Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Premier Avril 2100....
Audience de l'article : 1741 lecturesTous les ans, le premier Avril, une simulation d’examen est traditionnellement organisée. Tout le monde peut y participer. Les gagnants reçoivent des prix, en principe offerts par les commerçants des quartiers. Les énoncés de ces examens factices sont nationaux.
Voici l’énoncé de l’examen d’économie, niveau BEPC, section S, du 1 Avril 2100.
Il s’agit d’une explication de texte :
“Analysez cet article paru dans le Journal Le Midi Libre à Sète le 17 Juillet 2020. Vous prendrez en compte la situation historique de cette époque marquée par la fin du socialisme et les troubles qui la marquèrent. Notamment la multiplicité des replis identitaires et l’émiettement des communautés qui précédèrent la guerre mondiale de cinquante ans suivie de la paix et du libéralisme mondial actuel.
Cet article est symbolique du syndrome Piketty qui mit à mal à cette époque le capital et entraîna la faillite définitive de l’économie socialiste. De nombreux groupuscules — favorisés par la désorganisation socialiste issue d’une démagogie qui prétendait favoriser les incapables au détriment des forces vives — imposaient leur loi à partir de théories confuses, dont l’idée d’égalité financière primaire développée par Piketty.
Votre analyse portera tout particulièrement sur le syndrome Piketty et ses ravages.
Temps disponible : deux heures”
L’article du journal Midi Libre à commenter :
“Hier, 16 Juillet 2020, le député socialiste de Sète, Sébastien Dénaja — réélu à l’occasion de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président François Hollande suite à la modification de la constitution qui a donné le droit de vote aux étrangers résidents en France, même sans titre ou sans logement — se rendait à la cérémonie officielle sur la tombe du contribuable inconnu.
Tous les ans, cette cérémonie rappelle aux français leur devoir fiscal en stigmatisant symboliquement en ce lieu les contribuables qui se sont enfuis.
Le député traversait la place Aristide Briand, actuellement occupée par un collectif de SDF et d’immigrés illégaux qui ont déclaré cette place territoire indépendant, quand il a été interpellé vivement.
Nous reproduisons l’altercation telle qu’un de nos journalistes a pu l’entendre. Depuis, nous sommes sans nouvelle du député Dénaja qui est porté disparu.
– Où vas-tu citoyen député Dénéja et pourquoi as-tu franchi nos frontières?
– Je vais, comme tous les ans, pisser sur la tombe du contribuable inconnu. Je suis un des pisseurs officiels de la manifestation annuelle de stigmatisation des contribuables en fuite. Je passe sur votre territoire parce que c’est plus court et que je suis en retard. Je suis pressé, je viens de boire deux litres d’eau pour remplir au mieux ma mission. Il y a urgence.
– Sais-tu que tes seuls biens personnels sont supérieurs à tous les biens réunis des deux cents SDF et immigrés qui sont sur cette place, proclamée libre et indépendante ?
– Euh, non. Peut-être. Je ne sais pas.
– Comment tu ne le sais pas ? Tu plaisantes. Nul n’est censé ignorer la loi. Sur notre espace, à l’intérieur de nos frontières, nous avons voté le décret Piketty qui oblige tout individu accédant à notre territoire à nous déclarer ses revenus et ses biens.
– Quelles frontières ?
– Le trait de peinture blanche que tu viens de franchir est notre frontière, ici tu es sous le coup de nos lois.
– Non mais ça ne va pas la tête ?
– Attention citoyen député Dénaja, je suis le contrôleur fiscal de notre communauté indépendante, je peux te faire incarcérer sur le champ dans la tente prison pour opposition à contrôle fiscal et outrage à contrôleur. Alors mollo.
– Bon, bon, d’accord. Que veux-tu ? Dépêches toi, j’entends la fanfare, ça va être à mon tour de pisser sur la tombe du contribuable inconnu au nom du peuple de France.
– Tu dois nous donner tous tes biens pour que nous en fassions une répartition équitable entre nous tous.
– Non mais vous êtes malades. Mes biens je les ai gagnés en travaillant, tu ne crois pas que je vais te les refiler comme ça. Plutôt crever.
Après cette vive réaction le député Dénaja a été entouré par la police autoproclamée de la place, notre journaliste a été sommé de quitter les lieux.
Depuis, nous sommes sans nouvelle du député. Son épouse nous a indiqué que des inconnus sont venus saisir sa voiture, ils en avaient les clefs et sont partis avec…
Signé Bernard Barillet, le journaliste qui tire plus vite que son ombre”
Bien amicalement. H. Dumas