enrichir Paul, pour au final n’aboutir à rien.
De qui croient-ils être les envoyés ou les représentants ?
Ils n’ont dans la tête qu’un minuscule poids chiche qui leur tient lieu de cerveau, ce n’est pas cela qui va leur permettre de gérer la déflagration qu’ils organisent laborieusement.
Les conséquences collectives
Partant du principe que les conséquences des directions prises s’imposent, il n’est pas douteux que le groupe auquel j’appartiens va dans le mur.
La misérable condition humaine n’a jamais permis de vivre sans travailler, uniquement en pillant les autres. L’inversion des valeurs qui a cours aujourd’hui, quelque soit le verbe utilisé pour la dissimuler, fait inexorablement son travail de destruction en profondeur.
La violence surgit de cette inversion, telle la lave nul ne sait ou le cratère va cracher, mais nous savons tous qu’il va cracher.
Nous ne sommes pas Charly ou Orlando, nous sommes Pompéi.