Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Pas de propagande sans consentement
Audience de l'article : 1794 lecturesL'information objective connait deux déviances qui nous intéressent ici : la publicité et la propagande.
Globalement, la circulation de l'information suppose que les émetteurs et les récepteurs soient compatibles.
Par exemple, il est inconcevable d'imaginer un succès pour une campagne publicitaire visant un soin contre la fragilité des peaux blanches au centre de l'Afrique. Ou, inversement, des peaux noires en Suède. La déviance de l'information publicitaire suppose d'abord une complicité possible avec le récepteur. Son but, provoquer un acte économique, n'est accessible que si la cible est prédisposée à recevoir l'information. On notera qu'ici ce but est ponctuel, limité.
La propagande est plus ambitieuse, elle cherche à convaincre durablement.
Mais, elle aussi a besoin d'un récepteur consentant. Par exemple, une campagne visant à démontrer que l'homme noir est supérieur à l'homme blanc ne pourrait prospérer en Suède, ceci indépendamment de la bêtise d'une telle assertion. Alors qu'aussi imbécile qu'elle soit la même campagne prétendant à la supériorité de l'homme blanc en Suède pourrait connaître un indéniable succès. Evidemment, le même exemple pourrait être évoqué pour l'homme noir en Afrique. J'ai pris des exemples limites, mais nous parlons de propagande, de la forme la plus limite de l'information.
Il ne fait aucun doute que lorsque l'information s'affranchit de l'objectivité dans le cadre de la publicité ou de la propagande, deux déviances souvent intimement mêlées, le récepteur doit être consentant.
Ce qui amène aux deux questions fondamentales :
- Est-ce le commerçant ou le client qui génère la publicité ?
- Est-ce le politique ou le citoyen qui génère la propagande ?
Résolument, dans les deux cas, je crois que c'est le récepteur qui est aux manettes.
Ainsi, pour la presse, où ces deux déviances de la communication, publicité et propagande, sont omniprésentes, je pense que le responsable est le lecteur et non le journaliste. Hormis l'emploi de la force, il me parait que c'est toujours le récepteur qui commande.
La différence entre l'information objective et l'information tendancieuse, voire falsifiée, est toujours perceptible. L'homme a les outils intellectuels pour cela. Donc, pour qu'il adhère à une publicité ou à une propagande, il faut qu'il soit consentant. L'émetteur, de son côté, est outillé naturellement pour ressentir la disponibilité du récepteur. C'est la disponibilité du récepteur qui met l'émetteur en marche.
J'affirme donc que ce sont les populations qui génèrent les informations tendancieuses ou falsifiées que sont la publicité ou la propagande.
Ainsi les Hutus ne peuvent pas se dédouaner de leurs actes en prétextant avoir été les victimes de la propagande. Idem pour les allemands, qui d'ailleurs n'ont pas cherché à se dédouaner.
En France aujourd'hui fleurit une propagande mortelle.
Les français souhaitent croire, devant la faillite qui les attend, qu'ils n'en sont pas responsables. Les bénéficiaires des largesses et folies ayant provoqué cette faillite s'engouffrent dans ce déni global. Ils l'alimentent d'une information falsifiée aboutissant à la propagande suivante : la fraude fiscale est la principale responsable de la situation.
Or, cette information falsifiée ne résiste pas à l'analyse. La fraude fiscale ne peut être que marginale ou limitée aux activités illégales, aux trafics crapuleux.
Les raisons en sont simples :
- Il y a de moins en moins d'argent liquide en circulation, du fait des cartes de crédit.
- Les contribuables sont sous contrôle fiscal constant à travers les associations agréées. Pour les motiver, ceux qui ne sont pas inscrits à ce type d'association de surveillance constante sont imposés sur 120% de leurs revenus. Cette énormité ayant été considérée comme normale par le conseil constitutionnel. Incroyable, non ?
- Les comptabilités sont informatisées, de ce fait surveillées par des robots à Bercy.
Quant aux activités illégales, trafic de drogue, cambriolage, prostitution, elles ne sont pas du ressort de l'impôt mais de la loi pénale.
Conclusion
La propagande concernant les fraudeurs fiscaux se nourrit du souhait des français de ne pas assumer leurs responsabilités, de faire payer le voisin par le biais du contrôle fiscal qui n'est qu'un sur-impôt arbitraire et parfaitement injuste, auquel chacun d'eux pense échapper.
Non seulement la pensée collective générant cette propagande, puis le passage à l'acte par le fisc, est malsaine, mais elle est stupide. Elle détruit lentement mais surement le tissu économique du pays. Elle entame gravement la cohésion sociale du fait de ces frappes aveugles. Elle n'a pas de limite et finira par engloutir tous les français, y compris ceux qui se croient à l'abri. Elle sanctifie la délation. Enfin, elle n'est rendue possible que parce qu'elle évolue dans une zone de non-droit, de type stalinien, qui explose totalement la cohésion sociale.
Bien cordialement. H. Dumas
PS: Le Figaro-Magasine de cette semaine fait état des veilleurs fiscaux. Je me suis laissé dire qu'ils passeront sur place le Jeudi 10 à 18H, que leurs passages ne se font pas 2 Jeudis par mois mais tous les deuxièmes Jeudi de chaque mois.