Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
La suspicion fiscale se généralise, tant mieux
Audience de l'article : 1690 lecturesEn conséquence, ils étaient soupçonnés ouvertement de fraude fiscale par la population intoxiquée par la propagande fiscale.
La plupart des salariés et les fonctionnaires échappaient au carnage. Cela ne les empêchait pas de rencontrer le fisc à l’occasion de succession, d’accession à la propriété ou autre situation patrimoniale, mais ils évitaient le pire, la vie misérable de bouc émissaire, de présumé coupable qui vous exclut du groupe et fait que l’on vous montre du doigt, lorsque vous subissez un contrôle fiscal.
Isolés, marginalisés, les contrôlés fiscaux avaient beau clamer leur innocence, dénoncer les méthodes totalitaires du fisc, des tribunaux fiscaux, ils étaient inaudibles, transparents, inexistants, ignorés.
Mais voilà, internet est passé par là et tout un chacun se met à vendre ses vieilles fringues sur “Le bon coin”, à louer sa maison inutilisée sur “Airbnb”, sa voiture ailleurs, à échanger son appartement à l’occasion de congés, à vivre librement quoi.
Au début, cette liberté économique ne touchait que les initiés à l’informatique, mais aujourd’hui elle touche tous les français, qui se jettent avec délice dans la vente, la location et le troc.
Tiens donc, le commerce serait une activité créatrice de services, de satisfactions pour celui qui en profite et pour celui qui les donne, sans trop de complication, de réglementation. Ainsi donc les français pourraient commercer sans se voler les uns les autres, en toute bonhomie. Quelle découverte, tout particulièrement pour ceux qui hier disaient pis que pendre du commerce et de ces commerçants tricheurs, voleurs et, évidemment, fraudeurs fiscaux.
Je parie même que des socialistes bien-pensants s’adonnent sur le net, discrètement, aux hontes du commerce, du bénéfice personnel en échange d’une prestation tout aussi personnelle.
Tout cela est si frais, si naturel que les proportions du phénomène se développent spontanément et dépassent soudain la tolérance, restreinte il faut le dire, de la pompe fiscale qu’est Bercy.
Bercy, la suceuse à pognon de nos élus, même si ces nouvelles activités commerciales sur le net touchent tout particulièrement sa clientèle politique, ne peut pas imaginer que la France pourrait abriter des hommes et des femmes qui seraient libres de commercer directement, sans rien déclarer, sans tomber de facto dans l’esclavage fiscal, sans connaître la terreur fiscale qui n’a de force que si personne n’y échappe.
Par ailleurs, les géants du net, bien qu’encore fœtus socio-politiques, rêvent de reconnaissance, de respectabilité. La boucle est bouclée.
L’assemblée nationale s’est saisie et a voté.
Indifférente aux souffrances des français qui s’expriment scrutin après scrutin, elle organise un piège fiscal géant à destination des commerçants en herbe du net.
A partir de demain, les plateformes du net qui favorisaient la liberté du commerce, deviennent les agents de Bercy. Elles vont devoir dénoncer toutes les transactions qui passent par elles.
Il aurait été possible qu’elles prélèvent au passage la dîme de l’Etat et paient celui-ci directement. Mais, cette simplicité avait pour Bercy deux inconvénients majeurs :
– Le poids de ces plateformes en aurait fait des interlocuteurs susceptibles de contester la part que Bercy désire s’octroyer sur ce nouveau commerce.
– L’effet terrorisant de la menace constante du contrôle fiscal est pour Bercy le B.a.-ba de sa puissance, l’orgueil de ses troupes. La torture fiscale est dans les gênes de Bercy, la voir ainsi applicable à des secteurs sociaux jusque là épargnés, pris tout à coup dans les filets du contrôle fiscal possible, quoi de plus valorisant pour la Stasi fiscale ?
Vous dire que cette situation me chagrine serait vous mentir.
Au contraire, je vois avec délice augmenter exponentiellement la masse de ceux qui vont souffrir, car ce seront eux demain qui comprendront physiquement combien il est vital d’en finir avec Bercy et sa folie fiscale meurtrière.
Bravo donc à l’imposition injuste de tous ces gens qui ne font que rejoindre la cohorte de ceux qui paient des impôts injustes, excessifs, privatifs de liberté, spoliateurs, confiscatoires.
Les troupes de demain augmentent, je ne peux que m’en réjouir.
Il suffit maintenant d’attendre les coups fourrés, les notifications tordues, les redressements iniques et injustifiés de Bercy qui ne vont plus tarder, patience.
Demain, quand chaque français touchera du doigt la terreur fiscale, l’iniquité de Bercy, peut-être pouvons-nous espérer un grand changement avec au bout la liberté.
Après tout, nous n’en demandons pas plus, c’est notre liberté que nous voulons retrouver, rien de plus. Cela passe par l’éradication de l’esclavage fiscal. L’impôt c’est notre temps, notre énergie, notre vie qui nous sont volés.
Bien cordialement. H. Dumas