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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Les éléphants vont mourir

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Le règne arrive de ceux qui ont des petites voitures, des petits logements et des petits boulots.

Qu’on se le dise, seuls les termites sont capables de sauver la planète.

Seuls ceux que l’on ne voit pas, qui vivent de l’existant, qui boulottent discrètement l’acquis, qui ne construisent rien, auraient le pouvoir de comprendre et de protéger la planète. Si j’ai bien compris l’écologie.

On perd les éléphants, ceux qui avancent puissamment, avec calme et détermination. Mais on garde les grandes oreilles, qui nous écoutent, qui scrutent nos gestes et nos paroles.

Qui pouvait imaginer que le formidable élan de liberté dont était porteuse l’informatique et son enfant terrible : “internet”, finirait dans la délation, l’insulte, paralysé par la connerie à grande échelle de la population et l’opportunisme des hommes de l’Etat ?

Je fais partie d’une génération qui savait se moquer des cons, donc d’elle-même.

Il faut dire qu’elle avait vécu dans sa chair, de façon indélébile, le résultat de la connerie lâchée en liberté sous les bons auspices de la démocratie. Elle avait eu affaire au peuple allemand, à son délire représenté par le gnome Hitler.

Michel Audiard et tous ceux qui ont eu à déclamer ses sentences simples et directes sur les cons ont bercé ma jeunesse. Les cons : “nous”, nous faisaient rire. Nous riions de notre stupidité, de nos faiblesses d’homme, de nos peurs.

Malheur à celui qui se prenait au sérieux. Ils avaient tant fait souffrir récemment les sérieux déguisés en soldat, en dictateur, en hommes de l’Etat de Vichy, en flic, en juge, en médecin, en homme d’affaires, alors que sous leur vernis, leur déguisement, c’était la cupidité et le pillage qui brillaient.

Quatre-vingts ans plus tard, retour à la case départ. Les déguisements sont redevenus essentiels. Ils arpentent les studios de télévision, les journaux, les réseaux sociaux, les associations. La vérité n’a plus cours.

Tout est inversé. L’enfant a qui l’on demande de travailler n’a comme horizon que de partager obligatoirement sa vie avec les cons, pour qui il devra payer, donner de sa personne et, qui plus est, écouter leurs sentences mortelles et sinistres.

Il devra respecter les LGBT comme s’ils étaient la gloire de l’amour, les pauvres comme s’ils étaient la gloire de l’économie, les abrutis comme s’ils étaient la gloire de l’intelligence, les étrangers et leurs coutumes comme s’ils étaient la raison d’être de son pays et de ses propres coutumes, les fonctionnaires comme s’ils étaient l’incarnation de la responsabilité.

Interdit de réussite et de récompenses, l’enfant d’aujourd’hui devra donner aux autres les biens de ses parents, qui de ce fait n’ont plus de raison d’en acquérir pour lui.

Notre maison commune s’effondre sans que le crédule ait vu les termites, qui pendant des dizaines d’années ont vécu sur son dos, cachés derrière la fine pellicule de bois non dévorée en surface, destinée à dissimuler le pillage par la colonie.

Romain Gary s’est battu pour les éléphants d’Afrique, il a été un précurseur. Point de Romain Gary pour les éléphants sociaux, pour ceux dont la force a généré notre société. Ils ont déjà disparu, encore quelques lois imminentes et il ne restera rien d’eux.

Vous dire que cela m’indiffère serait faux, j’en suis malade.

Mas que faire ?

Rien ne fonctionne, personne ne fait mine de proposer autre chose que la vulgarisation de ses intérêts catégoriels, voire personnels.

Le monde a survécu à la disparition des Mammouths, il survivra sans doute à celle des éléphants d’Afrique ou sociaux.

Mais quand même, la connerie au firmament c’est un peu dur, ne pas pouvoir le dire, ne pas pouvoir s’en moquer, c’est manquer de recul, c’est son impunité.

Et, l’impunité de la connerie, je crois que c’est dangereux.

Donc, exigeons le droit de nous moquer des cons — de nous-mêmes puisque nous sommes tous le con d’un autre — surtout quand ils le prennent mal car alors ils sont en danger et nous entrainent avec eux.

Bien à vous. H. Dumas
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