Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Macron le président du désordre
Audience de l'article : 1566 lecturesLe 4 Juin 2017 j’écrivais sur ce blog « De Gaulle, Macron, la guerre civile ».
Nous y sommes aujourd’hui. Le quiproquo entretenu par Macron avec les français pendant la campagne des élections présidentielles, en leur laissant croire qu’il était à l’écoute des problèmes de chacun et capable de les résoudre, ne pouvait que mal finir tant ces problèmes sont inconciliables.
Mais, souhaitant uniquement être élu, il ne pouvait pas afficher une prise de parti franche, il n’aurait pas été élu. Il a préféré laisser croire à chacun qu’une fois élu il agirait pour eux.
C’est ainsi que certains ont cru qu’il pillerait définitivement le capital au profit des abonnés aux mamelles de l’Etat, d’autres au contraire qu’il contrôlerait ces derniers et privilégierait les apporteurs de richesses. Il n’a fait et ne pouvait faire ni l’un ni l’autre.
La tension a augmenté entre ces deux tendances.
C’est le clash.
Les gilets jaunes sont le bras armé de ceux qui ont la certitude que ce sont eux qui travaillent à outrance et prennent les risques pour finalement être tondus au profit d’assistés ou de dilettantes payés à ne pas faire grand-chose, le tout hypocritement déguisé en protection de l’environnement.
Peut-on leur donner tort ?
Peut-on les critiquer de refuser l’impôt dévastateur, qui les ruine, les use et finalement les tue ?
Rappelons-nous 1789, révolution enclenchée pour des motifs fiscaux, amplifiée par un Etat ayant complètement perdu de vue sa mission, sa relativité, se prenant au sérieux, incapable de modérer ses exigences et de comprendre sa dépendance aux hommes qui l’ont généré pour les servir.
A cette époque, le fond de l’affaire était lié à l’église qui permettait la mise en coupe réglée de la population en imposant un dogme de soumission par la religion, la croyance aveugle, de moins en moins crédible au fil du temps.
Le carnage fut général.
En Août 1795, la convention essaie de mettre de l’ordre après six ans de guerre civile et d’assassinats qui ont fait suite aux rêves de liberté des hommes de ce temps-là.
Sa mise en place le 22/08/1795 est précédée d’une Déclaration des droits et de devoirs de l’homme et du citoyen. On en parle peu, pas assez Jacobin sans doute, mais cette déclaration inclut la devise suivante « liberté, égalité et propriété ».
Il faut noter que ce n’est que le 14 Juillet 1880, après des usages épisodiques précédemment, que la célèbre trilogie « liberté, égalité, fraternité » est adoptée par la république française.
« Fraternité » est un joli mot. Sa dimension d’amour pur, familial, est à relativiser. La plus grande partie des crimes, viols et escroqueries se font en famille, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. La famille c’est très beau comme concept, mais hélas souvent terrible comme réalité.
Le socialisme nait vers 1820, le communisme vers 1840, en 1880 le mot « fraternité »désigne déjà l’égalitarisme porté par ces deux croyances. Il remplace donc le mot pragmatique et rationnel « propriété », cela change tout. Le concret laisse sa place au profit de l’abstrait.
L’égalitarisme ne va pas cesser depuis lors de tisser sa toile et d’étouffer la « liberté »,tout en inversant irrémédiablement la signification initiale du mot « égalité ».
Nous en sommes là. Les dégâts sont si profonds que notre société n’est plus viable, elle s’écroule donc puisque non réformée et peut-être non réformable.
Le bal funeste est ouvert par les gilets jaunes.
Il n’est pas douteux que c’est la pression fiscale qui les anime, que c’est Bercy le grand fautif. Même si, parmi eux, nombreux sont ceux qui vivent de l’Etat, comme la majorité du pays. Cette situation ne peut que mener à la faillite et il se trouve que symboliquement le prix du fuel est justement la marque de cette faillite.
L’affaire est lancée, elle ne s’arrêtera pas.
Les gilets jaunes ont leurs martyrs, un mort et des centaines de blessés, leurs ennemis se mettent en ordre de marche, le conflit s’installe. Rien ne l’arrêtera. Certains diront que c’est le « printemps de la France ».
Il est peu probable que la violence s’estompe, au contraire.
Pour que la violence s’arrête, il faudrait que les gilets jaunes prennent une posture purement intellectuelle, qu’ils prennent du recul tout en restant incisifs.
Par exemple, qu’ils reprennent l’action que j’avais engagée il y a plusieurs années, mais où je suis resté désespérément seul.
J’allais, tous les deuxième Jeudi du mois à Bercy, et là je ne manifestais pas, je me recueillais sur les lieux de la disparition de mon argent, de mon travail, de ma propriété. Je responsabilisais et culpabilisais Bercy sans violence.
Si, chaque fois, j’avais été plusieurs milliers, alors que j’étais seul, tout aurait changé, car tout peu changer sans violence, mais…. c’est un état d’esprit. Je ne le sens pas ici.
Quoiqu’il en soit, Macron ne peut pas reprendre la main, parce qu’il est en faillite et qu’il le cache, alors qu’il le sait pertinemment.
Tout le monde a hâte d’en découdre, les pilleurs et les pillés étroitement mêlés, mais qui vont devoir choisir leur camp.
Ce sera l’horreur, hélas il n’est pas d’autre voie, la démocratie ne permet pas d’autre solution, puisque pour agir il faut être élu et que personne n’a la majorité nécessaire.
Joyeux Noël. Bien à vous. H. Dumas