Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Peuple : le mot magique des escrocs
Audience de l'article : 1693 lecturesEn réalité, le mot “peuple” désigne une abstraction que tous les esclavagistes utilisent pour désigner ceux qu’ils soumettent à leur pouvoir en leur déniant le rang d’individu, d’homme libre et indépendant.
Les rois déjà prétendaient être au service du “bon peuple”. Évidemment les curés, au temps de leur splendeur, s’imaginaient en pasteurs du “peuple des croyants”.
Tous les despotes de la planète, déclarés ou dissimulés derrière la comédie démocratique, prétendent agir pour le bien de leur “peuple”.
N’oublions pas aussi les affairistes qui s’adressent aux “consommateurs”, mot qui en terme économique veut dire “peuple”, contrairement à “client” qui désigne des“individus”.
Ainsi donc, notre personne n’est jamais considérée par ceux qui prétendent nous représenter, penser et agir en notre nom, elle est engloutie, amalgamée, dans ce mot fourre-tout : “peuple”.
Or, le “peuple” n’existe pas. C’est juste un mot qui désigne un regroupement formel ou informel d’individus. Ce mot n’a aucune légitimité pour se substituer au corps et à la pensée de chacun de ceux qui le composent.
Toute personne qui agit au nom de tous en ayant déclaré au préalable être au service du “peuple” ne peut être qu’un escroc.
Seuls comptent, ont une réalité physique et morale, chacun des individus qui composent le groupe. Quand bien même pour des raisons basiques d’efficacité, et ponctuellement, certains membres d’un groupe accepteraient de se plier à une majorité contraire à leur volonté personnelle, cela ne fait pas d’eux une abstraction, un “peuple”.
Cependant
Il n’est pas un jour ou les puissants et leurs outils de propagande ne nous traitent pas de “peuple”.
Personnellement, j’en suis arrivé à considérer qu’il s’agit carrément d’une insulte qui mériterait une nouvelle révolution, identique à celle de 1789, dont c’était déjà le motif. Les membres du soi-disant “peuple” aspiraient, déjà à cette époque, à être respectés en tant qu’individus.
C’est en déclamant ce mot : “peuple”, que les tenants du pouvoir nous pillent à leur profit.
Ici, il est bon de préciser ceci : l’échec est la norme, la réussite est l’exception.
Ceci est une loi naturelle, c’est la loi de la vie.
Le loup passe plus de temps à manquer sa proie que les pieds sous la table à se gaver avec des potes. C’est identique pour nous.
Ceux qui échouent sont largement plus nombreux que ceux qui réussissent.
Dans nos démocraties leurs voix sont convoitées. Pour les flatter nos élus les baptisent “peuple” et nous pillent, eux compris, en ce nom.
Ce pillage va jusqu’à stigmatiser ceux qui réussissent par leur travail ou grâce au hasard, alors qu’ils sont — et seront toujours — une minorité. Minorité dont dépend c’est incontestable — que cela paraisse juste ou non — le progrès et l’avenir de l’humanité.
La Grèce
Aujourd’hui, sous nos yeux, l’Europe est entrainée au bout du bout par des escrocs agitant le mot “peuple”.
Après avoir, par cupidité, laissé certains grecs taper dans la caisse de façon démesurée, la minorité qui en a profité se réclame du “peuple” pour refiler la facture à d’autres.
Criant haut et fort ce mot “peuple”, une oligarchie européenne va signer le Munich de l’économie dans les jours qui viennent.
Que la Grèce fasse défaut ou que l’Europe accepte qu’elle ne rembourse pas, le résultat sera exactement le même. Ceux qui ont bouloté les 250 milliards qui manquent se cachent derrière le mot “peuple”.
Ils mettent sur le devant de la scène une majorité en échec chez eux et présentent la facture à une minorité d’ailleurs pour la tondre, ce qui entraînera la ruine de ceux qui, ailleurs, vivaient grâce à cette minorité.
En clair, ce n’est pas les “peuples” de l’Europe qui vont être solidaires du “peuple”grec. Ce sont les hommes du pouvoir escrocs Grecs qui se cachent derrière l’abstraction “peuple grec” et qui font mine, avec la complicité d’autres hommes du pouvoir escrocs européens, dans un semblant de bonté généralisée, de faire payer la facture aux autres “peuples” européens, alors que ce sera seulement la minorité dynamique et productrice de richesses des autres qui sera plumée.
Un enfumage dans les règles, à l’aide de cette abstraction qui nous dévore: “le peuple”.
Nous finirons tous à la “soupe populaire”, qui n’a rien de “populaire”, qui est simplement gratuite et suppose donc que quelqu’un puisse la payer.
Bien cordialement. H. Dumas