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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Quand l'actualité dépasse le pire bureaucratique de tous les jours

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Il est des jours où la vérité crue, celle de l’horreur bureaucratique déguisée en nécessité de bon aloi, pointe le bout de son nez de façon imprévue et naïve.

Nous ne sommes pas journellement en manque d’informations triées avant diffusion, avec les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Ce classement fait pour nous par nos médias a pour unique but de nous éviter de réfléchir à la vraie nature des choses et de nous faire accepter les facettes inacceptables de notre propre condition. En réalité de nous cacher à nous-mêmes ce que nous sommes, ou ce que l’on fait de nous.

Vendredi nous avons eu, sans doute accidentellement, deux “révélations” non classées :

– 1- Boulanger établit des fichiers sur ses clients incluant des appréciations personnelles abusives.

On s’en doutait, mais y croyait-on vraiment ? Franchement, objectivement, à quoi peut servir un tel fichier. A rien. Uniquement  à donner à Boulanger et à ses employés une impression de pouvoir sur leurs clients, pouvoir qu’en réalité ils n’ont pas, évidemment.

Fiché ou non pour sa personnalité, le client reste libre d’aller ou de ne pas aller chez Boulanger.

Alors, inclure dans un tel fichier sur ses clients des choses comme “n’a pas de cerveau”, “folle”, “client très agressif”, “alcoolique”, “juif” etc… est complètement stérile.

C’est typiquement la démarche bureaucratique imbécile, uniquement liée aux délires incontournables de toute bureaucratie lâchée en liberté.

Ce n’est pas ce type d’information fichier qui fera revenir les clients si Boulanger sort du marché. Et pourtant, malgré les cris d’orfraies de la direction de Boulanger, il est évident que ce fichier avait l’aval de la direction.

5828 fiches insultantes, ce n’est pas un incident, c’est une latitude laissée volontairement aux responsables du fichier.

Mon petit doigt me dit que s’il en est ainsi chez Boulanger, il en est de même ailleurs. De doctes analystes doivent se faire payer très cher l’analyse de ces stupidités. Ça, c’est de la bonne et copieuse bureaucratie.

Moralité, le capitalisme de connivence, spécialité des propriétaires de boulanger, mène aux mêmes errements bureaucratiques que l’administration publique pure et dure, notamment, on le voit, au fichage de personnalité, le comble liberticide.

Comment ne pas faire un parallèle avec les fichiers que le fisc tient sur nous ?

Ayant appris à l’occasion de cette affaire Boulanger, de la bouche de M. Moulin, le patron de la CNIL, que : “les clients ont un droit de regard systématique sur les commentaires de leur fiche client”, il m’est apparu qu’il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas de même pour notre fichier fiscal.

J’ai donc adressé à la CNIL le mail ci-dessous, dont j’attends – et vous aussi bien sûr –  beaucoup.

Quelque chose me dit qu’on va se marrer.

Demande CNIL 26-7-2015

-2- Alexandra VISINESCU, était le responsable d’une prison d’opposants politiques en Roumanie, sous Ceausescu. En quelque sorte le terminal politique du fichier de personnalité. Actuellement, chez nous, c’est Bercy l’exutoire des fichiers de personnalité, politiques ou autres.

La philosophie politique de la Roumanie ayant profondément changé, les opprimés d’hier demandent des comptes aux bureaucrates de l’époque. Un tribunal roumain vient de condamner cet ordinaire bureaucrate à 20 ans de réclusion. Il ne faut jamais désespérer.

Le triste sire était à la tête d’une prison terrible où les détenus étaient à l’isolement complet, mal nourris et brimés inutilement — sauf du point de vue du pouvoir de l’époque.

Figurez-vous que cet ancien bureaucrate de haut niveau ne s’est pas déplacé pour son procès, prétendant “qu’il n’avait fait que son boulot en appliquant les lois, en obéissant aux ordres et en respectant les lois en vigueur”. C’est ce que disait Eichmann, c’est ce que disent tous les bureaucrates qui nous torturent, quand leur règne est terminé.

Son avocate, plus juriste, déclare : “il n’y a pas de preuve quant à l’intention d’infliger des souffrances supplémentaires par rapport à ce que prévoyait la législation de l’époque”, trop fort. Le devoir de désobéissance, l’appréciation de l’acte, la responsabilité morale, elle ne connait pas. Elle demandait en première instance l’acquittement de son client, elle va de nouveau le réclamer en appel.

J’ai l’impression d’entendre les avocats de mes tortionnaires fiscaux, un cauchemar.

Voilà deux nouvelles fondamentales, qui vont disparaître aussi soudainement qu’elles sont apparues, alors qu’elles mériteraient développement et réflexion tant elles sont semblables dans leur réalité et dans leurs conséquences, comparables aux aberrations liberticides que nous subissons tous. Tant elles sont la base structurelle de notre oppression, des pertes de nos libertés.

Mais la liberté, qui doit-elle concerner pour nos élus ?

Pas nous, pas les gens ordinaires, les esclaves sages et besogneux. Personne d’ailleurs, en dehors d’eux.

Sauf, par exception,  les chômeurs, les homosexuels, les pauvres, les malades, les invalides, les fumeurs ou autres catégories pour qui, malheureusement pour elles, la liberté n’est pas ou peu accessible, ce qui fait bien l’affaire de nos politiques qui les chouchoutent, surs de ne pas avoir de compte final à leur rendre.

Bien cordialement. H. Dumas
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