Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Pfut.. disparus, oubliés...
Audience de l'article : 2127 lecturesAinsi que le rapporte Le Parisien, faire disparaître l’opposant, le contestataire, n’a que des avantages pour les pouvoirs en place.
Evidemment, le disparu est réduit au silence. Mais il n’y a pas que ça, ses proches où ceux qui pensent comme lui sont terrorisés à l’idée de disparaitre eux-aussi, ils se taisent donc.
Extrait de l’article du Parisien:
“Ce “silence” est une tactique “utilisée par un nombre croissant de gouvernements dans la région”, dénonce Phil Robertson de Human Rights Watch (HRW) pour “instiller la peur au sein des communautés”.
Et cela semble fonctionner puisque la plupart des militants restent maintenant à l’écart des sujets controversés comme la saisie des terres ou les dégâts environnementaux causés par des entreprises toute puissantes.
Pour sa femme du militant laotien, “si l’enlèvement de Sombath était fait pour imposer le silence à la société civile et effrayer les gens, alors malheureusement cela a fonctionné”.
Mais enfin ma bonne dame, tout ça c’est chez les sauvages, chez nous, pays hautement civilisé, personne ne disparait sans trace.
Hélas : Si… détrompez-vous
Tous les jours, des milliers de français disparaissent, de la façon la plus simple qui soit. Ils sont plongés dans une misère totale, paralysés économiquement au point qu’ils sont dans l’impossibilité totale de s’exprimer librement.
Les choses se passent ainsi
Un ou plusieurs agents du fisc débarquent chez eux, ils sont ou non prévenus de cette descente. Peu de temps après ils reçoivent une notification de redressement qui, dès son édition, est exécutive.
Très rapidement, des soi-disant garanties sont prises sur tous leurs avoirs, professionnels ou privés, à la hauteur, toujours vertigineuse, de la notification de redressement dont ils ont fait l’objet.
Un peu moins vite, mais de façon inexorable, leur trésorerie va être totalement paralysée. Ils vont disparaître économiquement.
A partir de là, impossible pour eux de se révolter, de se défendre utilement. Ils vont user leurs dernières cartouches à saisir une justice administrative qui au mieux s’en fout, au pire se marre de les voir se débattre sachant qu’ils sont cuits.
S’ils persistent, qu’à cela ne tienne, le garrot peut être serré plus ou moins vite, plus ou moins fort. Cela va des blocages de compte en banque, aux hypothèques sur les immeubles, aux gages sur les véhicules, à la saisie des meules.
Le résultat est radical. Toujours réputé innocent dans l’absolu, le contribuable résistant est tout de même qualifié de “fraudeur fiscal”. Qualificatif qui lui restera à vie puisque les magistrats serviles des Tribunaux Administratifs ne se pencheront pas sur ses arguments, ils ne feront que reprendre ceux du fisc et leur donner une apparence de réalité par l’onction judiciaire qu’apporte tout jugement, même le plus indigne.
Ainsi va la vie des contribuables
Un jour, l’entrepreneur finit toujours par croiser le prédateur fiscal qui rode. Habitué à se battre, à utiliser son énergie pour gagner, pour conquérir, il croit vivre dans un pays de liberté, de droit, il va sous-estimer la pieuvre qui est attirée par le résultat de son travail.
En face de lui, élevé dans l’idée qu’il répartit les richesses, qu’il n’existe pas de travail plus noble que d’obliger ceux qui réussissent à donner à ceux qui ne branlent rien, motivé dans cette idée par des récompenses tout comme le pitbull l’est par un bonbon quand il a mordu le méchant qui lui a été désigné, l’inspecteur du fisc ne voit aucun mal à faire disparaître de la société les “fraudeurs fiscaux”, dont hélas la plus grande part n’en sont pas.
Il ne risque rien le prédateur fiscal, pas plus que celui qui fait disparaître l’opposant laotien. Le contribuable, ruiné, paralysé, ne sera pas en mesure de faire savoir combien il est mal traité. Ses amis, sa famille, ses voisins, se garderont bien de venir le défendre. Qui voudrait se mesurer aux brigades de l’enlèvement économique, aux escadrons de la mort financière ?
Alors, bien sûr, pour le chaland, pour celui qui n’est pas la victime de ces abus, il est aisé de penser, comme le pense certainement ceux qui ne sont pas victimes d’enlèvement au Laos, que tout cela n’est pas très grave, qu’il suffit de faire attention à ce que l’on dit, à ce que l’on fait, pour ne pas “disparaitre” un beau matin de contrôle fiscal.
Les chalands n’ont pas tort, soyez raisonnable
Evitez les activités économiques, gagnez le moins possible, payez sans rechigner tout ce qui vous est demandé, soyez discret au travail, ne froissez jamais un lanceur d’alerte ces personnages au regard sournois ou à la jupe volage qui, pour des raisons que vous ne pouvez ignorer, vous vouent une haine tenace. Faites tout pour ne pas exister, vous gagnerez en échange l’avantage de ne pas disparaitre.
En clair, si vous n’apparaissez nulle part, si vous êtes insignifiant, personne n’aura l’idée de vous faire disparaitre.
Mais, si vous aimez travailler, affronter des défis, les gagner, si la joie d’avoir gagné se voit sur votre visage, à votre comportement, vous êtes le candidat type à la disparition programmée après pillage de tous vos biens.
Si c’est votre cas, nous n’en parlerons pas, vous n’en aurez ni le gout ni les moyens.
Fantôme vous errerez jusqu’à la fin de vos jours, en espérant vainement que ceux qui vous ont fait disparaitre aient à en répondre. Vous vous foutez encore une fois le doigt dans l’œil, ils ne répondront jamais de leurs exactions.
Il ne fallait pas apparaître autrement que déguisé en prêtre de l’esprit collectif, en grand ordinateur de l’égalité, de l’empathie sociale, en amoureux effréné du minable, du cas social, du faible quand bien même seriez-vous informé qu’il s’agit d’un faux cul, en fait de celui qui vote en plus grand nombre.
Vous voilà averti, méfiez-vous quand même, pensez qu’au Laos les disparitions ne sont pas si nombreuses, ici, celles dont je vous parle se comptent en dizaines de milliers tous les ans.
Bien cordialement. H. Dumas