Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail

Macron la joie

Audience de l'article : 1653 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions
J’aime bien ce jeune-homme, son apparence à la fois de sérieux et de naïveté, sa réalité de panique totale.

S’il était un objet, il serait une roue motrice d’auto-tamponneuse. Enfant j’étais émerveillé par les roues motrices des autos-tamponneuses. Situées directement sous le moteur électrique, elles peuvent tourner indéfiniment à 360 degrés. Ainsi elles vont instantanément en avant ou en arrière, ou encore sur les côtés.

C’est exactement les caractéristiques du jeune Macron, c’est pourquoi l’observer fait ma joie.

L’exemple le plus caractéristique est sa posture avec les maires de France.

On nous rabâche les oreilles avec le sacrifice de ces individus, moi qui les ai côtoyés toute ma vie j’ai le regret de vous dire qu’ils sont, à une écrasante majorité, directement ou à travers leur administration, consciemment ou inconsciemment, les responsables de la débauche de corruption qui touche et tue notre pays.

Lorsque Mitterrand mit en œuvre la décentralisation son but était de casser l’Etat. Cet État dont la rigidité, mais aussi l’intégrité de la préfectorale qui le représentait en région, laissait peu de place à la démagogie qui était le fond de commerce de Mitterrand.

Le drame fût qu’en donnant le pouvoir aux maires, réduisant les préfets à un rôle de potiche, il leur donna aussi les cordons de la bourse.

Les préfets potiches, initialement vexés, furent ravis de constater la débauche dépensière des élus, n’hésitant pas même à la favoriser, en pensant qu’au jour de la faillite finale ils reprendraient la main.

Les maires, enivrés par le pouvoir et son cortège de privilèges, par la saveur de la notoriété, comprirent — juste après leurs électeurs — que la “banque des faveurs” chère à Paulo Coelho est le meilleur moyen d’acheter les voix de la réélection.

Quarante ans plus tard les électeurs sont gavés de cadeaux dispendieux, en majeure partie inutiles, ils se sont habitués à cette corruption devenue endémique.

Évidemment Macron sait tout cela.

Aussitôt élu il a joué la partie avec les préfets en reconquête de pouvoir, il a commencé à resserrer les cordons des bourses locales avec l’idée d’en reprendre l’usage en complicité avec les préfets énarques comme lui.

Il a sous-estimé le fait que la corruption locale liée à la décentralisation est devenue fonctionnelle, la base même du système.

Puis, tout occupé par ses casseroles en train de brûler, courant de tous côtés, il a fini par perdre totalement la majorité qu’il n’a jamais eue.

V’là t’y pas qu’hier soir à l’occasion de ses vœux, avec l’air sérieux d’un premier communiant juste après confesse, il embrasse les maires crapuleux sur la bouche.

Un sacré virage, une marche arrière de tank italien, l’abandon de tout espoir d’assainissement.

Tout ça pour conserver la pyramide de Ponzi, le mythe des retraites faciles.

Nous sommes bien dans le manège des autos-tamponneuses, attention ça va cogner et décoiffer, que les meilleurs gagnent. C’est la loi du plus vicieux qui s’impose.

Sacré Macron, un bon p’tit gars du Nord.

Bien à vous et bonne année 2020.
Poster un commentaire