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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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LA TRANSPARENCE

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La transparence est aux rapports sociaux ce que la pornographie est à l’amour, c’est à dire une excitation, voire une obsession, sans lendemain, l’écume de vagues beaucoup plus profondes.

Ainsi notre Président normal qui veut la transparence n’est qu’un pornographe politique, rien de plus, pas grand chose donc.

L’hypothèse qu’il nous vend serait que la transparence contraindrait la délinquance, plus particulièrement en politique la corruption et le conflit d’intérêt.

Hélas, la transparence n’est qu’une des facettes de l’apparence.

Or l’honnêteté n’est certainement pas assimilable à l’apparence, tout au contraire.

Peu de pulsions humaines sont aussi profondes que l’honnêteté. Il s’agit d’un sentiment universel que tout homme ressent en lui, qu’il est obligé de servir ou de trahir sans cesse, à chaque instant de sa vie.

L’honnêteté est un concept universel, générant un débat strictement personnel qui se situe bien au-delà des règles sociales que peuvent se donner les groupes humains.

En cela l’honnêteté est viscéralement libérale puisque strictement personnelle.

En effet, quand l’apparence sociale, les codes visibles, prétendent mesurer ou garantir l’honnêteté l’échec est garanti. L’apparence ainsi imposée – qui tend à l’hégémonie — dissimule inévitablement la perception et la compréhension de l’honnêteté, qui alors se réfugient dans les profondeurs morales de chacun.

C’est une des raisons essentielles qui entraîne l’échec des sociétés collectivistes ou égalitaristes qui ne sont qu’apparences. Comment pourraient-elles être autre chose ?

Lorsque l’apparence tient lieu de morale, l’honnêteté ne peut que fuir, se réfugier dans l’âme profonde de chacun, laissant la crapulerie s’afficher, intimement liée aux conventions d’apparence soi-disant destinées à la combattre.

Bien plus, il n’est pas rare que l’apparence stigmatise l’honnêteté au point de la faire paraître ridicule. C’est par exemple le cas dans une société égalitariste ou le fumiste se gausse des biens du méritant, voire les lui conteste.

Tout cela n’est pas nouveau. La majeure partie de la littérature mondiale traite du conflit intime et perpétuel que l’honnêteté déclenche à tout instant au fond de nous, des conséquences de sa trahison ou de son respect, notamment dans le temps.

Et oui, nous ne pouvons que le constater, notre Président normal n’est qu’apparence.

D’ailleurs, un groupe de comédiens, dense et spécialisé dans l’apparence, qui en vit et bien, vole en ce moment à son secours, c’est significatif.

Nous pourrions aussi évoquer la compassion, autre dimension universelle, personnelle et profonde, de l’être humain.

Ici aussi chacun de nous est journellement sollicité par cette émotion, doit la gérer, y répondre en son âme et conscience. Elle non plus ne peut pas s’accommoder de l’apparence qu’elle fuit instinctivement.

Là encore notre Président normal engloutit notre émotion. Par la transparence, l’exhibition, il oblige notre compassion à se retirer au fond de chacun de nous.

Chef d’orchestre d’une société d’apparence qui se veut parfaite, Hollande fait face — dans tous les domaines — à toutes les conséquences de l’épanouissement de la médiocrité qui se développe naturellement sur le terreau des apparences, pendant que la morale se voit obligée conséquemment de refluer au fond de chacun de nous.

C’est tout ce qui restera de cet homme. Un règne d’apparences favorisant toutes les crapuleries, obligeant la morale à s’immerger profondément en chacun de nous au risque de disparaître de notre collectif.

Bien cordialement. H. Dumas
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