Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Oui, Macron peut devenir un dictateur
Audience de l'article : 2656 lecturesJe trouve satisfaisante la réponse de Yung en 1938, parlant d’Hitler ” Il est le haut-parleur qui amplifie les murmures inaudibles de l’âme allemande… Le secret de la puissance d’Hitler, c’est qu’il a un accès exceptionnel à l’inconscient. Dans notre cas, même si occasionnellement notre inconscient nous atteint à travers les rêves, nous avons trop de “cérébral” pour lui obéir, mais Hitler, lui, écoute et obéi. Le véritable leader est toujours “dirigé”… C’est ce qui le rend puissant. Sans le peuple allemand, il ne serait rien”. (Extrait de “Le siècle des dictateurs”, Hitler de Eric Branca, sous la direction de Olivier Guez)
Au moment où certains trouvent oppressant et ridicule le port du masque, force est de constater que — flics présents ou pas présents — les masques sont majoritairement portés par la population.
Que donc Macron, dont par ailleurs nul n’ignore le parcours de “dirigé”, est en phase avec l’inconscient de notre société lorsqu’il rend le masque obligatoire, quelles que soient les incohérences liées à cette obligation.
Dans l’inconscient sociétal, à quoi correspond le masque ?
Le masque est le symbole du refus de l’autre, il est en fait le refus de l’autre.
Ici, l’autre est entendu comme un occupant illégitime de nos espaces personnels. L’autre est celui à cause de qui nous sommes tenus de nous entasser, entassement devenu insupportable, et risqué car porteur de maladies.
Le luxe c’est l’espace.
Un des symptômes de la misère est la réduction de l’espace qu’elle génère. A Versailles Louis XIV va chercher l’espace, le luxe absolu.
Toute ascension sociale se concrétise par plus d’espace. Les acheteurs de SUV achètent de l’espace intérieur, du volume, pas des capacités de franchissement qui ne sont que l’excuse, ils pourraient tout aussi bien se déplacer en camionnette mais la connotation laborieuse les arrête.
Dans le même temps que les français réclament inconsciemment plus d’espace alors que leur est prêché l’entassement, notamment dans les transports en commun, ils sont interpellés par l’idée que la planète ne peut plus subvenir à leurs besoins tant ils sont entassés, que même ils pourraient à terme ne plus pouvoir respirer ce qui, à juste titre, les inquiète.
Evidemment, l’entassement c’est l’autre, c’est lui qui est à fuir, voire même à éliminer.
Clairement, celui qui a accès à l’espace est le privilégié. Le premier visé est le propriétaire de SUV. Il doit rentrer dans le rang pense l’inconscient collectif, si on lui prend son trop d’espace pour le partager, nous aurons tous plus de place.
Nous avons là l’ingrédient classique de la dictature.
Le droit à la conquête de plus d’espace, donc la légitimité d’en priver par la force ceux qui en possèdent trop. Indiscutable.
Cette émotion d’espace peut se modeler, se traduire par des qualificatifs rattachés mais exprimés différemment, sous réserve in fine de restreindre l’espace des privilégiés pour augmenter, soi-disant, celui de tous.
Par exemple, la richesse est un symbole de possibilité d’espace, la réduire chez ceux qui sont réputés en avoir trop va dans le bon sens de la plus équitable répartition de l’espace. Sans qu’il soit alors besoin de rentrer dans les méandres de l’économie.
Macron est donc en phase avec l’inconscient collectif qui étouffe, il surfe sur le syndrome du poulet en batterie dont est victime 90% de la population sans l’exprimer cela va de soi.
Macron amplifie les murmures des français. Qu’importe la façon dont il le fait, quand bien même elle serait totalement incohérente.
Peut-il franchir la ligne jaune, prendre les pleins pouvoirs et devenir dictateur ?
Oui, parce qu’il n’est pas vicieux, juste “dirigé”, naïf et totalement immergé au point de ne pas avoir conscience de son image, donc de son paraitre.
Il peut être le porteur symbolique de toutes les dérives induites par la psychose de l’entassement. Elles sont nombreuses.
La suite est ordinaire, le gout du pouvoir, les hommes de confiance indélicats, irrespectueux des minorités, la certitude d’avoir raison, l’idée de la nécessité absolue d’aboutir et de déjouer toutes les oppositions forcément dans l’erreur, l’intelligence, la ruse, la ténacité, etc…
Oui, Macron peut devenir un dictateur.
Et… si ce n’est lui, ce sera un autre, les phobiques de l’entassement veulent en découdre. Le masque ne va pas leur suffire.
Bien à vous. H. Dumas