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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Le 100 mètres, la course reine des olympiades, vu par Bercy

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En 2020, le monde entier aura le regard tourné vers Tokyo, tout particulièrement  vers les huit couloirs de la piste du 100 mètres.

Il y a deux façons de regarder cette course mythique, celle du plus grand nombre et celle de Bercy.

Celle du plus grand nombre :

Cela consiste  à observer l’événement, en ayant au préalable choisi ou non un favori, puis à partager la joie du vainqueur acclamé et fêté par le stade, la presse et finalement le monde entier.

En espérant, évidemment, que le record jusque là atteint soit pulvérisé.

Si en 2020 je suis là, si je regarde cette course — ce qui n’est pas sûr car je n’ai ni la passion ni la compétence requise — je sais que je la verrai de cette façon, de la façon du plus grand nombre.

Celle de Bercy :

Elle est tout à fait différente.

Bercy ne partagera pas la joie du vainqueur, pas plus que celle découlant du nouveau record éventuellement établi.

Non, Bercy dit ceci : « est-il juste que sept coureurs perdent cette compétition, au profit d’un seul qui la gagne ? »

Car n’oublions pas que tous se sont entrainés durement des années entières pour cette course. « De quel droit un seul pourrait-il retirer des satisfactions à la suite de ces efforts au simple motif qu’il serait arrivé le premier ? » dit Bercy.

D’autant que les experts de Bercy ont calculé la trace carbone de ces années d’entrainement et il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas anodine. En effet, si l’on ajoute les déplacements, la nourriture des athlètes et de leurs staffs, la construction des pistes d’entrainement, l’usage d’avions pour aller partout dans le monde, les soins médicaux — autorisés et interdits –, ils arrivent à un total qui égale les pets de 100 éléphants pendant deux ans, ce qui n’est pas anodin quand par ailleurs il est de notre devoir de protéger ces animaux, et leurs flatulences conséquemment.

Ici, Bercy nous rappelle que la vision du plus grand nombre, celle que l’on croit naturelle, n’est en réalité que la jungle, les restes sociaux de l’animalité qui a été la notre avant l’arrivée de « l’énarquie » qui, heureusement, a pris aujourd’hui le pouvoir et régule nos pulsions pour notre plus grand bien et celui des autres.

Le 100 mètres n’est pas le seul visé par le regard de Bercy

Si vous frémissez pour une équipe de rugby du Top 14, pensez aux treize équipes qui perdront la compétition et ne soulèveront pas le bouclier de Brénnus, à leur frustration et à la trace carbone de tout ce bazar.

Pareillement pour votre équipe préférée de football, et ainsi de suite pour tous les sports qui pourraient vous attirer en tant que supporter ou simple spectateur.

Cessez d’acclamer le vainqueur, gardez vos émotions pour les vaincus.

C’est l’attitude noble de l’homme nouveau « Bercyen », en cours de conception.

Réfléchissons Jean Pierre

Plus de vaincu, donc plus de vainqueur dans le monde aimant de Bercy : « Si l’on entrave ton crampon de droite, tend le gauche ».

Reste qu’il faut quand même organiser les olympiades, le monde entier compte dessus, tout particulièrement les organisateurs et les annonceurs qui passent à la télé pour l’occasion.

En ce qui concerne le 100 mètres, pas de problème. Au coup de pistolet du départ les « athlètes » se lèvent, se prennent par la main et avancent paisiblement vers l’arrivée, sans que l’un dépasse l’autre, dans un grand mouvement collectif égalitaire.

Après la photo-finish le rassurant sur l’absence de vainqueur le stade exulte, le monde entier vibre, aucun record n’a été dépassé, la foule se prosterne aux pieds de Bercy au coup de trompette prévu à cet effet donné du haut du beffroi olympique.

Il reste un problème: comment va-t-on sélectionner les compétiteurs ?

Mais par le tirage au sort. Une méthode qui a fait ses preuves, régulièrement employée par la gente Bercyenne collectiviste qui exerce le pouvoir. Est-il quelque chose de plus juste que le tirage au sort, qui annihile tout effort et toute compétition, toute différence ?

Déjà appliqué aujourd’hui aux notaires, aux étudiants, aux fortunes économiques qui ne sont acceptables que découlant du loto, il conviendra parfaitement pour les nouveaux athlètes.

Il faudra quand même réserver, par esprit d’équité, quelques places d’office aux « malmarchants » qu’éventuellement les autres compétiteurs porteront lors de la compétition. D’abord une pour 7, puis après un entrainement ad hoc 2, puis 3 et enfin 4 soit un « malmarchant » par compétiteur, ce qui parait la bonne solution pour une parfaite justice égalitaire.

Conclusion

Ce n’est pas pour rien que le 100 mètres est l’épreuve reine des olympiades. On voit bien que de reine il faudra bien peu pour qu’elle devienne plébéienne, juste un passage par la case égalitariste de Bercy.

En France ce ne sera pas un problème, tous les relais d’opinion sont prêts pour la mutation, les cerveaux ont été préparés, ils se passionneront facilement, si ce n’est pour la compétition elle-même au moins pour sa préparation et pour la désignation des athlètes participants. Je vois bien le tableau et j’entends déjà les discussions.

Dans le reste du monde ce sera peut-être plus problématique. Il faut le dire, le reste du monde n’est que très peu civilisé. Les pauvres, ils n’ont pas Bercy, qu’ils nous envient avec aussi notre Sécu.

Quoiqu’il en soit, s’il le faut, nous ferons des jeux olympiques mondiaux exclusivement français….

Bien cordialement. H. Dumas
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