Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Macron est un con
Audience de l'article : 2683 lecturesTout particulièrement dans cette société où notre dépendance aux autres est extrême. Nous vivons par rapport aux autres et non pour nous-même. Nous cherchons le jugement des autres dans le même temps que nous nous permettons de les juger, alors que nous pensons équitable de tout nous pardonner personnellement, jusqu’à nos pires tendances, nos pires erreurs et leurs conséquences. Nous callons notre vie sur l’apparence.
Il ne faudrait ne jamais avoir eu seize ans pour ne pas comprendre combien Macron a dû être fier par rapport aux autres collégiens de séduire sa prof de français mignonne. Pour finir, en quelque sorte, par partager sa vie avec sa mère, situation probablement très inconfortable pour lui, dans son for intérieur, qu’il est obligé d’assumer face au monde entier. Quelle connerie.
Cette dépendance aux autres paralyse nos personnalité, nous rend esclave de notre image, a tel point que tout n’est plus qu’image, le pouvoir l’amplifiant, s’adaptant du fait démocratique aux défauts ambiants, cherchant même à les stimuler pour en profiter comme levier électif.
Les Gilets Jaunes ont raison à un point qu’ils ne peuvent même pas imaginer.
Aucun d’eux n’est allé voir en haut du système, ils ne savent pas qu’il n’y a rien. Que simplement un peu de vernis fait toute la différence. Qu’en haut ce sont les mêmes hommes, la même médiocrité qu’en bas, mais aussi les mêmes génies, la même toute simple humanité dont nous sommes tous.
Et, le pire, contrairement à ce qu’ils croient, les mêmes souffrances.
Ils ont donc raison, ils le sentent. Ils ont raison de vouloir tout casser, mais ils ont peu de chance d’y arriver car iIs doutent.
Chacun d’eux a sa façon d’exprimer sa souffrance et d’imaginer une solution superficielle en fonction de son vécu, cela crée une cacophonie d’expression et de projets qui renvoie une image trouble, une impression réelle de désordre intellectuel, d’absence de but.
Alors qu’ils ont un but, le seul but essentiel qui est de casser le joug qui les fait souffrir, de casser cette société d’image où le pire se fait passer pour le meilleur.
Mais ils ne savent pas l’exprimer. Il leur suffirait de dire qu’ils souhaitent que chacun puisse être ce qu’il est, que les abus de droit dont ils sont victimes, leur mise en esclavage au profit d’une poignée de despotes, sont inacceptables.
Ils pourraient reprendre les mots de Mirabeau du fond de sa prison :
« Que nous soyons dépouillés par un brigand ou par un publicain (*Bercy), garrottés par un ennemi ou par un ministre, nous n’en serons pas plus libres ; et, dans ce dernier cas, l’offense est plus grave, l’infortune est plus complète, puisque notre confiance est trahie, puisque nous payons notre oppresseur, puisque c’est de nous qu’il tient ses forces, puisque tout acte de défense naturelle nous est alors interdit comme un crime. »
Les Gilets Jaunes pourraient rejoindre les lumières, il leur suffirait de puiser en eux la force, de comprendre que leur simplicité est la vraie vie, qu’ils ne se trompent pas, que la violence est inéluctable pour secouer la prison qui les tue à petit feu.
Mais pour cela il faudrait qu’ils soient indifférents à l’image, qu’ils en comprennent les falsifications, est-ce possible ? Peut-être pas.
Déjà ils tentent de se dédouaner d’être des casseurs, que pourraient-ils être d’autre ? Comment vivre demain sans d’abord tout casser aujourd’hui ?
S’ils veulent un témoin du fait que la raison et la discussion ne mènent à rien dans notre société percluse de privilégiés autistes, je peux témoigner après avoir vainement démontrer, pendant vingt ans, que je ne suis pas un fraudeur fiscal et en rester imperturbablement accusé. Je suis des centaines de milliers. Nous ne sommes pas la bonne image, mais nous sommes une des vraies souffrances.
Les Gilets Jaunes ont raison.
Tous ceux qui font le coup de poing et ceux qui ne le font pas, tous ceux qui veulent mettre à la poubelle cette société de mensonge, y compris les futurs menteurs, ont raison.
Puissent-ils renverser le couvercle Samedi. Quelle que soit la soupe qu’ils feront ensuite dans la marmite, elle ne peut pas être pire que celle d’aujourd’hui.
Courage à eux.
Bien à vous. H. Dumas