Henri Dumas
(Accéder à la liste de tous mes articles)
Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Le bon, la brute et le truand
Audience de l'article : 3126 lecturesMais avant je vais vous conter une histoire… vraie.
Dans ma garrigue, depuis deux ans, les frelons asiatiques viennent passer leur vie estivale. Ils construisent, en tête des arbres, bien dissimulés du sol, des nids sphériques, importants environ 80 cm de diamètre, où la colonie séjourne une seule saison, l’hiver détruisant l’ouvrage abandonné vers octobre.
Ce sont de gros insectes très agressifs parait-il, pas vraiment des voisins commodes.
Une seule solution, le piège.
Et c’est là qu’eux et nous sommes très proches : “Face à notre problème nous ne nous posons pas la bonne question, nous n’obtenons donc pas la bonne réponse”. Eux pareillement.
Après être rentré dans le piège, s’être saoulé du breuvage qui lui a été concocté, le frelon cherche à repartir, évidemment. Et là, au lieu de réfléchir, de repartir par le passage qui lui a permis d’arriver, ce qu’il pourrait parfaitement faire, il engage toute son énergie à percuter sans espoir le plastique transparent qui le sépare de la liberté. Puis, épuisé, il finit par mourir. C’est con, non ? Tragique.
Il n’a pas posé la bonne question pour résoudre son problème. S’est-il même posé une question ?
Nous sommes exactement dans cette situation.
Nous avons une impression d’étouffement, de manque de liberté, de dépossession de nos biens et de notre liberté de penser, de contraintes inutiles voire contre productives, d’environnement inique, de combines et privilèges établis à notre détriment, d’esclavagisme, etc…
Nous nous pensons en démocratie et nous imaginons, on nous y aide beaucoup, que notre vote en faveur de tel ou tel Président de la République pourrait changer cet environnement sociétal qui nous étouffe.
Or : qui sera le Président ? Ce n’est pas la bonne question
La Présidence de la République n’est pas le lieu du pouvoir. Il n’y a donc rien à attendre du Président élu, qu’il le soit avec nos voix ou contre nos voix.
Le pouvoir est à Bercy
Et nul n’est élu à Bercy. Aucune structure élective n’a le pouvoir sur Bercy, c’est l’inverse.
Toute notre misère est liée à Bercy. Qui a carte libre pour intervenir sur nos vies, après avoir entretenu l’idée que son but est altruiste.
Nous rejouons, à guichet fermé, la pièce classique de nos sociétés.
Un couillon de service, roi, président ou autre, fait mine de détenir le pouvoir politique. Une armée de faux-culs prétend, elle, être détentrice du bien et vouloir nous faire profiter de ses largesses.
Hier église, aujourd’hui fisc, qu’importe l’appellation, elle dirige avec l’assentiment de tous puisqu’elle veut notre bien, elle exploite, vole, intimide, torture la population, pendant que le couillon politique de service porte le chapeau et paie quelques fois une addition salée – voir Louis XVI –
Il n’est pas si rare qu’un digne représentant de ce pouvoir parallèle absolu s’introduise à la place du pouvoir politique officiel, Richelieu et Mazarin sont de bons exemples.
Notre époque a eu Giscard, homme de Bercy devenu Président, aujourd’hui c’est Macron qui joue la même partition.
Bercy
Cet organisme au-dessus de tout attire les amateurs de vrai pouvoir. Ceux qui aiment en jouir, l’utiliser. Or à quoi sert le pouvoir si ce n’est à contraindre les autres ? La contrainte n’est totale que lorsqu’elle vous dépossède de tout, y compris in fine de la vie.
Les membres de cet organisme sont formés par l’ENA. Ils ne sont pas différents de tous leurs prédécesseurs à la même place, pas de différence entre Richelieu et Giscard.
Ce sont les méchants, les brutes.
Dans le titre – copié — de ce billet : les bons sont les Français qui sont objectivement, dans leur ensemble, plutôt de braves gens ; la brute c’est Bercy ; le truand c’est Macron.
Macron, cet homme de Bercy, déguisé en politique bienveillant, vient de se lâcher. Ce qu’il aime par-dessus tout : “C’est emmerder les gens”, en finesse… Il est bien un pur produit de Bercy.
Libre à nous de croire que l’élection présidentielle aurait une utilité. D’être comme le frelon asiatique qui oublie par où il est arrivé et s’efforce de repartir, sans espoir, par un chemin qui n’existe que dans son imagination largement trop simple.
La liberté est au bout de l’éradication de Bercy. La seule bonne question est : comment éradiquer Bercy ?
Par exemple, avec COVID c’est Bercy qui génère les ridicules gesticulations des politiques, espérant dissimuler la faillite totale de son organisation financière de la santé. C’est Bercy qui parle par la bouche de Macron, ne l’oublions pas, car sans quoi le prix à payer sera : encore un peu moins de liberté.
Attention, nous ne sommes pas loin de plus du tout de liberté. Réfléchissons.
Bien à vous. H. Dumas